Antoine-François Callet

Antoine-François Callet, dit Antoine Callet, né le et mort le est un peintre français.

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Portrait de Louis XVI (1786), Paris, musée Carnavalet.
Histoire de Vénus (1774), huile sur toile, , Paris, musée du Louvre.
Le Printemps ou Zéphyr et Flore couronnant Cybèle (1780-1781), huile sur toile marouflée sur voûte, Paris, musée du Louvre, galerie d'Apollon.

Biographie

Antoine-François Callet obtient le grand prix de Rome en 1764 avec Cléobis et Biton conduisant le char de leur mère au temple de Junon[1].

Il est agréé par l'Académie des beaux-arts en 1779 avec son portrait du comte d'Artois, il est reçu avec sa toile allégorique Le printemps en 1781. Il expose au Salon à partir de 1783.

Il décore le centre du plafond de la grande galerie du palais du Luxembourg d'une composition intitulée L'Aurore. Sous le Consulat et l'Empire, il peint plusieurs allégories, dont une Allégorie du dix-huit brumaire ou La France sauvée (1801, salle du Sacre du château de Versailles) et une Allégorie de la bataille d'Austerlitz (1806, château de Versailles).

Il est, avec Joseph-Siffrein Duplessis, l'un des portraitistes officiels du roi Louis XVI et est considéré comme l'un des plus grands portraitistes de son temps.

De 1777 à 1780, il se fait construire, par l'architecte Bernard Poyet, un petit hôtel particulier, aujourd'hui disparu, au 23 rue du Montparnasse[2]. A cette époque, il travaille au décor de l'hôtel Thellusson, rue de Provence.

Antoine-François Callet meurt à Paris le .

Œuvres

  • Portrait en pied de Louis XVI en costume royal, huile sur toile, 2,65 × 1,85 cm, Valenciennes, musée des Beaux-Arts. Lors de la Révolution, l'effigie royale fut dissimulée par le peintre Jacques-François Momal qui peignit dessus à la détrempe une allégorie de la Justice montrant les Droits de l'homme[3].
  • Portrait de Louis XVI en costume de sacre, 1786, huile sur toile, 2,46 × 1,92 cm, Compiègne, palais de Compiègne. Commande officielle du ministre des Affaires étrangères, ce tableau a été peint pour servir de modèle aux copies qui ont été envoyées dans les cours des pays étrangers. On retrouve quelques rares exemplaires en pied dont l'un a appartenu à Marie-Hyppolite Gueuilly, marquis de Rumigny ambassadeur de France en Suède, à Turin et puis à Bruxelles. Il épousa la fille du maréchal Mortier, duc de Trévise. Leur fille Marie-Caroline de Trévise épousa le comte Hyppolite d'Ursel (Bruxelles) puis par succession le tableau échu au comte Auguste d'Ursel (21, rue du Luxembourg), ensuite à sa fille ainée la comtesse Louise d'Ursel, (vicomtesse d'Hennezel) (rue saint Bernard, 68, à Saint Gilles) puis par succession à son fils Antoine d'Hennezel (1927) qui le légua à l'un de ses fils en 2020. (Belgique)
  • Le Printemps, ou Zéphyr et Flore couronnant Cybèle, 1780-1781, huile sur toile marouflée sur voûte, Paris, galerie d'Apollon du musée du Louvre.
  • L'Hiver ou Les Saturnales, huile sur toile, Paris, musée du Louvre.
  • Histoire de Vénus, 1774, huile sur toile, Paris, musée du Louvre, pavillon de Marengo[4].
  • La Liseuse, huile sur toile, Abbeville, musée Boucher-de-Perthes.
  • Portrait de Louis XVI, 1789, huile sur toile, Clermont-Ferrand, musée d'art Roger-Quilliot.
  • Tableau allégorique du 18 Brumaire an VIII, 1800, Vizille, musée de la Révolution française.

Dessins

  • Jupiter et Thétis, pierre noire, sanguine et pastel, H. 0,312 ; L. 0,271 m[5]. Paris, Beaux-Arts de Paris[6]. Théthis, agenouillée devant Jupiter, le regarde intensément en lui tenant le menton. Œuvre préparatoire au Jupiter et Cérès de l'artiste, c'est la seule feuille connue qui met en scène Théthis à la place de Cérès, on la reconnaît à son diadème et son bracelet. La similitude avec la toile d'Ingres sur le même sujet est frappante.
  • Les Saturnales, pierre noire, pinceau, encre brune, lavis brun et d'encre de Chine et légers rehauts de gouache blanche sur papier beige, H. 0,338 ; L. 0,388 m[7]. Paris, Beaux-Arts de Paris[8]. Par son caractère achevé et la densité de sa composition très complète, cette feuille est une œuvre à part entière. Au centre du dessin sous la statue de Saturne dévorant l'un de ses enfants, deux gladiateurs sont engagés dans un combat brutal.

Notes et références

  1. Nouveau Larousse illustré - Dictionnaire universel encyclopédique, tome 2, p. 407.
  2. Nicole Hoentschel, Georges Hoentschel, Saint Rémy en l'Eau, Editions d'Art Monelle Hayot, , 264 p. (ISBN 2-903824-25-8), p. 222-226
  3. Louis Cellier, Catalogue du Musée de Peinture et sculpture de la ville de Valenciennes et du Musée Bénezech, Valenciennes, Prignet, 1860, no 34, p. 8.
  4. Avec le peintre Pierre Hyacinthe Deleuse, décoration d'une coupole installée à l'origine dans les Petits appartements du domaine du palais Bourbon et de l'hôtel de Lassay. Le pavillon est détruit en 1846 pour faire place à l'actuel ministère des Affaires étrangères. La coupole fut sauvée de la destruction et est aujourd'hui conservée au département des objets d'art du musée du Louvre (cf. Grande Galerie. Le Journal du Louvre, n° 20, juin-juillet-août 2012).
  5. « Jupiter et Thétis, Antoine-François Callet, sur Cat'zArts »
  6. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.154-157, Cat. 50
  7. « Les Saturnales, Antoine-François Callet, sur Cat'zArts »
  8. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.158-159, Cat. 51

Annexes

Bibliographie

  • Marc Sandoz, Antoine-François Callet, 1741-1823, Tours, éd. Éditart - Quatre Chemins, 1985.
  • Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 4e année, 1623, Paris : Ponthieu, 1824, pp. 33-34 (en ligne).
  • Marie-Christine Sahut (dir.), La coupole de Callet et son étonnant destin - Du Palais Bourbon au Musée du Louvre, Coéditions Musée du Louvre/Liénart, 208 p..
  • Brigitte Gallini, « Antoine-François Callet (1741-1823), évolution d'un style lié aux aléas de l'histoire », dans La Tribune de l'Art, 11 janvier 2017 (en ligne)

Liens externes

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