Antinoüs du Capitole

L'Antinoüs du Capitole est une statue de marbre représentant un jeune homme nu, retrouvée à la Villa d'Hadrien, à Tivoli[1], à l'époque où le Comte Giuseppe Fede a entrepris des fouilles, à partir des années 1724[2]. Elle est conservée aux musées du Capitole à Rome.

Description et histoire

La sculpture a été achetée avant 1733 par le Cardinal Alessandro Albani, grand collectionneur d'antiquités[3]. Pour ses contemporains, l'œuvre semblait même constituer la véritable attraction de sa collection[4]. La statue a ensuite été achetée par le Pape Clément XII en 1733 et a fait partie du noyau des collections des Musées du Capitole à Rome, où elle se trouve toujours. La jambe gauche et le bras gauche, restaurés, avec ce geste imprévu de la main gauche, ont été réalisées par le sculpteur Pietro Bracci[5]. Au XVIIIe siècle, l'œuvre était considérée comme l'un des plus belles copies romaines au monde d'une statue grecque. On a ensuite pensé que le sujet représentait l'amant d'Hadrien, Antinoüs, en raison de son visage et de son aspect physique. L'œuvre a fait partie du butin artistique ramené à Paris selon les termes du Traité de Tolentino (1797) et est restée à Paris de 1800 à 1815, puis est revenue à Rome après la chute de Napoléon.

Attribution

En partie à cause de ses cheveux, peu ressemblants par rapport aux autres modèles attestés représentant Antinoüs, la statue est maintenant considérée comme[6] une copie romaine d'époque impériale d'une statue grecque du IVe siècle avant J.C. représentant Hermès. Un tel changement d’identification était déjà en cours avant même 1900 quand Augustus Hare faisait observer dans ses Walks in Rome :

« Il me semble que l’identité [de la statue] n’a été sérieusement remise en cause qu’une seule fois et pourtant on a le droit de la considérer comme plus que douteuse. La tête n’est presque certainement pas [celle d’Antinoüs]. Pour quelle raison l’a-t-on placée sur un corps qui ressemble tellement à l’Antinoüs typique, je ne le sais pas... Une comparaison détaillée entre le torse et les bras poserait la question de savoir si cette superbe statue ne serait pas un Hermès ou un héros d’un âge plus ancien [qu’Antinoüs][7]


Articles connexes

Références

  1. A.J.C. Hare, Walks in Rome (1900), also cited in Familiar Allusions
  2. As early as 1724, Conte Giuseppe Fede had been buying up parcels of land in the extensive villa, which had become divided up among a multitude of owners; for the early career and reputation of the Capitoline 'Antinous' , see Haskell and Penny 1981: cat. no 5, pp 143f, and passim
  3. When it was inventoried in Cardinal Albani's collection by the sculptor Agostino Cornacchini, who rated it priceless and worthy of ranking with the best antiquities (noted Haskell and Penny 1981:144.
  4. Haskell and Penny's phrase, (1981:64) based on contemporary accounts, published and private.
  5. Haskell and Penny 1981:143.
  6. E.g. in Wolfgang Helbig, Führer durch die öffentlichen Sammlungen klassischer Altertümen in Rom 1963-72, II:230f.
  7. Augustus John Cuthbert Hare Walks in Rome, Volume 1
  • Caroline Vout, Puissance et Érotisme dans la Rome Impériale, page 80
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