Antônio de Castro Mayer
Antônio de Castro Mayer est un évêque catholique romain, né le à Campinas (État de São Paulo) et mort le à Campos (État de Rio de Janeiro), au Brésil.
Antônio de Castro Mayer | ||
Biographie | ||
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Naissance | Campinas |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | (à 86 ans) Rio de Janeiro et campos (d) |
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Évêque de l’Église catholique | ||
Consécration épiscopale | par le cardinal Carlo Chiarlo |
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évêque de campos (Brésil) | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Il est connu principalement pour avoir fait partie du Coetus Internationalis Patrum, groupe de prélats traditionaliste lors du concile Vatican II, pour avoir fondé l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney en 1982, et avoir été l'évêque coconsécrateur lors des sacres d'évêques effectués le par Marcel Lefebvre. Aussi fut-il excommunié par le bref Marcellus dominus du Cardinal Gantin pour avoir participé à une consécration d'évêque sans mandat pontifical[1]. Lui-même contesta jusqu'à sa mort la validité de cette excommunication, invoquant le « cas de nécessité » pour justifier son acte[2].
Biographie
Prêtre
Il étudie la théologie à l'université grégorienne à Rome et y obtient un doctorat.
Il est ordonné prêtre le . Comme prêtre du diocèse de São Paulo, il occupe les charges de professeur au séminaire et de chanoine de la cathédrale puis il est nommé curé de la paroisse Saint-Joseph de Belem. Il devient finalement vicaire général de l'archidiocèse de Sao-Paulo[3].
Évêque
Nommé en évêque coadjuteur de Campos, dans la province ecclésiastique de Rio de Janeiro, il est sacré évêque le de la même année.
Il accède au siège épiscopal de Campos au Brésil, le . Il participe à ce titre au concile vatican II. Lors des importants débats sur la liberté religieuse, il rejoint le groupe Coetus Internationalis Patrum, où il se retrouve avec Marcel Lefebvre. Ce groupe critique les conclusions de ce texte "Dignitatis Humanae", les jugeant non conformes à la Tradition de l'Église. Après de longs débats, ce texte est adopté par 2 308 voix pour et 70 contre (dont Castro-Mayer). Pendant tout le concile, au sein du Coetus, il cherche à faire entendre la voix traditionnelle et à défendre la cohérence de la doctrine de l'Église.
Lors de la mise en place de la réforme liturgique de 1969, il obtient la permission de maintenir l'usage du rite tridentin dans son diocèse[4]. Il publie dans la revue Fideliter en 1981, en réponse à une enquête de la sacré congrégation des rites :
- que conformément à la constitution conciliaire de Vatican II sur la liturgie, n° 54 et n° 36, les prêtres de son diocèse "maintiennent la coutume de célébrer la sainte messe en latin" ;
- que conformément au n° 4 de la même constitution conciliaire, qui veut que "tous les rites légitimement reconnus soient conservés et favorisés de toutes les manières", la messe traditionnelle, dite "tridentine", est "célébrée d’une manière générale dans les paroisses du diocèse.
Retraite
Il atteint la limite d'âge et se retire le .
Son successeur, Etchandy Gimeno Navarro, décide d'imposer la réforme liturgique dès son arrivée. Les tensions sont telles que Castro-Mayer décide de fonder une "union" sous le vocable de saint Jean-Marie Vianney pour la préservation du rite ancien et le maintien de la doctrine traditionnelle.
Il exprime son sentiment le en signant avec Marcel Lefebvre une lettre ouverte au pape Jean-Paul II[5].
Devenu très proche du mouvement de Lefebvre, il se joint à lui dans sa condamnation du de la rencontre d'Assise.
Il participe aux sacres que réalise Lefebvre le . Il déclare au cours de la cérémonie : « Je veux manifester, ici, mon adhésion sincère et profonde à la position de Son Excellence Mgr Lefebvre, dictée par sa fidélité à l’Église de tous les siècles. Nous deux, nous avons bu à la même source qui est celle de la Sainte Église Catholique, Apostolique et Romaine ».
Il est alors excommunié, en même temps que Lefebvre et les quatre autres nouveaux évêques.
Retiré dans le diocèse de Campos au sein de l'Union Saint-Jean-Marie-Vianney, il meurt le .
L'Union Saint-Jean-Marie-Vianney a rejoint la pleine communion avec l'Église catholique romaine le et a obtenu le statut d'administration apostolique personnelle.
Notes
- Décret d'excommunication
- Pour l'argumentation développée par Castro Mayer et ses prêtres afin de justifier un sacre épiscopal contre la volonté du pape en cas de nécessité, voir l'étude publiée en 1991 (juste après sa mort) par les prêtres de sa Fraternité Saint-Jean-Baptiste, sous le titre : « Sacre épiscopal à Campos, "Opération survie de la Tradition" ». La traduction française des principaux passages de cette étude a été publiée dans le numéro 18 (automne 1996) de la revue "Le Sel de la terre" des Dominicains d'Avrillé, p. 190-212.
- Source : Roberto De Mattei, Le croisé du XXe siècle : Plinio Corrêa de Oliveira, édition L'âge d'Homme, Lausanne, 1997, p.115
- Lettre de Castro Mayer à Paul VI
- Lettre ouverte au pape Jean-Paul II de Mgr Lefebvre et Mgr de Castro Mayer, 21 nov. 1983
Bibliographie
Œuvres de Castro Mayer
- Antônio de Castro Mayer, Lettre pastorale sur les problèmes de l'apostolat moderne, [suivie du] Catéchisme des erreurs qui s'opposent aux erreurs contemporaines, éditions du Sel, 2006 [traduction française d'une lettre publiée le ].
Travaux sur Castro Mayer
- David Allen White : The Mouth of the Lion: Bishop Antônio de Castro Mayer & the Last Catholic Diocese.
- Dossier de la revue Le Sel de la terre n°37 des dominicains d'Avrillé de l'été 2001
Lien externe
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