Anselme-Benoît Champagneux

Anselme-Benoît Champagneux (son vrai nom est Anselme Benoît Donin de Champagneux), né le à Bourgoin et mort le à Hyères, est un botaniste et administrateur français.

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Biographie

À 18 ans, il s'engage volontairement dans la guerre que mène la République contre les autres États européens: il combat dans les Ardennes, puis dans les Alpes[1].

Il suit ensuite les cours de botanique du Jardin des plantes, à Paris et les excursions menées par Jussieu. Il est remarqué par ses professeurs, notamment René Desfontaines (1750-1831) et Antoine François Fourcroy (1755-1809), qui lui donnent des attestations très honorables.

En 1819, afin de se rapprocher de sa famille, il quitte Paris pour Lyon. Il est inspecteur de la loterie à Lyon de 1819 à 1834.

Il est l’un des tout premiers membres de la Société linnéenne de Lyon. Ses connaissances botaniques sont fort réputées et il peut contribuer à la Flore Lyonnaise de Giovanni Battista Balbis (1765-1831). Il lègue à la Société linnéenne de Lyon un riche herbier.

À partir de 1831, il consacre sa vie au secours de celle des autres, et notamment à l'accueil des réfugiés polonais.

Mais, en 1839, atteint de rhumatismes, il choisit un climat plus favorable et s’établit à Hyères. C'est l’occasion pour lui de se remettre à la botanique : une végétation toute différente s’offre à lui et il fait quelques découvertes intéressantes : l’Orchis saccata de Sicile était signalée comme nouvelle pour la France et Orchis champagneuxii, nouvelle pour la science(???). Cette dernière lui est dédiée par Francois Marius Barnéoud (1821-?) en 1843. Il offre à la ville d’Hyères un herbier constitué par ses explorations botaniques autour de cette ville. En 1845, pour honorer sa mémoire, celle-ci concède à perpétuité le terrain où il est inhumé.

Famille

Il est le fils de Luc Antoine Donin de Rosières de Champagneux (1744-1807) et d'Ursule Adélaïde Brottin. Il reste célibataire.

Son père a été un des deux témoins de l'union de Jean Jacques Rousseau et Thérèse Levasseur à Bourgoin en 1768. Il est un grand ami de Jean Marie Roland et son épouse Manon Phlipon / Mme Roland[2] (il est appelé simplement Champagneux dans leur correspondance). Il a exercé plusieurs fonctions administratives à Bourgoin, Paris et Lyon: capitaine châtelain de Bourgoin de 1767 à 1785, puis procureur de la municipalité de Lyon (1792), secrétaire particulier de Jean Marie Roland quand il est ministre de l’Intérieur, conservé par son successeur Garat, démissionné en août 1793, chef de division au ministère de l’Intérieur en 1795, enfin juge à la cour d’appel de Lyon 1800-1807[3].

Son frère cadet, Pierre Léon Donin de Champagneux (1777-1864) épouse en décembre 1796 la fille unique des Roland, Marie Thérèse Eudora (1781-1858)[4].

Notes

  1. Georges Roffavier, Notice sur M. Champagneux membre de la Société linnéenne de Lyon: 1774-1845, p. 2.
  2. Louis Hastier, « Un ami de Madame Roland: L. A. Champagneux », Revue des Deux Mondes, 1966, p. 405-421. Article numérisé.
  3. Paul Feuga, Luc Antoine Champagneux, ou le destin d’un Rolandin fidèle: Bourgoin, Lyon, Paris (1744-1807), Lyon, Éditions d’art et d’histoire, 1991.
  4. Antoine Da Sylva, De Rousseau à Hugo : Bosc, l’enfant des Lumières, Ermont, Le Chemin du philosophe, , 265 p. (ISBN 978-2-9530882-0-5, notice BnF no FRBNF41155188, lire en ligne), p. 151.

Bibliographie

  • Georges Roffavier, Notice sur M. Champagneux, membre de la Société linnéenne de Lyon, lue à ladite Société, le 27 décembre 1845, Lyon, Impr. Dumoulin et Ronet, [1846], 7 p. (lire en ligne).
  • Paul Feuga, Luc Antoine Champagneux, ou le destin d’un Rolandin fidèle: Bourgoin, Lyon, Paris (1744-1807), Lyon, Éditions d’art et d’histoire, 1991.
  • Claude Perroud, « Une famille en 1793 : lettres d’un volontaire », dans Études sur les girondins, s. l., Bibliothèque du Bois-Menez, (ISBN 978-2-490135-17-2, lire en ligne), p. 152-189. — Concerne la famille Champagneux ; les lettres d’un volontaire sont celles qu'Anselme-Benoît, engagé volontaire dans les armées de la République, adressa à sa famille en 1793 et 1794.
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