Ann Putnam

Ann Putnam Junior, tout comme Betty Parris et Abigail Williams, fut un témoin important du procès des sorcières de Salem.

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Biographie

Née le , Ann était l'aînée des enfants de Thomas et Ann Putnam. Intelligente et bien éduquée, la jeune femme était l'amie de quelques-unes des filles possédées par la maladie étrange qui marqua le début de l'affaire. En mars 1692, Ann Putnam tomba elle-même malade.

Sorcières de Salem

Elle fut l'une des plus jeunes accusatrices, et l'une des plus actives, pendant l'affaire. Elle affirma avoir été tourmentée par 62 personnes différentes  dont Ann Foster  et témoigna dans plusieurs procès.

En 1706, Ann Putnam fut la seule à offrir des excuses pour sa participation au procès des sorcières. Elle se tint devant son église pendant que ses excuses étaient lues[1] :

« Je souhaite me mortifier devant Dieu pour la triste et humiliante providence qui a frappé la famille de mon père vers l'an 1692 ; que j'ai, étant enfant, pu, par une telle providence divine, devenir l'instrument d'accusations de plusieurs personnes pour des crimes graves, par lesquelles leurs vies ont été emportées et alors que j'ai maintenant de justes et bonnes raisons de penser qu'il s'agissait de personnes innocentes ; et que c'était une grande illusion de Satan qui m'abusa dans ce triste temps, illusion dont je crains à juste titre d'avoir été l'instrument, avec d'autres, quoique par ignorance et inconsciemment, pour répandre sur moi-même et sur cette terre la culpabilité d'un sang innocent ; bien que je puisse vraiment dire devant Dieu et les hommes que je ne fis pas par colère, méchanceté ou mauvaise intention envers quiconque, parce que je n'avais rien de tel contre aucun d'eux ; mais ce que je fis le fut par ignorance, étant abusée par Satan. Et en particulier, puisque je fus le principal instrument de l'accusation de maîtresse Nurse et de ses deux sœurs, je veux m'étendre dans la poussière et être mortifiée pour cela, de ce que j'ai été la cause, avec d'autres, d'une si triste calamité pour elles et leurs familles ; raison pour laquelle je veux m'allonger dans la poussière et sincèrement implorer le pardon de Dieu et de tous ceux à qui j'ai donné un juste motif de douleur et d'affront, dont les proches ont été emportés ou accusés. » (traduction libre)

Maison de Ann Putnam, photographiée vers 1891

Quelques historiens ont avancé que les parents d'Ann et les anciens de la communauté la contraignirent à accuser ceux à qui ils gardaient rancune et dont ils voulaient tirer vengeance. Un grand nombre d'accusés étaient des connaissances, plus ou moins proches, de la puissante famille Putnam.

À la mort de ses parents en 1699, Ann dut élever seule ses neuf frères et sœurs âgés de 7 mois à 18 ans. Elle ne se maria jamais et mourut en 1716.

Notes et références

  1. « I desire to be humbled before God for that sad and humbling providence that befell my father's family in the year about ninety-two; that I, then being in my childhood, should, by such a providence of God, be made an instrument for the accusing of several persons of a grievous crime, whereby their lives were taken away from them, whom, now I have just grounds and good reason to believe they were innocent persons; and that it was a great delusion of Satan that deceived me in that sad time, whereby I justly fear I have been instrumental, with others, though ignorantly and unwittingly, to bring upon myself and this land the guilt of innocent blood; though, what was said or done by me against any person, I can truly and uprightly say, before God and man, I did it not out of any anger, malice, or ill will to any person, for I had no such thing against one of them; but what I did was ignorantly, being deluded by Satan. And particularly, as I was a chief instrument of accusing Goodwife Nurse and her two sisters, I desire to lie in the dust, and to be humble for it, in that I was a cause, with others, of so sad a calamity to them and their families; for which cause I desire to lie in the dust, and earnestly beg forgiveness of God, and from all those unto whom I have given just cause of sorrow and offense, whose relations were taken away or accused. »

Voir aussi

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