André Maroselli
André Maroselli, né le à Rutali (Corse) et mort le à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône)[1], est un homme politique français. Il a exercé la profession d'administrateur de sociétés. Il fut avec Henri Prêtre le premier sénateur de la Haute-Saône de la Cinquième République.
André Maroselli | |
André Maroselli en 1951. | |
Fonctions | |
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Sénateur de la Haute-Saône | |
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Député de la Haute-Saône | |
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Maire de Luxeuil-les-Bains | |
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Successeur | Jacques Maroselli |
Conseiller général du canton de Luxeuil-les-Bains | |
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Biographie | |
Nom de naissance | Don Jean André Maroselli |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rutali (Corse) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) |
Nationalité | Française |
Enfants | Jacques Maroselli |
Profession | Administrateur de sociétés |
Biographie
Il participe à la Première Guerre mondiale. Il est élu sénateur en 1935. À sa demande il est mobilisé en 1939 et nommé lieutenant colonel de réserve dans l’armée de l’Air.
Le 17 avril 1939, il adresse un réquisitoire à l'attention du président du Conseil Daladier à l'encontre du ministre de l'Air Guy La Chambre. Il y dénonce la fausseté des statistiques de production d'avions.[2]
Il est placé sous surveillance par la Gestapo. Arrêté en 1942, il est détenu à Fresnes comme otage. Il participe à la Résistance. Il est le premier sénateur à rejoindre de Gaulle à Londres en 1943. Il préside le comité central d’aide aux prisonniers et à ce titre se rend aux États-Unis pour récolter des vivres et des vêtements.
À la Libération, il devient membre des deux Assemblées nationales constituantes (1945-1946) puis est élu député radical de la Haute-Saône en 1946. Il redevient sénateur en 1952 et retourne au Palais-Bourbon en 1956. Il retrouve un siège au Sénat en 1959 et exerce ce mandat pendant neuf ans dans le groupe de la Gauche démocratique. Il a également siégé au Sénat de la Communauté.
Figure des "orthodoxes" du Parti radical[3], il est l'un des animateurs de ce courant lors de la tenue du Congrès extraordinaire du Parti radical de mai 1955[3] qui voit le succès de l'équipe de Pierre Mendès-France[3].
Il a été maire de Luxeuil-les-Bains depuis le jusqu'à sa révocation par le Gouvernement de Vichy[4] et réélu à la Libération, demeura en poste jusqu'à son décès.
Conseiller d'arrondissement en 1928, il est élu, le , conseiller général du canton de Luxeuil-les-Bains et vice-président du conseil général de la Haute-Saône en 1932. Il demeure conseiller général jusqu'à la suppression des conseils généraux en 1940, puis est rélu de 1945 à son décès.
Il est le père de Jacques Maroselli qui fut député FGDS en 1967-1968 et lui succéda comme maire de Luxeuil-les-Bains à son décès[5] jusqu'en 1989.
Publications
- Le sabotage de notre aviation, cause principale de notre défaite, Paris 1941
- Des prisons de la Gestapo à l'Exil édité à Alger vers 1943.
Fonctions gouvernementales
- Ministre de l'Air dans le gouvernement Paul Ramadier (1) (du au ) ;
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Air) dans le gouvernement Paul Ramadier (2) (du au ) ;
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Air) dans le gouvernement Robert Schuman (1) (du au ) ;
- Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre dans le gouvernement André Marie (du au ) ;
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Air) dans le gouvernement Georges Bidault (2) (du au ) ;
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Air) dans le gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au ) ;
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Air) dans le gouvernement René Pleven (1) (du au ) ;
- Secrétaire d'État aux Forces armées (Air) dans le gouvernement Henri Queuille (3) (du au ) ;
- Secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population dans le gouvernement Guy Mollet (du au ) ;
- Secrétaire d'État à la Santé publique et à la Population dans le gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury (du au ) ;
- Ministre de la Santé publique et de la Population dans le gouvernement Pierre Pflimlin (du au ).
Décorations
Sources
- « André Maroselli », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- « André Maroselli », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
Notes et références
- « Mort de M. André Maroselli, ancien ministre : M. André Maroselli, ancien sénateur et ancien député de la Haute-Saône, ancien ministre, maire de Luxeuil-les-Bains, est décédé dans cette ville le 7 avril », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Henri Amouroux, La grande histoire des Français sous l'Occupation : Le peuple du désastre (ISBN 978-2-221-08325-3), p. 65-66
- Dir. Serge Berstein et Marcel Ruby, Un siècle de radicalisme, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 281 p. (ISBN 978-2-85939-814-9, lire en ligne)
- « Arrêté portant démission d'office de M. Maroselli », Journal officiel de l'État français, no 256, , p. 3548-3549 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
- « M. Jacques Maroselli est élu maire de Luxeuil », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Sa fiche sur le site du Sénat (IIIe République)
- Sa fiche sur le site du Sénat (IVe République)
- Sa fiche sur le site du Sénat (Ve République)
- « André Maroselli (1893 - 1970) : La liberté retrouvée, la souveraineté restaurée », Dossiers d'histoire, sur https://www.senat.fr (consulté le ).
- Frédéric Fogacci, « Des réseaux locaux à l'épreuve de la Ve République : l'exemple d'André Maroselli et de la fédération radicale de Haute-Saône », Histoire, économie & société, vol. 2006/1 (25e année, , p. 109-129 (DOI 10.3917/hes.061.0109, lire en ligne, consulté le ).
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