André Chaumet

André Chaumet est un journaliste et éditeur français collaborationniste et antisémite.

Correspondant du Service mondial à partir de 1935, André Chaumet est journaliste à Paris Soir. Membre du PPF, il dirige sous l'Occupation différentes revues : Notre Combat, Le Cahier jaune, Revivre, Germinal. Il est vice-président de l'Association des journalistes antijuifs (AJA)[1].

Biographie

La Collaboration

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est notamment l'éditeur de la revue Le Cahier Jaune, qui parait de novembre 1941 à février 1943 (n°13)[2]. L'Institut d'étude des questions juives (IEQJ), dont la principale activité était la diffusion de propagande antisémite, est le financeur de cette revue. La rédaction de l'AJA partage d'ailleurs la même adresse que le siège de l'IEQJ, 21 rue La Boétie.

Un des articles d'André Chaumet dans Le Cahier jaune évoquent ainsi le port de l'étoile jaune : « Juifs, ils étaient Juifs. L'étoile est là, maintenant, accusatrice, qui explique, et au-delà, la parfaite spontanéité des bobards, la prolixité de l'imagination, la langue haineuse et les paroles doucettement venimeuses de tous ceux qu'hier encore nous pouvions prendre pour des gens comme nous ! Entre autres clartés, l'étoile nous aura permis de revenir, toute révérence gardée, sur les vieilles lunes d'autrefois »[1][3]. Avec d'autres rédacteurs, comme Henry Coston[4] et George Montandon, il édite en particulier la brochure intitulée Je vous hais[5], dont le titre est une allusion à une réplique attribuée à Léon Blum lors d’une intervention à la Chambre des députés[6] et dans laquelle on peut lire une apologie des camps de concentration[7]. Une nouvelle revue suit, intitulée Revivre (avec comme sous-titre « Le grand magazine illustré de la race »), est publiée de mars 1943 au 20 juillet 1944, cette fois directement en lien avec Vichy, et également dirigée par Chaumet[8].

Publications

Notes et références

  1. Stéphanie Dassa, Valérie Germon et Cédric Gruat (note de bas de page n°3), « L'Institut d'étude des Questions Juives : raison d'État et passion antisémite franco-allemande sous l'Occupation », Revue d’Histoire de la Shoah n°2003/3, no 179 « 1941. L'année décisive », , p. 120 à 176 (lire en ligne).
  2. « Le Cahier jaune (Paris) », sur BNF (consulté le )
  3. Le Cahier jaune, juillet 1942.
  4. Dossier Henry Coston, site de l'Institut d'histoire des identités nationale et régionale de Francis Bergeron.
  5. Pierre-André Taguieff, Grégoire Kauffmann, Mickaël Lenoire, « L'antisémitisme de plume - 1940-1944 - études et documents », Berg International Éditeurs, (ISBN 2-911289-16-1)
  6. Pierre Assouline, L’Histoire no 148, octobre 1991, p. 57.
  7. Florent Brayard, Comment l'idée vint à M. Rassinier. Naissance du révisionnisme, Fayard, 1996, p. 242, cité par pdhn.org.
  8. « Plaque rappelant l'Institut d'Etude des Questions Juives (IEQJ) », sur Musée de la Résistance en ligne

Annexes

Bibliographie

  • Stéphanie Dassa, Valérie Germon et Cédric Gruat, « L'Institut d'étude des Questions Juives : raison d'État et passion antisémite franco-allemande sous l'Occupation », Revue d’Histoire de la Shoah n°2003/3, no 179 « 1941. L'année décisive », , p. 120 à 176 (lire en ligne).
  • Pierre-André Taguieff (dir.), L'antisémitisme de plume, 1940-1944 : études et documents, Paris, Berg International, coll. « Pensée politique et sciences sociales », , 618 p. (ISBN 2-911289-16-1, OCLC 868428467, présentation en ligne)

Articles connexes

  • Portail de la presse écrite
  • Portail de Paris
  • Portail de la politique française
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.