André-Marie Tala

André-Marie Tala est un chanteur non-voyant camerounais, né le à Bandjoun, jouant du tchamassi (afro-jazz).

Tala André-Marie
Informations générales
Surnom Souop Guiffo
Nom de naissance Tala
Naissance
Bandjoun, Cameroun
Activité principale Musicien - Chanteur - Auteur - Compositeur
Genre musical Bend skin Tchamassi
Instruments Guitare
Labels Andy's
Site officiel http://www.andremarietala.com

Biographie

Enfance et débuts

Né le à Bandjoun, il est né de père et de mère bandjoun village situé à Ouest du Cameroun, Tala perd sa mère à l’âge de quatre ans et son père douze ans plus tard. Il est recueilli et éduqué par sa grand-mère, Marie Thérèse Mambwa. Il fabrique avec Joseph Tala, un ami d'enfance[1]. Sa première guitare à base de fil nylon et s’applique à imiter le plus fidèlement possible les rythmes qui berçaient son enfance. A l’âge de dix sept ans, il succombe à la déferlante de la chanson française. C’est l’époque yéyé[2].

Carrière

Sa première composition paraît en 1966 sous le titre «  J’ai faim ». Cette même année, à l’occasion d’une tournée officielle du Président Ahidjo à Bafoussam, Radio Cameroun organise une émission publique à laquelle les jeunes musiciens de la ville sont invités à chanter. Tala, avec sa guitare en bambou se présente et obtient un succès remarquable.

Depuis ses débuts, André -Marie tala est très souvent comparé au chanteur Afro-américain Stevie Wonder du fait de leur handicap commun, la cécité. Il perd brutalement la vue à quinze ans sans qu’aucun symptôme n’ait pu le présager. Les premières années ayant suivi sa perte de vue furent très difficiles pour lui au point où il se mit même à faire le procès de Dieu[1].

De tous les chanteurs, c’est à Johnny Hallyday que va sa préférence. Influencé par ces sonorités et accords nouveaux, il fonde son premier groupe musical, les ”Rock Boys” avec lequel il interprète ses premières compositions : les peines du travail, honore ton père et ta mère. Le succès est immédiat. Suivent alors les premiers contrats et concerts à travers l’Afrique. Les ”Rock Boys’’ deviennent les «Black Tigers» avec pour guitariste un jeune, Sam Fan Thomas. À vingt ans, sa rencontre avec Manu Dibango est déterminante.

Ce dernier lui conseille de se tourner vers les maisons de disques françaises. Grâce à la solidarité des membres de sa famille, il s’envole pour Paris et signe un contrat avec Decca. Tala compose alors les titres Sikati, Potaksina et surtout Namala ébolo : plus de cent mille disques vendus.

Tala André Marie, musicien originaire de Bandjoun.

Tala va définitivement asseoir sa notoriété en 1975 avec l’album Hot Koki, succès international qui va lui valoir d’être plagié par James Brown au sommet de son art sous le titre «The Hustle». En 1978, après quatre années d’âpres combats juridiques, la justice lui donne raison et condamne James Brown à lui reverser la totalité de ses droits.

Par ailleurs, en 1974, il compose la Bande originale du film Pousse-pousse du réalisateur camerounais Daniel Kamwa. Comparé depuis ses débuts à Stevie Wonder à cause de leur handicap commun, la cécité, André-Marie Tala est un guitariste hors pair. Il prône les valeurs humaines de paix, de concorde et d’amour.

Son album Koungne (Amour et Intégration) est un message pour la nouvelle génération africaine. On y trouve des sonorités africaines teintées de pop, de funk, de rap, …, en un mot le monde musical de André-Marie Tala.

En 2012, il entreprend le projet d'ouvrir une école de musique à Douala au Cameroun, notamment avec l'aide du groupe Bocom petroleum[3]. Cet ambitieux projet est l'un des rêves du chanteur, lequel il travaille activement à réaliser.

L'année 2013 marque les 45 ans de carrière d'André-Marie Tala. La célébration commence avec la sortie de son album Trajectoire et se poursuit avec une série de spectacles : le à Douala Bercy au Cameroun, le à l'Olympia Bruno Coquatrix à Paris en France, le à Montréal au Canada, le à Washington aux Etats-Unis et le au centre culturel d'Uccle à Bruxelles en Belgique.

Distinctions et décorations

Discographie

Bibliographie

  • Nana Guillaume, André-Marie Tala : Le verbe et la guitare, Douala, Trajectoires Proximité, 2005, 146 p. (ISBN 9956-429-10-4)

Références

  1. Arol Ketchiemen, Les Icônes De La Musique Camerounaise, Douala, Les Editions Du Muntu, , 286 p. (ISBN 978-2-9562874-0-7, notice BnF no FRBNF45723835, www.dulivrepourvivre.org), p. 33-34
  2. http://www.africapresse.com/category/musique/
  3. André Marie Tala ouvre une école de musique à Douala" sur AfricaPresse.com

Liens externes

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