Amfilohije Radović

Amfilohije est né 'Risto Radović' (Risto Radović) à Bare Radovića dans le Bas-Morača, Royaume de Yougoslavie (aujourd'hui au Monténégro). Il était un descendant du vojvoda Mina Radović qui a participé à l'unification de la tribu Morača (tribu) avec la Principauté du Monténégro en 1820. Il a étudié au séminaire de St. Sava et été diplômé de la Faculté de théologie de Belgrade en 1962[2]^,[3]^,[4]. Pendant son temps comme séminariste à la fin des années 1950, Amfilohije a rencontré Justin Popović, un clerc du SOC dont il admirait la position sans compromis qu'il prenait à l'égard de la civilisation moderne[5]. Il a également étudié la philosophie classique à l'Université de Belgrade. À Paris, Amfilohije a étudié à l'école russe de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, à Rome à l'Institut Pontifical Oriental et à Berne à l' Ancienne Faculté catholique[6]. Il a terminé ses études de troisième cycle à Berne et à Rome, puis a déménagé en Grèce où il a vécu pendant sept ans. Il y a prononcé ses vœux monastiques (et obtenu son nom monastique 'Amfilohije' , eng. Amphilochius ) et a travaillé comme hiéromoine de l'Église orthodoxe grecque[7]. À Athènes, il a terminé sa thèse de doctorat sur Saint Grégoire Palamas qui lui a permis d'obtenir un doctorat en théologie[7]^,[4].

Après avoir passé un an au Mont Athos, il a déménagé à Paris et y a travaillé comme professeur à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge. En 1976, il est devenu docent et plus tard professeur de catéchèse orthodoxe à la Faculté de théologie de Belgrade[3]. Il était docteur honoris causa de la Académie théologique de Moscou depuis 2006 et de l'Institut de théologie de l'Université d'État biélorusse depuis 2008[7]. Il parlait grec, russe, italien, allemand, français [2] et utilisait le grec ancien, et le Vieux-slave[8]^,[9]. Il était membre de l'Association des écrivains de Serbie et du Monténégro[2].

Atteint par le Covid-19, il meurt le 30 octobre 2020[10].

Sur le plan politique, il soutient Milo Đukanović quand celui-ci se retourne contre Slobodan Milošević en 1997. Silencieux pendant la campagne sur l’indépendance du Monténégro en 2006, il est ensuite de plus en plus critique face à l’accaparement du pouvoir par Đukanović et ses proches et à la généralisation des pratiques clientélistes. Il critique également la fabrication d’un nationalisme monténégrin, ainsi que le président serbe Aleksandar Vučić[10].