American Gigolo
American Gigolo est un film américain réalisé par Paul Schrader, sorti en 1980.
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Réalisation | Paul Schrader |
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Acteurs principaux |
Richard Gere |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 117 minutes |
Sortie | 1980 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Julian Kay est un jeune homme qui se prostitue à Los Angeles, exclusivement au service de femmes de la haute société.
Son travail lui permet d'assouvir ses goûts luxueux pour les voitures, les équipements stéréophoniques et les vêtements (qui lui servent de substituts au contact émotionnel). Il habite dans les beaux quartiers, occupant un appartement dans une résidence de luxe proposant un service d'hôtel (conciergerie, room service, gouvernante). Il est parfois narcissique et superficiel. Il affirme ouvertement qu'il prend du plaisir dans son travail, et se félicite de satisfaire sexuellement une femme.
Après une mission pour son entremetteuse, Anne, qui gère un réseau de call-girls et d'Escort boys, il rencontre Michelle Stratton dans un restaurant. Cette dernière est l'épouse insatisfaite d'un homme politique local, qui va de suite être fasciné par Julian.
Cependant, Julian ne travaille pas exclusivement pour Anne, et il offre parfois ses services à un autre réseau, celui de Léon, dont les demandes sont plus sulfureuses. Ce dernier l'envoie dans la maison d'un financier, qui demande à Julian d'avoir une relation sexuelle avec son épouse, en sa présence. Julian devra mettre des menottes à la jeune femme…
Plus tard, Julian apprend que l'épouse du financier a été assassinée. L'inspecteur Sunday, de la police de Los Angeles, enquête sur Julian comme premier suspect. Bien qu'il fût avec une cliente la nuit du meurtre, cette cliente refuse de fournir un alibi à Julian, pour protéger sa réputation et celle de son époux.
En même temps que sa relation avec Michelle s'approfondit, la suspicion de meurtre se fait de plus en plus forte. Il se rend vite compte qu'il est suspecté et se désespère. Son déclin est représenté visuellement par un laisser-aller : vêtements chiffonnés, visage mal rasé, location d'une voiture à bas prix… Julian interroge finalement Léon, occupé avec un jeune homme qu'il fait aussi travailler pour lui. Léon reconnaît implicitement qu'un des gigolos qui travaillent pour lui a tué involontairement la femme du milliardaire. Léon avait alors conçu avec son mari un plan pour faire accuser Julian, le maillon faible du cercle gravitant dans ce milieu. Après une réaction soudaine de Julian, Léon bascule par-dessus la rambarde de son balcon. Malgré les tentatives de Julian pour le retenir, il finit par tomber dans le vide. Tandis que son « employé » s'enfuit précipitamment en bas de l'immeuble.
Sans plus personne désormais pour le disculper, Julian est incarcéré. Toutefois, il évite de justesse une seconde inculpation pour le meurtre de Léon. La police confirmant que c'était un accident. Julian qui a déjà un avocat réputé, voit sa défense renforcée par les services d'un as du barreau, envoyé par Michelle. Cette dernière risque finalement sa réputation et celle de son époux, en fournissant à Julian un alibi, déclarant qu'elle était avec lui dans son appartement, la nuit du meurtre.
Dans la scène finale, lorsque Michelle vient le voir après cette déclaration à la police, Julian repose tendrement son visage contre la vitre qui le sépare de la main de Michelle. Il lui dit « Que le chemin a été long, avant d'arriver jusqu'à toi ». L'on comprend alors que sa vie va désormais totalement changer auprès de Michelle.
Fiche technique
- Titre original : American Gigolo
- Titre québécois : Le Gigolo américain[1]
- Réalisation : Paul Schrader
- Scénario : Paul Schrader
- Production : Jerry Bruckheimer et Freddie Fields
- Société de production : Paramount Pictures
- Budget : 4,8 millions de USD
- Musique : Giorgio Moroder et Blondie
- Photographie : John Bailey
- Montage : Richard Halsey
- Décors : Ferdinando Scarfiotti
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Couleurs - 1,85:1 - Dolby - 35 mm
- Genre : Drame
- Durée : 117 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Richard Gere (VF : Joël Martineau) : Julian Kaye
- Lauren Hutton (VF : Françoise Dorner) : Michelle Stratton
- Hector Elizondo (VF : Jacques Richard) : L'inspecteur Sunday
- Nina van Pallandt (en) (VF : Michèle Montel) : Anne
- Bill Duke (VF : Tola Koukoui) : Leon
- Brian Davies (VF : Jacques Thébault) : Charles Stratton
- K Callan (en) (VF : Jane Val) : Lisa Williams
- Tom Stewart : M. Rheiman
- Patricia Carr : Judy Rheiman
- David Cryer (en) : Le lieutenant Curtis
- Carole Cook (VF : Paule Emanuele) : Mme Dobrun
- Carol Bruce (VF : Marie Francey) : Mme Sloan
- Frances Bergen (VF : Maria Tamar) : Mme Laudner
- William Dozier (VF : Henri Labussière) : l'avocat de Michelle
- Richard Derr (VF : Jean Berger) : M. Williams
- Robert Wightman (VF : François Leccia) : Floyd Wicke
- Jessica Potter (VF : Béatrice Delfe) : Jill
- Peter Turgeon (VF : Jacques Mauclair) : l'avocat de Julian
Production
Choix des acteurs
Christopher Reeve et John Travolta refusèrent le rôle principal. En fait, le film avait été pensé avec John Travolta pour le rôle-titre ; c'est son agent qui refusa la proposition.
Accueil
Box-office
- États-Unis : 22 743 674 $[2]
- France : 691 163 entrées [3]
- Mondial : 52 743 674 $[4]
Distinctions
Récompenses
- Nomination aux Golden Globes de la meilleure musique de film et meilleure chanson (Call Me) en 1981.
Autour du film
- au début du film, on voit Richard Gere rouler sur le California State Route 1 (appelé PCH Pacifiic Coast Highway) avec ses magnifiques points de vue.
- Le film rejoint un fait réel : un activiste syndicaliste, Joe Hill, fut inculpé de meurtre au début du vingtième siècle parce qu'il refusait d'appeler une femme qui était son alibi, étant avec lui la nuit du meurtre, car elle était mariée. Hill était un gentleman de la « vieille école » et passa par conséquent devant le peloton d'exécution. La différence est qu'Hill garda le silence et que dans le film Julian Kay demanda au témoin d'attester sa présence, et elle refusa.
- Le succès remporté par ce film sans grande prétention fut assez retentissant en 1980 ; il était porté par des images léchées, une peinture sans complaisance de l'environnement clinquant typique de l'époque à Los Angeles, selon un style propre à Paul Schrader. Le film bénéficiait d'une bande sonore composée par Giorgio Moroder (la séquence d'introduction dévoilant peu à peu Julian fonçant dans son cabriolet 500SL, alors que Call Me interprété par Blondie démarre au même rythme effréné).
- Richard Gere est habillé par Giorgio Armani et le film contribuera à l'ascension de la marque.
Notes et références
- Fiche du film Le Gigolo Américain sur le site de la chaîne TV québécoise Prise 2
- (en) « American Gigolo », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le )
- « American Gigolo », sur JP's Box-Office (consulté le )
- (en) « American Gigolo », sur The Numbers (consulté le )
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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