Amagiri (destroyer, 1930)

L'Amagiri (天霧) était un destroyer de classe Fubuki en service dans la Marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

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Amagiri (天霧)

L'Amagiri en novembre 1930.
Type Destroyer
Classe Fubuki
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Japon
Constructeur IHI
Commandé 1923
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 219 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 118,4 m
Maître-bau 10,4 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 1 780 t
À pleine charge 2 080 t
Propulsion 2 turbines à gaz type Ro Kampon
4 chaudières Kampon
2 hélices
Puissance 50 000 ch
Vitesse 38 nœuds (70 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 5 000 miles nautiques à 14 nœuds (26 km/h)
Localisation
Coordonnées 2° 10′ 00″ sud, 116° 45′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
Amagiri (天霧)
Géolocalisation sur la carte : Bornéo
Amagiri (天霧)

Il est surtout connu pour avoir éperonné le PT-109 commandé par le lieutenant John F. Kennedy, qui deviendra plus tard le 35e président des États-Unis.

Historique

En 1935, après l'incident de la 4e flotte, où un grand nombre de navires ont été endommagés par un typhon, le destroyer bénéficia d'une cloque plus solide. À partir de 1937, il couvre les débarquements des forces japonaises à Shanghai et à Hangzhou pendant la deuxième guerre sino-japonaise. À partir de 1940, il patrouille et couvre les débarquements des forces japonaises dans le sud de la Chine tout en participant à l'invasion de l'Indochine française.

L'Amagiri durant l'entre-deux-guerres.

Au moment de l'attaque de Pearl Harbor, l'Amagiri est affecté à la 20e division (3e escadron de destroyers) de la 1re flotte, où il est déployé depuis le district naval de Kure, escortant les troupes japonaises pour des opérations de débarquements pendant la bataille de Malaisie à la fin de 1941. Il fait ensuite partie de l'escorte des croiseurs lourds Suzuya, Kumano, Mogami et Mikuma déployés pour l'opération L. En mars, le destroyer prend part à l'opération T et à l'opération D, et couvre des opérations de dragage de mines autour de Singapour et de Johor. Il coule en compagnie des Mogami et Mikuma le paquebot britannique Dardanus, le navire à vapeur Gandara et le navire marchand Indora. Les 13 et , le destroyer accoste à Singapour et à la baie de Cam Ranh avant de rejoindre la base de Kure pour un entretien.

La 20e division en formation le : dans l'ordre le Sagiri, l'Amagiri et l'Asagiri.

Les 4 et , il participe à la bataille de Midway au sein de la flotte principale de l'amiral Isoroku Yamamoto avant de patrouiller dans les eaux du sud jusqu'à la mi-juillet. En , l'Amagiri quitte Amami-Ōshima pour Mako, Singapour, Sabang et Mergui pour un deuxième raid prévu dans l'océan Indien. L'opération est annulée en raison de la campagne de Guadalcanal, le destroyer est donc envoyé à Truk qu'il atteint fin août.

Après la bataille des Salomon orientales le , l'Amagiri escorte des transports de troupes vers Guadalcanal. Au cours de cette opération, il attaqué par des bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'US Marine Corps, basé à Henderson Field. L'attaque coule l'Asagiri et endommage gravement le Shirakumo. Après avoir secouru les survivants de l'Asagiri, il remorque le Shirakumo aux Shortland. En septembre, l'Amagiri prend part à de nombreuses missions de transport « Tokyo Express » dans les îles Salomon.

Bien qu'affecté à la huitième flotte en octobre, l'Amagiri continue ses missions « Tokyo Express » jusqu'à la fin de l'année. Après la bataille navale de Guadalcanal du 13 au , il assiste le Mochizuki dans le sauvetage de 1 500 survivants des navires marchands Canberra Maru et Nagara Maru, tout en escortant le Sado Maru endommagé vers les Shortland. Il revient à l'arsenal de Kure pour des réparations à la mi-.

L'Amagiri retourna à Rabaul en , reprenant ses missions de transport. Le , il est mitraillé par un bombardier B-17 de l'USAAF tuant 10 membres d'équipage. Les 5 et , lors de la bataille du golfe de Kula, le destroyer est engagé par des destroyers et des croiseurs américains alors qu'il tentait une mission de transport de troupes à Kolombangara. Il est touché par cinq obus et perd dix membres d'équipage. Après la bataille, il tenta de sauver les survivants du destroyer Niizuki, mais fut repoussé par les destroyers américains USS Nicholas (en) et Radford (en), retournant à Rabaul pour des réparations.

Le à deux heures du matin, alors qu'il revenait d'une autre mission de transport rapide de nuit à Vila, l'Amagiri percute et coule par surprise la vedette lance-torpilles PT-109 au large des îles Salomon. Le commandant, le lieutenant John Fitzgerald Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos. Malgré les dégâts catastrophiques, l'explosion d'un réservoir et le carburant en feu, JFK réussit à regrouper les survivants. Après avoir dérivé sur un morceau du bateau, ils réussirent à nager jusqu'à une île proche (baptisée depuis Kennedy Island) pour se mettre en sécurité. Après avoir atteint une île en plein territoire japonais, Kennedy donna ses coordonnées aux natifs locaux en leur demandant de l'aide. Une semaine plus tard, un bateau américain récupéra les survivants. Ce fait d'arme lui valut la médaille de la Marine.

Il continua ses missions « Tokyo Express » jusqu'à la fin de 1943. Il engagea des destroyers de la marine américaine à la bataille du cap Saint-George à la fin de novembre où il échappa aux destroyers américains dirigés par le capitaine Arleigh Burke. Le , il entra en collision avec l'Akikaze près de Kavieng. Ayant la proue endommagé, il est renvoyé à l'arsenal naval de Kure en , avant d'être réaffectée dans la flotte de la zone Sud-Ouest en mars, étant basé à Singapour pour escorter des transports dans l'ouest des Indes néerlandaises. Le , après avoir quitté Singapour pour Davao avec le croiseur lourd japonais Aoba et le croiseur léger Ōi, l'Amagiri heurte une mine navale dans le détroit de Makassar, à 55 miles (102 km) au sud de Balikpapan, à la position 2° 10′ S, 116° 45′ E . Le navire coula deux heures après, ne faisant que peu de victimes.

Le destroyer est rayé des listes de la marine le .

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Andrieu D'Albas, Death of a Navy : Japanese Naval Action in World War II, Devin-Adair Pub, (ISBN 0-8159-5302-X)
  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Naval Institute Press, , 256 p. (ISBN 1-55750-914-X)
  • Eric Hammel, Guadalcanal : Decision at Sea : The Naval Battle of Guadalcanal, Nov. 13–15, 1942, (CA), Pacifica Press, , 480 p. (ISBN 0-517-56952-3)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895–1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869–1945, US Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • Andrew N. Nelson, Japanese–English Character Dictionary, Tuttle, (ISBN 0-8048-0408-7)
  • Anthony J Watts, Japanese Warships of World War II, Doubleday,
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  • (en) Duane Hove, American warriors : five presidents in the Pacific theater of World War II, Shippensburg, PA, Burd Street Press, , 246 p. (ISBN 978-1-57249-307-0)
  • Robert J. Donovan, PT 109: John F. Kennedy in WWII (1961) (ISBN 0-07-137643-7) Donovan interviewed much of the original crew in Japan.

Liens externes

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