Amage

Amage est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Amage

Monument.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Bruno Heymann
2020-2026
Code postal 70280
Code commune 70011
Démographie
Population
municipale
328 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 50′ 15″ nord, 6° 29′ 37″ est
Altitude Min. 334 m
Max. 560 m
Superficie 6,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxeuil-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Amage
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
Amage
Géolocalisation sur la carte : France
Amage
Géolocalisation sur la carte : France
Amage
Liens
Site web cc-1000etangs.fr/amage

    Géographie

    Amage est au cœur des Vosges saônoises[1] et à la limite intérieure nord-ouest du parc naturel régional des Ballons des Vosges[2].

    Communes limitrophes

    Hydrologie

    La commune est baignée par les eaux du Breuchin, sur lequel se trouve l'ancien « Moulin Saguin », qui a cessé son exploitation en 1986[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Amage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), terres arables (5,5 %), prairies (5,4 %), zones urbanisées (4,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Amage reine des Sarmates de Giulio Cesare Corradi.

    Amage est le nom de la reine des Sarmates[11],[12], éponyme d'un drame lyrique italien[13].

    Le nom d'Amage se retrouve déjà au haut Moyen Âge[14], il est issu du prototype Hamavia[15],[16].

    Histoire

    Amage fait partie des lieux cités comme possible emplacement de l'ancienne Amagétobrie[17].

    Elle appartient à la gruerie du comté de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles[18].

    Politique et administration

    Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1000 étangs.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

    La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs[20]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1995  ? Bernard Grandhaye PS  
    mars 2001 mars 2008 Jean-Louis Petit    
    mars 2008 En cours
    (au 28 mai 2020)
    Bruno Heymann   Retraité de l'enseignement
    Vice-président de la CC des 1000 étangs (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[21]

    Finances locales

    En 2015, les finances communales était constituées ainsi[22] :

    • total des produits de fonctionnement : 186 000 , soit 537  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 178 000 , soit 515  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 167 000 , soit 483  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 40 000 , soit 115  par habitant ;
    • endettement : 205 000 , soit 591  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 12,31 % ;
    • taxe foncière sur le bâti : 11,41 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 55,34 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,19 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 23,28 %.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2018, la commune comptait 328 habitants[Note 3], en diminution de 4,09 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    347367335384504531576602603
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    513551550550549556525480452
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    414406378332299296275225264
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    230208200228242293337335349
    2018 - - - - - - - -
    328--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le village bénéficie d'un environnement rural et forestier propice aux randonnées, circuits Pré d'Oro et des Deux Bans. Un relais pique-nique est ouvert dans le village.

    Outre les trois fontaines, les visiteurs et associations ont accès à la gare du tacot et aux vestiges d'un centre hospitalier de l'ordre de Saint-Antoine[26].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ancienne gare du tacot (Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône) transformée en salle polyvalente ; a gardé son cachet ancien ;
    • Fontaines de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
    • Monument aux Morts[27].
    • Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[28].

    Patrimoine industriel

    • Tissage de coton Dreyer, actuellement entrepôt commercial[29].
    • Moulin à farine Grandjean, puis usine de produits pour l'alimentation animale Sagui[30].

    Personnalités liées à la commune

    • Alexandre Jeudy, né à Amage en 1890, fusillé pour l'exemple le pour abandon de poste, au début de la Première Guerre mondiale, avec 6 autres camarades. La commune a formulé une demande de réhabilitation[31],[32]

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
    D’argent au tau d’azur, à la bordure de gueules.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sites Natura 2000
    2. ENS
    3. « Le moulin Saguin, implanté sur le Breuchin à Amage, vient d’être racheté par la mairie : Le moulin va revivre », L'Est républicain, (lire en ligne).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Luxeuil-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Sarmates
    12. Amage reine des Sarmates Jean François de Lacroix, Dictionnaire portatif des femmes célèbres, chapitre.com, , 808 p. (ASIN B00JVEAHY0, lire en ligne), P89.
    13. Drame lyrique Amage regina de Sarmati (it) Giulio Cesare Corradi, Amage, regina de' Sarmati, drama per musica, da rappresentarsi nel teatro di S. Angelo, Venetia, Per il Nicolini, , 60 p. (ASIN B001CBTFJ8).
    14. Annegray-Amage Jean-pierre Chambon, Akkulturation, Berlin, De Gruyter, , 575 p. (ISBN 978-3-11-018009-1, lire en ligne), Zones d'implantation publique au Haut Moyen Âge précoce PXVI ; 230-1.
    15. Hamavia Société Française d'Onomastique, Nouvelle revue d'onomastique, SFO (no 41-2), (lire en ligne), P149.
    16. Hamavia Jean-Pierre Chambon, Akkulturation, Berlin, De Gruyter, , 575 p. (ISBN 978-3-11-018009-1, lire en ligne), P222.
    17. Plusieurs lieux en Alsace, Bourgogne et Franche-Comté ont été avancés comme étant l'emplacement de Amagétobrie depuis lequel Jules César a repoussé les Germains outre-Rhin : Léon Fallue, Conquête des Gaules analyse raisonnée des Commentaires de Jules César, Tanera Ch, , 395 p. (ASIN B00576SRN4, lire en ligne), P31-2 ; 40, 43, 45, 380.
    18. Amage dans la gruerie Pierre Gresser, La gruerie du comté de Bourgogne aux XIVe et XVe siècles, Turnhout (Belgique), Brepols, , 366 p. (ISBN 978-2-503-51621-9, lire en ligne), P263.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. « Les maires de Amage », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    21. « Bruno Heyman entame son troisième mandat », sur L'Est républicain, (consulté le ).
    22. « Les comptes de la commune », sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Amage | Edition de Vesoul Haute-Saône », sur www.estrepublicain.fr (consulté le ).
    27. Monument aux Morts
    28. « Recherches sur critères », Clochers de France.
    29. « Tissage de coton Dreyer, actuellement entrepôt commercial », notice no IA70000112, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Moulin à farine Grandjean, puis usine de produits pour l'alimentation animale Sagui », notice no IA70000113, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Réhabilité 100 ans après ? : Le maire d’Amage demande la réhabilitation du soldat Alexandre Jeudy, fusillé pour l’exemple en 1914 », L'Est républicain, (lire en ligne) « Pour cause : né le dans la commune, Alexandre Jeudy fait partie de ces soldats fusillés pour l’exemple. C’était le 19 octobre 1914 à Châlons-sur-Marne. La sentence fut prononcée par le conseil de guerre, la veille de son exécution. Sept soldats y comparurent. Le chef d’accusation ? « Abandon de poste devant l’ennemi par mutilation volontaire ».
      Parmi ces sept hommes, deux furent déclarés coupables à l’unanimité. Un fut innocenté, les quatre autres condamnés aux travaux forcés »
      .
    32. « Alexandre Jeudy réhabilité pour l’exemple », L'Est républicain, (lire en ligne) « L’histoire de ce petit poilu et sa réhabilitation lors de cette cérémonie en présence des élus, des chorales de Luxeuil et du Breuchin et de la musique de Fougerolles, a permis de mettre en lumière cette sombre partie de la grande guerre auprès des élèves de l’école qui ont travaillé sur le sujet et venus dire «…La peur de ne plus revoir ceux qu’on aime et sa maison ». Citant des extraits des poèmes de Jacques Hubert sur l’atrocité de cette guerre, le maire a conclu : « Alexandre Jeudy n’a pas bénéficié d’une justice équitable. C’est pour ces raisons que la commune d’Amage a déposé une demande de réhabilitation ».
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