Ali Khodja
Ali Khodja, de son vrai nom Mustapha Khodja, né à Belcourt (Belouizdad) le , mort au combat dans la région de Bordj el Kiffan le , était un lieutenant de l'Armée de libération nationale (ALN) et un commandant de la wilaya IV pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie.
Mustapha Khodja | ||
![]() | ||
Naissance | Alger (Algérie) |
|
---|---|---|
Décès | Haouch Ben M'rabet Bordj el Kiffan (Algérie). Mort au combat |
|
Origine | ![]() |
|
Allégeance | FLN | |
Arme | Armée de libération nationale | |
Grade | Lieutenant | |
Années de service | 1950 – 1956 | |
Commandement | Commando Ali Khodja (wilaya IV) | |
Conflits | Guerre d'Algérie | |
Faits d'armes | Embuscade de Palestro | |
Hommages | 1er novembre 20 août |
|
Biographie
Sergent dans l'armée française en tant qu'ouvrier-fraiseur dans une caserne de maintenance des armes à Alger, Ali Khodja en déserte le en compagnie de deux compagnons en emportant quelques armes[1].
Connu pour être à l'origine la première unité d'élite de l'Armée de Libération Nationale, le commando gardera le nom d'Ali Khodja après la mort de celui-ci. Ce commando effectua sous ses ordres plusieurs attaques contre des positions françaises, notamment celle de la base militaire de Ain Defla (anciennement Duperré) et du village de Ouled Moussa[2](anciennement Saint-Pierre-Saint-Paul).
Il rejoint dans la maquis le colonel Ouamrane qui le nomme au grade de lieutenant à la tête de la zone de Palestro (wilaya IV) pour commander une importante section de l'ALN. Le , il organise l'embuscade de Palestro (actuellement Lakhdaria) où, à la tête d'une quarantaine d'hommes, il anéantit la 2e section du 9e régiment d'infanterie colonial, composée de 21[3] jeunes appelés et rappelés inexpérimentés[4]qui réalisaient une opération de reconnaissance[3]. Presque toute la section est tuée et les corps seront retrouvés mutilés, ce qui fera grand bruit dans les médias d'Algérie et de métropole.
Le commando sera activement recherché par le général Massu avec hélicoptères et bataillons et 17 de ses combattants tomberont au combat. Khodja réussit à s'échapper avec des membres de son commando de l'encerclement des Léopards. Il est tué le au lieu-dit Haouch Benouiniche, dans les environs de Bordj El Kiffan. Son corps a été déchiqueté par une roquette de bazooka pendant le siège de la ferme Benouiniche. Il n'avait que 23 ans. Le Commandant Azzedine lui succéda à la tête du prestigieux commando à partir de .
Notes et références
- Abdelkader Harichane, « Au 50e anniversaire de sa mort : Le commando Ali Khodja « visite » Alger », L'Expression, (lire en ligne).
- Willaya4.org
- Un succès retentissant du commando Ali Khodja, site memoria.dz, consulté le 2 juin 2013.
- François Buton, « Quand les disponibles ne veulent pas l’être. Le « Mouvement des rappelés » pendant la guerre d’Algérie », dans André Loez et Nicolas Mariot, Obéir/désobéir : Les Mutineries de 1917 en perspective, La Découverte, , 448 p. (ISBN 9782707156198, lire en ligne), p. 2
Annexes
Bibliographie
- Jean-Louis Gérard, Dictionnaire historique et biographique de la guerre d'Algérie, Hélette, Éditions Jean Curtuchet, , 208 p. (ISBN 978-2-912932-27-3)
- Achour Cheurfi, La révolution algérienne, 1954-1962 : dictionnaire biographique, Alger, Casbah éditions, , 495 p. (ISBN 978-9961-6-4478-2)
- Abdelfatah El Houari, Feuilleton Historique "L'attaque de la cote 616" (1981) & " Le commando KHODJA à Bordj El-Kiffan" (2014) parus au journal EL Moudjahid
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de l’Algérie