Alfred-Casimir-Alexis Williez

Alfred Williez est un évêque français né le 16 mai 1836 à Chinon et mort le 25 janvier 1911 à Albi[1][réf. incomplète]

Alfred Casimir Alexis Williez
Biographie
Nom de naissance Alfred Casimir Alexis Williez
Naissance
Chinon (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Albi
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Dernier titre ou fonction Évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer

Caritate vincit
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Prêtre

Entré au petit séminaire de Tours en 1848, il reçut l'ordination en 1860. Quand il se destina d’abord à l'enseignement ecclésiastique, il fit un long séjour en Allemagne afin de compléter connaissances théologiques. Rentré en France, il fut nommé professeur de rhétorique puis de philosophie au collège Saint-Louis à Tours et devint en 1870 préfets des études dans ce même collège qu'il quitta en 1872 pour occuper la cure d'Yxeures. En 1886 et, il fut appelé au vicariat général de Tours est nommé archidiacre de Chinon, en même temps qu'il prenait la direction du petit séminaire de Tour

Évêque du diocèse d'Arras

Le 2 avril 1892, il a été désigné par le pape Léon XIII pour occuper le siège de l'évêché d'Arras, et il fut ordonné le 8 septembre 1892.

La séparation de l'Église et de l'État

Il géra le dossier de la séparation de l'Église et de l'État en 1906, pour le diocèse d'Arras.

Le 14 décembre 1906, Monseigneur Alfred Williez était expulsé "Manu Militari" de l'évêché installé alors au palais Saint-Vaast. La loi de séparation prévoyant un compromis possible que le pape Pie X fit refuser avec intransigeance. Après avoir dressé un dernier inventaire des biens de l'évêché et du séminaire, un ultimatum fut adressé à l'évêque. Mgr Williez refusa les solutions. Les autorités durent donc utiliser la contrainte pour le mettre dehors.

Au matin du 14 décembre, le commissaire de police, accompagné d'une force imposante de gendarmes et de soldats du génie, procéda à son expulsion et à son transfert vers le lieu où il avait choisi de se retirer. Juste après lui, les séminaristes qui s'étaient vainement barricadés furent chassés à leur tour.

Pour marquer le refus de la séparation et en stigmatiser l’iniquité aux yeux des fidèles, Monseigneur Williez avait pris le parti de se faire publiquement expulser. Mais une solution de repli avait été préparée au cours de l’été dans le plus grand secret. Le 19 juillet, le chanoine Gustave Mocq, curé doyen de la paroisse Saint-Jean Baptiste à Arras avait acquis discrètement une vaste maison de maître avec dépendances, 6 rue des Fours. Une maison à deux entrées dont le jardin s’ouvre sur le Marché aux chevaux, appelé aussi « Quai des Casernes », l’actuel Cours de Verdun. La maison est assez grande pour accueillir l’évêque et les services de l’évêché. C’est là que l’évêque s’installa au matin de son expulsion.

C’est là qu’ont vécu tous les évêques successifs jusqu’à ce jour : Mgr Williez, de décembre 1906 à 1911, Émile Lobbedey, Eugène Julien, Henri Dutoit, Victor Perrin, Gérard Huyghe, Henri Derouet, Jean-Paul Jaeger et aujourd'hui Mgr Olivier Leborgne.

Le Grand séminaire ne trouva pas immédiatement son nouvel emplacement. Il se replia d’abord, très à l’étroit, 26 rue des Promenades dans une modeste propriété où été avait installé en 1870 le Séminaire de philosophie, intermédiaire entre le Petit Séminaire de la rue Baudimont et le Grand Séminaire du Palais Saint-Vaast. En 1912, Mgr Lobbedey racheta leur pensionnat, du 103 rue d’Amiens, aux Dames bénédictines du Saint-Sacrement, chassées d’Arras par les lois laïques elles aussi en 1906. Le séminaire y fut enfin transplanté en juillet 1914. Deux mois plus tard cependant, aux premiers jours de la première guerre mondiale,Mgr Lobbedey mit cet ancien couvent à la disposition de la Croix-Rouge pour en faire un hôpital. Quand après les premiers bombardements sur Arras en octobre 1914, la Croix-Rouge choisit de partir, le 10ème Corps d’armée investit à son tour les lieux pour y soigner ses malades et ses blessés. Le bâtiment ne redevint Grand séminaire qu’en 1919.

Armes

Coupé : au I, parti au 1 de gueules à la croix pattée d'argent touchant les bords de la partition, au 2 burelé d'argent et de gueules de 8 pièces; au II d'azur à l'agneau pascal et triomphant d'argent, laissant échapper d'une blessure un filet de sang de gueules dans un calice d'or, posé sur une plaine de sinople mouvant de la pointe de l'écu, et accompagné en chef de 3 roses d'argent[2].

Décoration

Chevalier de la Légion d'honneur, le 31 décembre 1895[3]

Sources

Notes et références

  1. Source : Église d'Albi : la semaine religieuse de l'Archidiocèse d'Albi Gallica.
  2. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.57. Consultable sur Gallica.
  3. « Cote LH/2758/64 », base Léonore, ministère français de la Culture
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