Alessandro Lessona

Alessandro Lessona, né le  ou en 1887  à Rome et mort le à Florence, est un homme politique Italien.

Pour l’article homonyme, voir Lessona (homonymie).

Il est l'ultime survivant des gerarchi (dirigeants) fascistes.

Biographie

Famille

Il est le fils du juriste Carlo Lessona.

Jeunesse

Il entre à l'Académie militaire de Modène en 1910.

Il participe ensuite à la Première Guerre mondiale, dont il revient médaillé après s'être illustré à Monfalcone en 1915 puis en Macédoine.

Il est envoyé en France dans l'état-major du second corps d'armée puis, après avoir été reçu premier à l'examen d'état-major, est nommé chef de cabinet d'Armando Diaz. Il occupe ces fonctions lors de la marche sur Rome, à laquelle il participe. Il démissionne pour raisons personnelles.

Carrière politique

Il adhère au Parti national fasciste (PNF), dont il devient le secrétaire fédéral pour Savone.

En 1925, il est chargé d'une mission diplomatique auprès de Zog Ier, qui conclut un traité militaire secret anti-yougoslave avec l'Italie.

Pendant la double décennie, il devient l'un des principaux artisans de la politique coloniale fasciste.

En , il participe à la marche sur Addis-Abeba et à l'entrée dans la ville le 8 mai.

En 1938, il apporte son soutien aux lois raciales fascistes.

Après être tombé en disgrâce, il devient professeur à la faculté de sciences politiques de l'université de Rome « La Sapienza ».

Après la guerre

Il est titulaire de la chaire d'« histoire politique coloniale », renommée ensuite en « histoire et institutions des pays afro-asiatiques ».

Au début des années 1950, il s'inscrit au Mouvement social italien (MSI), néo-fasciste, mais il en est initialement écarté à cause de ses rapports frictionnels avec le président d'honneur du parti, Rodolfo Graziani, et de son absence de soutien à la République sociale italienne.

Il milite alors, entre 1954 et 1955, au Parti monarchique populaire, dont il devient le secrétaire pour quelques mois, puis retourne dans les rangs du MSI.

Après que l'historien Angelo Del Boca a affirmé que les troupes italiennes en Éthiopie avaient utilisé durant la guerre d'Éthiopie des gaz contre les Éthiopiens, il nie ces accusations, en défendant le fait que ces armes chimiques n'étaient alors pas interdites dans le cadre d'une guerre coloniale, se faisant ainsi le « défenseur d'une cause perdue » d'après Nicola Labanca. Ce faisant, il regagne la confiance des nostalgiques du fascisme et est élu sénateur aux élections générales de 1963.

Il est membre de la commission de la Défense. Il intervient en séance à propos de la réduction du traitement des militaires. Il critique Charles de Gaulle et réclame une « Europe-patrie » anti-communiste.

Se représentant cinq années plus tard, il n'est pas réélu. Il se retire alors de la vie politique.

Décorations

Œuvres

  • Cinque giornate in trincea (1916)
  • Scritti e discorsi coloniali (1935)
  • La missione dell'Italia in Africa (1936)
  • L'Africa italiana nel primo anno dell'Impero (1937)
  • Verso l'Impero: memorie per la storia del conflitto italo-etiopico (1939)
  • L'Africa settentrionale nella politica mediterranea (1940)
  • Relazione sulla politica interna e sull'organizzazione del Partito monarchico popolare italiano (1954)
  • Memorie (1958)
  • In Italia ha vinto il comunismo (1961)
  • Crepuscolo nero (1969)
  • Un ministro di Mussolini racconta (1973)

Références

    Liens externes

    • Portail de la politique en Italie
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