Albinovanus Pedo

Caius Albinovanus Pedo est un poète latin qui a vécu entre la fin du Ier siècle av. J.-C. et le début du Ier siècle, à l'époque d'Auguste et de Tibère. Albert Paul, historien du XIXe siècle, le qualifie de poète de cour[1].

Biographie

Albinovanus Pedo était un ami du poète Ovide, qui lui dédie depuis son lieu d'exil une lettre de ses Pontiques[2]. Il est cité par divers auteurs romains : Martial l'évoque comme auteur d'épigrammes et dit prendre son exemple pour s'autoriser des vers obscènes[3], Quintilien le place au nombre des poètes épiques, mais de second ordre[4]. Il est encore connu au Ve siècle, car Sidoine Apollinaire le nomme dans une liste de poètes, au côté de Gétulicus et de Marsus[5].

De ses œuvres, on n'a conservé que des fragments (extraits cités par d'autres auteurs). Il a écrit une épopée sur les campagnes menées contre les Germains par Germanicus, dont Sénèque nous a conservé 22 vers relatif à la difficile navigation sur la mer du Nord[6], et d'après Ovide, il a composé un poème en l'honneur de Thésée, dont nous n'avons pas de trace.

Un érudit du XVIe siècle, Joseph Scaliger, lui attribue trois élégies qui sont venues jusqu’à nous : la première, adressée à Livie, “sur la mort de son fils Drusus”; la seconde, intitulée “Sur la mort de Mécène”; la troisième, “Les dernières paroles de Mécène”; Cette paternité basée sur des hypothèses est toutefois contestée[7].

Notes

  1. Albert Paul, Histoire de la littérature romaine, livre III, chapitre IV, édition C. Delagrave, 1871
  2. Ovide, Pontiques, IV, 10
  3. Martial, Præf. L. I
  4. Quintilien, Instit. Orat. X, 1
  5. Sidoine Apollinaire, Carmen IX, 257
  6. Sénèque, Lettres à Lucilius, CXXII
  7. Note de Claude Bréghot du Lut sur Pedo, remacle.org

Liens externes

  • Portail de la littérature
  • Portail de la poésie
  • Portail de la Rome antique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.