Albert Rouyer

Albert Rouyer, né à Paris le et mort à Toulon le , est un officier de marine français.

Biographie

Fils d'un négociant, il entre à l'École navale en et en sort major. Il embarque alors sur la frégate-école d'application Flore en et est nommé aspirant de 1re classe le . Il sert sur le Souverain puis comme aspirant de majorité sur le Richelieu, navire amiral de Dompierre-d'Hornoy. Au , il est affecté à la division navale de l'océan Pacifique sur le croiseur Decrès.

Promu enseigne de vaisseau le , toujours sur le croiseur Decrès, il est muté en sur la Victorieuse à la division des mers de Chine et participe aux opérations du Tonkin de 1883 telles la prise de Bac-Ninh et celle de Sontay. Affecté ensuite aux Fusiliers Marins, il prend part aux opérations de Madagascar dans la région de Tamatave (1884) et est nommé lieutenant de vaisseau en novembre.

Il est affecté au port de Toulon le puis est second du croiseur Fabert à la division navale du Pacifique () et effectue sur ce bâtiment une croisière de deux années dans l'océan Indien et dans le Pacifique durant laquelle il se fait remarquer plusieurs fois dont pour des opérations d'hydrographie sur les côtes pratiquement inconnues de Bornéo et de Nouvelle-Guinée.

En 1888, il devient élève officier à la Direction des défenses sous-marines à Toulon et en sort breveté torpilleur pour embarquer comme professeur de tactique navale sur le croiseur-école Iphigénie. Il reçoit alors en un témoignage de satisfaction du ministre pour sa participation à la rédaction d'un Manuel du manœuvrier destiné aux élèves de l’École navale et de l’École d'application. En , il est chargé du cours de tactique navale à l'École de guerre.

Le , il est nommé commandant de l'aviso-torpilleur Lévrier dans l'escadre de la Méditerranée (1893-1895) puis y commande le torpilleur Aventurier (1896). Au , il prend le commandement des torpilleurs Corsaire et Argonaute puis en avril sur du croiseur Alger comme officier de manœuvre.

Capitaine de frégate (), il est second en septembre du cuirassé Redoutable puis en du croiseur-école d'application des aspirants sur l'Iphigénie. En 1900, il devient professeur de tactique et de stratégie à l'École Supérieure de la Marine à Paris.

Commandant du croiseur Cassard en Méditerranée (), il reprend en 1903 sa chaire à l’École supérieure et en parallèle enseigne aussi la tactique navale à l’École de guerre.

Capitaine de vaisseau (), il est affecté au , au port de Toulon puis commande en 1906 le Chasseloup-Laubat et la station de Terre-Neuve. Commandant du Borda () et de l'École navale puis en du croiseur cuirassé Ernest-Renan en escadre de Méditerranée, il est promu contre-amiral le et hisse son pavillon sur la Marseillaise comme commandant de la 2e escadre légère en vertu des accords franco-anglais de 1913 (coopération avec la Home Fleet en cas de conflit avec l'Allemagne en barrant l'accès du pas de Calais). Cette formation est constituée de six vieux croiseurs, trois escadrilles de petits torpilleurs et trois escadrilles de sous-marins.

Le , il appareille de Cherbourg pour le Nord-Est afin de remplir cette mission qui aurait pu se révéler suicidaire vue la piètre qualité des bâtiments et si la Grande-Bretagne avait conservé sa neutralité.

Major général de la flotte à Toulon (), il est promu vice-amiral en et devient préfet maritime de Toulon en avril.

Membre du Conseil Supérieur de la Marine (), nommé inspecteur général permanent au même moment, il devient en préfet maritime de Cherbourg et prend sa retraite en .

Il est le père du commandant du contre amiral de marine, Pierre-Michel Rouyer, sous le Régime de Vichy.

Récompenses et distinctions

  • Chevalier (), Officier (), Commandeur () , Grand Officier de la Légion d'honneur () , puis grand'croix ().

Bibliographie

Liens externes

  • Portail du monde maritime
  • Armée et histoire militaire françaises
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