Albert IV d'Autriche

Albert IV, dit « Albert le Patient » ([1]), fils d'Albert III d'Autriche et de Béatrice de Nuremberg, il est duc d'Autriche de 1395 à sa mort.

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Albert IV d’Autriche

Albert IV, duc d’Autriche
Titre
Duc d'Autriche

(9 ans et 16 jours)
Prédécesseur Albert III
Successeur Albert V
Biographie
Dynastie Habsbourg
Date de naissance
Lieu de naissance Vienne (Autriche)
Date de décès
Lieu de décès Znaïm (Bohême)
Nature du décès mort au combat
Sépulture Cathédrale Saint-Étienne de Vienne
Père Albert III d'Autriche
Mère Béatrice de Nuremberg
Conjoint Jeanne-Sophie de Bavière
Enfants Marguerite (1395-1447), Albert
Religion catholique

Son règne

Albert revint de Terre Sainte au printemps 1396. Il ramenait avec lui de l'or et des reliques qui lui ont valu le surnom de « Merveille du Monde ».

Il monte sur le trône le jour de la mort de son père, le mais ses droits à la succession sont aussitôt contestés par son cousin, le duc Guillaume d'Autriche (1370–1406), qui réclame la couronne en tant qu'aîné de la dynastie. Au cours de cette querelle dynastique entre les princes de la Maison de Luxembourg, le roi Venceslas de Bohême et le roi Sigismond de Hongrie soutiennent Albert, tout comme ils avaient soutenu son père, le roi de Hongrie. Les deux princes signent finalement la paix le (Traité de Hollenburg) en convenant de régner comme co-princes sur toutes les terres d'Autriche. Guillaume prend également la succession de son père en tant que régent d’Autriche intérieure, et son frère Léopold est reconnu en tant que régent du Tyrol. Les revenus de la couronne étaient partagés également entre les partis.

Albert, éloigné des préoccupations politiques, s'en remet très vite à son cousin Guillaume, qui gouverna véritablement. En 1398 il entreprend un nouveau pèlerinage en Terre Sainte et est adoubé chevalier du Saint-Sépulcre à Jérusalem[2],[3].

Albert IV dut lutter contre les grandes compagnies qui pillaient les marches de Bohême et de Moravie. Il mourut en août 1404 lors du siège du château de Znaïm, contre les frères Jobst et Procope de Moravie. C'est aussi sous le règne du duc Albert IV que les menaces de conquêtes turques se précisent. Ce nouveau danger, conjugué à la mésentente des princes Habsbourg, favorisa l’influence des chambres souveraines.

Dans la mesure où son fils, Albert II (devenu par la suite le duc Albert V.) était encore mineur à sa mort, il y eut une régence exercée par le cousin Guillaume de la lignée leopoldine, puis par Léopold et enfin par Ernest.

Réalisations

Albert a ordonné la poursuite de la construction de la tour lanterne de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne, commencée sous le règne de son frère Rodolphe.

Albert était réputé pour son habileté manuelle, mais aussi pour sa piété ; il fit de fréquentes retraites à la Chartreuse de Mauerbach .

Sa devise était : Paulatim (petit à petit).

Mariage et descendance

Il épouse en 1390[4] Jeanne-Sophie de Bavière, l'une des filles du comte de Hainaut et de Hollande Albert Ier de Bavière[4] et de sa première épouse, Marguerite de Brzeg. Deux enfants naissent de ce mariage :

Notes et références

Notes

  1. D'après Franz von Krones, Albrecht IV. der Geduldige, in Allgemeine Deutsche Biographie (1875).
  2. Jakob Hermens: Der Orden vom heil. Grabe, Schaub 1867, p. 29
  3. Jean-Pierre de Gennes (préf. Jean Richard), Les Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem, vol. 1 : Origines et histoire générale de l’Ordre, Versailles, Mémoire et Documents, , 481 p. (ISBN 2-914611-29-3 et 9782914611299, OCLC 315084254, notice BnF no FRBNF39903974), p. 151.
  4. Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5)

Bibliographie

Voir également

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