Al ach-Cheikh

Les Al ach-Cheikh (en arabe : آل الشيخ, ʾĀl aš-Šayḫ : famille du cheikh), souvent transcrit en anglais Al ash-Sheikh, est la famille des descendants du cheikh Muhammad ibn Abd al-Wahhab, fondateur de l'Islam wahabbite au XVIIIe siècle, toujours religion dominante en Arabie Saoudite. C'est la famille de leaders religieux la plus puissante d'Arabie Saoudite et la seconde la plus importante du pays en termes de prestige après la famille royale saoudienne, les Al-Saoud, avec laquelle elle partage le pouvoir depuis près de 300 ans[1]. L'entente, qui persiste à ce jour entre les deux familles, est fondée sur le maintien par les Al Saoud de l'autorité des Al ach-Cheikh sur les questions religieuses et la valorisation et propagation de la doctrine salafiste. En retour, les Al ach-Cheikh s'engagent à soutenir l'autorité politique des Al Saoud.

Bien que la domination des Al ach-Cheikh sur l'élite religieuse ait diminué au cours des dernières décennies, ils détiennent encore la plupart des postes religieux en Arabie Saoudite, et sont étroitement liés à la famille Al Saoud par un degré élevé de mariages mixtes. En raison de l'autorité morale des Al ach-Cheikh, l'entente entre les deux familles reste cruciale pour le maintien et la légitimité de la famille royale à la tête du pays.

Étymologie

Le nom arabe Al ash-Sheikh (آل الشيخ) (qui se retranscrit de plusieurs façons) se traduit  par la famille du cheikh [2] ou de la Maison du cheikh. Le mot Al, antéposé au nom d'un ancêtre, signifie  famille de ou Maison de[3]. Le terme ash-Sheikh se réfère au réformateur islamique Muhammad ibn Abd al-Wahhab, leur ancêtre[4]. Il était connu comme étant un cheikh[5], expression de respect pour un enseignant ou un chef religieux[1].

Muhammad ibn Abd al-Wahhab

Le Premier État Saoudien: le produit de l'alliance entre les Al Saoud et  Muhammad ibn Abd al-Wahhab

Les Al ach-Cheikh sont les descendants de Mohammed ibn Abd al-Wahhab, fondateur de l'islam Wahhabite. Ibn Abd al-Wahhab est né en 1703 dans le Nejd. Il fut influencé par les enseignements d'Ibn Taymiya, un juriste médiéval de l'école de jurisprudence Hanbalite. En conséquence, il commença à prêcher une forme simple et puritaine de l'Islam, qui mettait en garde contre les innovations religieuses et critiquait le laxisme moral qu'il prétendait voir chez ses contemporains. Il attira de nombreux soutiens, et ses disciples furent désignés comme Muwahhidun (qu'on peut traduire en unitariens) en raison de l'accent mis sur le principe d'unicité de Dieu et sur la conviction que tous les non-Wahhabite (tels que les Chiites) étaient polythéistes. En dehors de l'Arabie ils sont désignés comme des Wahhabites.

Dans les années 1740, il déménagea à Diriyah dans le Nejd, dont le souverain local était Mohammed ibn Saoud, fondateur de la dynastie des Al-Saoud. Mohammed ibn Saoud, décida de soutenir la cause d'Ibn Abd al-Wahhab [6]. La combinaison du zèle religieux inspiré par Ibn Abd al-Wahhab et du pouvoir politique et militaire des Al Saoud  initia une période de conquête et d'expansion. La  majorité de l'Arabie centrale et du Hedjaz tomba sous la domination d'Al Saoud, et devint le "Premier État Saoudien". L'élite religieuse, dirigée par Ibn Abd al-Wahhab et  sa famille, a bénéficié de l'expansion d'une façon sans précédent, profitant du prestige et de l'influence des Al-Saoud et partageant le trésor avec eux[7]. Après sa mort en 1791,l'héritage d' Ibn Abd al-Wahhab fut maintenu par ses nombreux descendants, qui continuent à occuper des positions d'autorité religieuse[8].

Pacte avec les Al Saoud

Mohammed ibn Saoud et Mohammed ibn Abd al-Wahhab ont conclu un accord formel en 1744: selon une source, Mohammed ibn Saoud, aurait déclaré lors de leur première rencontre,

« "Cet oasis est tien, ne crains pas tes ennemis. Au nom d'Allah, si tout le Nejd était appelé à te jeter dehors, nous n'accepterons jamais de t'expulser." Mohammed ibn Abd al-Wahhab répondit :  "Tu es un chef établi et un homme sage. Je veux que tu fasses le serment de faire le djihad contre les incroyants. En retour, tu seras chef de la communauté musulmane, et je serai chef en matière religieuse. " »

Ibn Saoud, en conséquence, donna sa parole. Les descendants de Mohammed ibn Saoud, les Al-Saoud, ont continué à être les dirigeants politiques de l’État Saoudien à travers les 19e et au 20e siècles, et finirent par créer le Royaume d'Arabie Saoudite en 1932[9]. Les descendants d'Ibn Abd al-Wahhab, d'autre part, ont historiquement dirigé les oulémas, le corps des dirigeants religieux islamiques, les savants[10], et ont dominé les institutions cléricales d'Arabie Saoudite[11].

L'accord de 1744 entre Ibn Abd al-Wahhab et Muhammad ibn Saoud  est devenu un "pacte de soutien mutuel" et d'arrangement de partage du pouvoir entre les Al Saoud et Al ash-Sheikh, qui est resté en place pendant près de 300 ans[12],[13],[14]. Cette alliance formée au XVIIIe siècle a fourni l'élan idéologique de l'expansion arabe et reste le fondement de la dynastie saoudienne aujourd'hui[15].

19e et début du 20e siècles

À la mort d' Ibn Abd al-Wahhab, son fils Abd Allah ibn Muhammad Abd al-Wahhab, devint leader religieux d'Arabie saoudite. Il approuve en outre l'expansion d'Al Saoud et écrivit un certain nombre de tracts contre la croyance Chiite .

Au début du XIXe siècle, les conquêtes saoudiennes attirent l'hostilité de l'Empire Ottoman. Les forces ottomanes d'Égypte sont envoyées en Arabie en 1811, et dès 1818, avaient détruit l'état des Al Saoud[16]. La défaite des Al Saoud fut également  un désastre pour les Al ash-Sheikh. Les Ottomans exécutèrent de nombreux membres de la famille en 1818 , y compris Sulayman ibn Abd Allah, un petit-fils d'Ibn Abd al-Wahhab et un auteur influent de traités. Une branche de la famille fut exilée en Égypte et ne revint jamais. Cela eut un impact majeur sur la société religieuse saoudienne et la laissa sans source d'autorité religieuse pour la plupart du xixe siècle.

Deuxième État Saoudien (1824-1891) à sa plus grande étendue

Néanmoins, la famille survécut dans le Nedj. Lorsque les Al Saoud se ré-établirent dans un plus petit "Deuxième État Saoudien" à partir de 1824, Abd al-Rahman ibn Hasan et, par la suite, Abd al-Latif ibn Abd al-Rahman, les descendants d'Ibn Abd al-Wahhab, devinrent les leaders religieux de l'Arabie Saoudite . Cependant, la destruction du premier état Saoudien, l'exil ou  l'exécution de la plupart des érudits religieux d'importance Al ash-Sheikh  en 1818 signifiaient qu'ils avaient perdu beaucoup de leur prestige, de leur influence et de leur richesse matérielle: leur prééminence dans le XVIIIe siècle contraste avec leur déclin dans le XIXe siècle.

Durant la seconde partie du XIXe siècle, les Al Saoud, luttent contre les Al Rashid de Haïl.pour le contrôle de l'Arabie saoudite. Ils sont finalement vaincus en 1891, l'Arabie Saoudite est de nouveau détruite, et les Al Saoud partirent en exil. Les oulémas furent conduits à cette époque par un autre descendant d'Ibn Abd al-Wahhab, Abd Allah ben Abd al-Latif. Plutôt que de s'exiler après la défaite, il décida de se ranger du côté d'Al-Rashid et déménagea à Haïl, indiquant que la protection de la cause Wahhabite l'emportait sur le pacte réciproque des Al-Saoud. Mais les Al Saoud, rentrés d'exil en 1902 sous la direction de Abdul Aziz Al Saoud (plus tard premier Roi d'Arabie Saoudite, ) rétablirent l'état Saoudien autour de Riyad. Abd Allah ben Abd al-Latif changea alors de camps et rejoignit de nouveau les Al Saoud, ce qui fut accepté par Abdul Aziz.

À la veille du retour d'exil d'Abdul Aziz, l'élite religieuse ne possédait qu'une influence limitée après le déclin de ses richesses au XIXe siècle. Cependant, il reconnut qu'il pourrait les utiliser afin de légitimer et de contribuer à consolider ses conquêtes[17].  Il cimenta par conséquent un rapprochement avec les Al ash-Sheikh par le biais d'un traitement préférentiel et de liens matrimoniaux, en épousant par exemple la fille d'Abd Allah ben Abd al-Latif. Avec le soutien des Al ash-Sheikh et des autres oulémas Wahhabites, Abdul Aziz conquit le reste du territoire qui deviendrait l'Arabie Saoudite, et déclara la formation du nouveau royaume en 1932. Bien après la fin de ses conquêtes, Abdul Aziz continua à favoriser les oulémas et surtout les Al ash-Sheikh. Leur soutien était essentiel pour la légitimation de son régime et le processus d'intégration des territoires conquis par le biais de la religion, de l'éducation et de la loi. Le Al ash-Sheikh obtinrent du prestige, des privilèges, de l'influence et des postes clés dans le gouvernement.

Cependant, l'alliance entre Al ash-Sheikh et la Maison des Saoud ou plus précisément Abdul Aziz n'était pas exempte de tensions. Certains des oulémas du Nejd, en particulier ceux qui se trouvaient sous la protection des autres dirigeants Wahhabites , soutenaient les ennemis d'Abdul Aziz. En fin de compte, la plupart des oulémas du Nejd s'accordèrent à reconnaître son autorité, à condition, au moins temporairement, que son père Abd al-Rahman porte le titre d'imam,  Abdul Aziz n'étant pas considéré comme assez religieux en raison de son adoption des innovations technologiques, considérées par les oulémas comme bid'a (hérétique. En outre, Abdul Aziz n'avait pas cherché à étendre le wahabbisme par le djihad et entretenait des relations avec les autorités Britanniques dans la région du Golfe persique[18].

Rôle dans l'Arabie Saoudite moderne

Le président du Majlis ash-Shura (Assemblée Consultative) Abdullah ibn Muhammad Al ash-Sheikh au Sénat polonais, 26 mai 2014

La position d'Al ach-Cheikh en tant que leader des oulémas est importante en raison du rôle central de la religion dans la société Saoudienne. Il est dit que l'Islam est plus qu'une religion en Arabie Saoudite, c'est un mode de vie. En conséquence, l'influence des oulémas est omniprésente[19]. Plus précisément, l'Arabie Saoudite est presque l'unique pays ou les oulémas sont directement impliqués dans le gouvernement[20], le seul autre exemple étant l'Iran. Non seulement l'accession au trône est sujette à leur approbation [21], mais également toutes les nouvelles lois (décrets royaux). Les oulémas ont également une grande influence sur les décisions du gouvernement[22], un rôle important dans le système judiciaire et éducatif[23] ainsi que le monopole de l'autorité dans la sphère du religieux et de la morale[24].

Estimés à plusieurs centaines d'individus actuellement, les Al ash-Sheikh ont continué à produire des chefs religieux qui ont exercé une grande influence sur le processus décisionnel du gouvernement. Les oulémas Al ash-Sheikh ont dominé les principales institutions religieuses d'état comme le Conseil des Oulémas et le Conseil Supérieur des Qadis (Juges). Traditionnellement, la plus importante autorité religieuse, le Grand Mufti, est choisi parmi un membre de la famille[25]. D'autres membres de la famille occupèrent d'importantes fonctions militaires et civiles, ainsi que celles de juges et autres postes religieux[26].

Cependant, l'ascendant des Al ash-Sheikh sur les oulémas, a quelque peu diminué au cours des dernières décennies. Ceci est en partie dû à une augmentation du nombre d'étudiants dans les séminaires qui a conduit à un afflux d'autres familles. De plus les Al ash-Sheikh n'ont pas produit une descendance en nombre suffisant pour maintenir une prédominance numérique. En outre, en 1969, le Roi Fayçal, a aboli le poste de Grand Mufti et l'a remplacé par un ministère de la justice. Le ministre fut délibérément nommé en dehors de la famille Al ash-Sheikh. Certains membres de la famille occupèrent d'autres postes ministériels, mais la représentation de la famille dans le cabinet passa de trois à deux membres en 2003 (le Ministre de la Justice, et le Ministre des Affaires Islamiques) et se situe actuellement à un ministre, Saleh bin Abdulaziz Al-ash-Cheikh, Ministre des Affaires Islamiques[27] à la suite des changements ministériels effectués par le Roi Abdallah en 2009[28],[29].

Néanmoins, les Al ash-Sheikh sont encore la famille de leaders religieux la plus importante d'Arabie Saoudite, et la deuxième en de prestige après la famille royale[30]. Ils continuent à détenir plusieurs des plus importants postes religieux en Arabie Saoudite: par exemple, l'actuel Grand Mufti (le poste a été restaurée en 1993[31]) est un membre de la famille, Abdul-Aziz ibn Abdullah Al ash-Sheikh[32]. La position des Al ash-Sheikh  ne provient pas seulement de leur rôle parmi les oulémas, mais aussi de leurs liens étroits avec les Al Saoud par le biais d'un nombre élevé de mariages mixtes. La mère du Roi Fayçal  était Tarfa bint Abdallah, fille d'Abd Allah ibn Abd al-Latif Al ash-Sheikh. L'alliance avec les Al ash-Sheikh est toujours cruciale pour les Al Saoud dans le maintien de leur légitimité. Dans le même temps, les Al ash-Sheikh restent de fervents partisans du maintien des Al-Saoud au pouvoir.

Membres notables

Abdullah ibn Muhammad Al ash-Sheikh avec le secrétaire aux affaires étrangères Britannique , William Hague, à Londres, le 5 mars 2013
  • Muhammad ibn Abd al-Wahhab (1703-1792), fondateur de la maison
  • Abd Allah ibn Muhammad Abd al-Wahhab (1752-1826), à la Tête de l'établissement religieux après Ibn Abd al-Wahhab est mort.
  • Sulayman ibn Abd Allah (1780-1818), d'influence, auteur de traités
  • Abd al-Rahman ibn Hasan (1780-1869), à la Tête de l'établissement religieux dans le Deuxième État Saoudien
  • Abd al-Latif ibn Abd al-Rahman (1810-1876), à la Tête de l'établissement religieux dans les années 1860 et au début des années 1870
  • Abd Allah ibn Abd al-Latif Al ash-Sheikh (1848-1921), à la Tête de l'établissement religieux pendant les premières années de Ibn Saoud[33]
  • Muhammad ibn Ibrahim Al ash-Sheikh (1893-1969), le Grand Mufti d'Arabie Saoudite, de 1953 à 1969[34]
  • Ibrahim ibn Muhammad Al ash-Sheikh, Ministre Saoudien de la Justice (1975-1990)[35]
  • Abdullah ibn Muhammad Al ash-Sheikh, Ministre Saoudien de la Justice (1993-2009)
  • Saleh bin Abdul-Aziz Al ash-Sheikh, actuel Ministre Saoudien des Affaires Islamiques depuis 1996.
  • Abdul-Aziz ibn Abdullah Al ash-Sheikh, actuel Grand Mufti de l'Arabie Saoudite[36]

Voir aussi

Références

  1. David E. Long, Culture and Customs of Saudi Arabia, (ISBN 978-0-313-32021-7), p. 15
  2. Mark Watson, Prophets and princes: Saudi Arabia from Muhammad to the present, (ISBN 978-0-470-18257-4), p. 97
  3. James Wynbrandt, et Gerges, Fawaz A., A Brief History of Saudi Arabia, (ISBN 978-0-8160-7876-9), xvii
  4. Peter W. Wilson et Graham, Douglas, Saudi Arabia: the coming storm, (ISBN 1-56324-394-6), p. 16
  5. Willard A. Beling, King Faisal and the modernisation of Saudi Arabia, (ISBN 0-7099-0137-2), p. 17
  6. Wayne H. Bowen, The history of Saudi Arabia, , 69–70 p. (ISBN 978-0-313-34012-3)
  7. Madawi Al-Rasheed, A History of Saudi Arabia, , 52–53 p. (ISBN 978-0-521-74754-7)
  8. Juan Eduardo Campo, Encyclopedia of Islam, (ISBN 978-0-8160-5454-1), p. 325
  9. (en) « Saudi Arabia » (version du 29 juin 2011 sur l'Internet Archive), Encyclopaedia Britannica Online
  10. Mordechai Abir, Saudi Arabia in the oil era: regime and elites : conflict and collaboration, , 4, 5, 7 p. (ISBN 978-0-7099-5129-2)
  11. Federal Research Division, Saudi Arabia A Country Study, , 232–233 p. (ISBN 978-1-4191-4621-3)
  12. Parker T. Hart, Saudi Arabia and the United States: Birth of a Security Partnership, Indiana University Press, (ISBN 0-253-33460-8, lire en ligne), p. 7
  13. Sebastian Maisel et John A. Shoup, Saudi Arabia and the Gulf Arab States Today: An Encyclopedia of Life in the Arab States, Greenwood Press, (ISBN 978-0-313-34442-8, lire en ligne), p. 228
  14. Hunt Janin et André Kahlmeyer, Islamic Law: The Sharia from Muhammad's Time to the Present, McFarland, (ISBN 978-1-4766-0881-5, lire en ligne), p. 92
  15. Mahmud A. Faksh, The future of Islam in the Middle East, , 89–90 p. (ISBN 978-0-275-95128-3)
  16. Madawi Al-Rasheed, A History of Saudi Arabia, (ISBN 978-0-521-74754-7), p. 22
  17. Madawi Al-Rasheed, A History of Saudi Arabia, (ISBN 978-0-521-74754-7), p. 54
  18. Mordechai Abir, « The Consolidation of the Ruling Class and the New Elites in Saudi Arabia », Middle Eastern Studies, vol. 23, no 2, , p. 150–171 (DOI 10.1080/00263208708700697, JSTOR 4283169)
  19. Bahgat Korany et Dessouki, Ali E.Hillal, The Foreign Policies of Arab States: The Challenge of Globalization, (ISBN 978-977-416-360-9), p. 358
  20. Natalie Goldstein, Brown-Foster et Walton, Religion and the State, (ISBN 978-0-8160-8090-8), p. 118
  21. Marshall Cavendish, World and Its Peoples: the Arabian Peninsula, (ISBN 978-0-7614-7571-2), p. 78
  22. (en) Nawaf E. Obaid, « The Power of Saudi Arabia's Islamic Leaders », Middle East Quarterly, vol. VI, no 3, , p. 51–58 (lire en ligne, consulté le )
  23. Fouad Farsy, Modernity and tradition: the Saudi equation, (ISBN 978-1-874132-03-5), p. 29
  24. Ron Eduard Hassner, War on sacred grounds, (ISBN 978-0-8014-4806-5), p. 143
  25. Asʻad AbuKhalil, The battle for Saudia Arabia: royalty, fundamentalism, and global power, (ISBN 978-1-58322-610-0), p. 66
  26. Philip Mattar, Encyclopedia of the Modern Middle East & North Africa: Vol.1 A-C, (ISBN 978-0-02-865770-7), p. 101
  27. « Biographies of Ministers », Royal Embassy of Saudi Arabia, Washington, DC (consulté le )
  28. (en) « Council of Senior Ulema reconstituted », The Saudi Gazette, (lire en ligne, consulté le )
  29. (en) « Tentative steps in Saudi Arabia: The king of Saudi Arabia shows some reformist credentials », The Economist, (lire en ligne, consulté le )
  30. David E. Long, Culture and Customs of Saudi Arabia, (ISBN 978-0-313-32021-7), p. 11
  31. Mark Watson, Prophets and princes: Saudi Arabia from Muhammad to the present, (ISBN 978-0-470-18257-4), p. 328
  32. Abdulrahman Yahya Baamir, Shari'a Law in Commercial and Banking Arbitration, (ISBN 978-1-4094-0377-7), p. 29 (n. 87)
  33. David Dean Commins, The Wahhabi mission and Saudi Arabia, (ISBN 1-84511-080-3), p. 210
  34. Meir Hatina, Guardians of faith in modern times: ʻulamaʼ in the Middle East, (ISBN 978-90-04-16953-1), p. 221
  35. David E. Long, Saudi Arabia, (ISBN 0-8039-0660-9), p. 41
  36. David Ottaway, The King's Messenger. Prince Bandar Bin Sultan and America's Tangled Relationship with Saudi Arabia, (ISBN 978-0-8027-1690-3), p. 176
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