Akissi Delta

Akissi Delta est analphabète : elle n’a jamais mis les pieds à l’école, même quand elle quitte son Dimbokro (centre de la Côte d’Ivoire) natal pour vivre avec l’une de ses tantes à Abidjan. Une tante qui s’attache, sans pourtant la scolariser, à faire son éducation. « Ma tante m’a appris à parler français et surtout la politesse. Les gens se servent sciemment du fait que je ne sois pas allée à l’école pour me faire croire que je ne comprends rien à rien. Alors que ce n’est pas le cas. Je me sens donc incomprise et ce n’est pas agréable surtout que je me sais capable de choses que certains munis de tous leurs diplômes ne sauraient faire ». Elle multiplie les petits boulots, devient femme de ménage puis danseuse, pose pour des magazines, et se lance finalement dans le cinéma[1]^,[2].

Malgré ce handicap linguistique, la jeune Akissi va se frotter à d’autres personnes pour continuer à apprendre à parler français. C’est dans ce contexte qu’elle commence sa carrière cinématographique en 1977. Elle est découverte par Léonard Groguhet, comédien et fondateur de la troupe du «Comment ça va”. Il apprécie la personnalité de la jeune fille qui est une fonceuse[3].

Elle joue pour des réalisateurs africains, notamment les ivoiriens Henri Duparc et Roger Gnoan Mbala. Henri Duparc, dans Rue Princesse, écrit même un rôle sur mesure pour elle. Elle réalise aussi un feuilleton populaire (où elle joue également) : Ma Famille[4]. Elle réalise aussi une autre série télévisée, Le secret d’Akissi, où elle s'inspire de sa propre vie[5]. En 2016, reprenant la trame de « Ma famille », elle tourne une nouvelle série intitulée « Ma grande famille »[2]^,[6]^,[7].

La comédie n’est pas sa seule passion. Il y a aussi la confection de vêtements.

• Notices d'autorité :

  • Fichier d’autorité international virtuel
  • WorldCat Id
• Ressources relatives à l'audiovisuel :
  • Allociné
  • (en) Internet Movie Database

• Portail de la musique
• Portail de la culture ivoirienne
• Portail de la réalisation audiovisuelle