Ahmed Djebbour

Ahmed Djebbour, né le à Ténès et mort le à Paris en France, est un homme politique français.

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Ahmed Djebbour
Fonctions
Député français

(3 ans, 7 mois et 3 jours)
Circonscription Alger
Législature Ire législature
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ténès (Algérie)
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Parti politique RNUR

Biographie

Proche de Jean-Marie Le Pen[1], il est blessé à Paris le lors d'un attentat du Front de libération nationale (FLN) et se reposera à La Trinité-sur-Mer, chez ce dernier.

Commerçant puis ancien élève de la Médersa d'Alger, il est député d'Alger de 1958 à 1962, dans le groupe Unité de la République (première législature de la Ve République). La fin des mandats des députés d'Algérie intervient en , date de l'indépendance de l'Algérie.

Ahmed Djebbour échappe par la suite à plusieurs attentats. Il a toujours considéré que le FLN n'était pas le parti qu'il fallait à l'Algérie[2].

Il s'élève contre le couvre-feu qui vise les Nord-Africains en [3], par solidarité avec les travailleurs et non avec le FLN ; il considère que ce couvre feu était une mesure discriminatoire.

Choqué par la violence des répressions et par leur caractère raciste lors des manifestations du , il fait partie de la commission d'enquête parlementaire dont le président était Marcel Sammarcelli, et à laquelle participaient Messieurs Chandernagor, Mignot et Junot.

Après l'indépendance de l'Algérie , il dénonce le sort réservé aux Harkis. Il crée le Front national des rapatriés français de confession musulmane, association nationale, dont il est le président jusqu'en 1974.

Sa fille, Soraya Djebbour, est la première femme musulmane élue au conseil régional d'Île-de-France, en 1986, sous l'étiquette Front national[1] (mais il ne s'agit pas de la première femme musulmane élue, la première législature de 1958, en comportait déjà, comme la députée Kheira Bouabsa[4]). Elle annonce cependant son départ du parti le , dénonçant un climat islamophobe, et cela trois heures avant l'émission de L'Heure de vérité qui avait pour invité Jean-Marie Le Pen, qui déclarera qu'il s'agissait d'un « petit coup politichien »[5].

Notes et références

  1. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, Le Livre de Poche, 2011, p. 334-335.
  2. https://www.youtube.com/watch?v=W6MK_x8nT9o .
  3. JO du 8 octobre 1961
  4. cf. le site de l'assemblée nationale, http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/Vrepublique/Legis01/bouabsa-kheira-04021931.asp
  5. « JM Le Pen : les gens qui quittent le Front national, islam incompatible avec l'Europe » [vidéo], sur Ina.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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