Agnes Sampson

Agnes Sampson (décès le ) était une guérisseuse écossaise, accusée de sorcellerie dans le cadre du procès des sorcières de North Berwick, vers la fin du XVIe siècle[1].

Contexte historique

En 1589, Jacques VI d'Écosse se rendit à Oslo pour y épouser Anne, la fille du roi de Danemark et de Norvège Frédéric II. Sa fiancée n'avait pu le rejoindre en Écosse comme convenu en raison de violents orages. À l'arrivée de Jacques VI à Oslo, la cour était en plein émoi en raison d'accusations faisant de la magie noire la cause des orages subis par Anne. Durant l'été, des procès pour sorcellerie eurent lieu à Copenhague, dont la première victime fut Anna Koldings (en). Jacques VI eut vent de ces affaires et prit la décision de mener ses propres procès.

En 1590, l'Écosse connut donc une vague d'accusations pour sorcellerie dont les accusées amenées à comparaître étaient souvent interrogées par le roi lui-même.

Biographie

Agnes Sampson vivait à Never Keith (en) dans la baronnie de Keith (en) dans l'East Lothian en Écosse. Elle était sage-femme et on lui prêtait des pouvoirs de guérison.

Agnes, alors une femme âgée et respectée, fut accusée de sorcellerie par Gillis Duncan, une domestique de Tranent forcée par son employeur à se dénoncer et qui, sous la torture, avait livré les noms de supposés complices. Agnes fut conduite au palais de Holyrood devant le roi et un conseil de nobles et refusa tout d'abord d'avouer. Elle fut alors rasée et attachée au mur de sa cellule avec une « bride des sorcières », un instrument en fer avec quatre dents acérées placées dans la bouche, dont deux pressaient contre les joues et deux contre la langue, empêchant tout mouvement de la bouche et toute parole. Elle fut privée de sommeil et suspendue par une corde passée autour de sa tête. À la suite de ces tortures, elle avoua finalement les cinquante-trois chefs d'accusation retenus contre elle puis fut pendue et brûlée comme sorcière sur la rue principale d'Édimbourg, le Royal Mile.

Postérité

La légende veut que le fantôme d'Agnes la Chauve, dénudé et torturé, hante le palais de Holyrood[2].

Références

  1. « Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art: The Dinner Party: Heritage Floor: Agnes Sampson », Brooklyn Museum, (consulté le )
  2. « Why you've more than a ghost of a chance of seeing a spook - News - Scotsman.com », News.scotsman.com, (consulté le )

Voir aussi

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