Agent X 27

Agent X 27 (Dishonored) est un film américain réalisé par Josef von Sternberg et sorti en 1931. Il s'agit du troisième film tourné par Marlene Dietrich et Josef von Sternberg après L'Ange Bleu (1929) et Morocco (1930).

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Agent X 27
Titre original Dishonored
Réalisation Josef von Sternberg
Scénario Daniel Nathan Rubin
Josef von Sternberg
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Pays d’origine États-Unis
Genre Mélodrame
Durée 91 minutes
Sortie 1931


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Chronique de la vie et de l'action d'une jeune femme agent secret pendant la Première Guerre mondiale, ce film s'inspire de la vie de Mata-Hari.

Fiche technique

Distribution

Distinctions

Accueil

À la sortie du film

« De Miss Dietrich, la seule chose qu'on puisse dire est qu'une fois de plus elle apporte la preuve que son accession rapide au vedettariat n'est due ni à la chance, ni à un concours de circonstances, ni à la publicité. Même si certains doutent encore de ce savoir-faire auxquels tant de critiques attachent un si grand prix, il est incontestable que son indifférence entachée d'ironie, sa nonchalance apparente et, disons-le carrément, son sex-appeal, font d'elle une des grandes figures du cinéma. »

 Richard Watts Jr.[2]

Depuis

« Marlene prostituée, costumée pour un bal masqué, déguisée en servante ou se préparant à la mort, est fascinante de bout en bout, même si cette histoire d'espionnage paraît tout aussi invraisemblable que les exploits de Marthe Richard[3]. »

« Le goût et le talent de Sternberg qui parvient à transcender une histoire banale et la transformer en œuvre d'art sont admirables. L'usage qu'il fait des transitions pour raccorder les séquences est une remarquable réussite ; il en abuse, malheureusement. Son optique symbolique - lui-même en nie l'existence - est aussi fascinante maintenant qu'elle l'était à l'époque, en dépit de ce qu'elle peut avoir de désordonné et d'artificiel. Dietrich, en paysanne russe, est une réussite. Marlène s'efface derrière un personnage aux joues rondes, un peu épais, qui rit à tout propos. Ce rôle offrait à Marlène une gamme de possibilités beaucoup plus vaste que celles que lui avait proposées jusque-là Sternberg. Elle ne créait pas seulement des états d'âme, elle se laissait modeler par eux. Dans ce film, Marlène est un personnage “à facettes”[2]. »

« Sternberg utilise cette histoire rocambolesque pour nous montrer Dietrich dans des accoutrements toujours surprenants et provocants. (...) C'est une sorte de festival Dietrich, magnifiquement photographié par Sternberg. Il y a de la fin d'une scène au début de la suivante des surimpressions d'une longueur et d'une beauté à couper le souffle. L'histoire est complètement oubliée ; on demeure abasourdi par la performance de Dietrich en ce qui concerne le jeu et de Sternberg pour ce qui est de la mise en scène[4]. »

« Pour avoir une idée de ce que pouvait être la direction d'acteur de Sternberg, que l'on se souvienne de Victor McLaglen, soudard braillard dans tant de films de John Ford, devenu dans X 27, officier russe à l'impeccable maintien aristocratique[5]... »

Sur la dernière scène :

  • « Les images finales de l'exécution sont parmi les plus belles des films de Sternberg[3]. »
  • « La scène la plus étonnante de ce film est peut-être la scène finale[6]. »

Autour du film

  • Dietrich ne chante pas dans ce film, contrairement aux deux précédents de von Sternberg.
  • Le tournage du film incita le studio rival, la MGM, à mettre en production Mata Hari avec Greta Garbo[7], long métrage qui sortira à la fin de cette même année 1931 aux États-Unis.

Références

  1. À l'époque, l'académie récompense un studio et pas encore un film particulier comme cela sera le cas par la suite. Selon von Sternberg, la récompenses a été obtenue grâce à la scène finale. Cf. Josef von Sternberg, De Vienne à Shanghaï, les tribulations d'un cinéaste, Petite bibliothèque des cahiers du cinéma, 2001, p. 290.
  2. Cité par Homer Dickens, Marlene Dietrich, éditions Henri Veyrier, 1974, p. 99.
  3. Jean Tulard, Guide des films, tome 3, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2002, p. 3276.
  4. Thierry de Navacelle, Sublime Marlene, éditions Ramsay, 1982, p. 42.
  5. Éric Rémy, livret du CD Marlene Dietrich, la Blonde Vénus 1928-1948, éditions Frémaux et Associés, 2000.
  6. Thierry de Navacelle, op. cit., p. 46.
  7. Maria Riva, Marlène Dietrich par sa fille, éditions Flammarion 1992, p. 100.

Liens externes

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