Agence européenne pour l'environnement

L’Agence européenne pour l'environnement (AEE) est une agence de l'Union européenne vouée à la préservation et à la surveillance de l'environnement européen. Elle est en activité depuis 1994.

Pour les articles homonymes, voir AEE.

Agence européenne pour l'environnement

Coordonnées 55° 41′ 00″ nord, 12° 34′ 00″ est
Agence européenne décentralisée
Localisation Copenhague (Danemark)
Formation
Signée 1994
Directeur Hans Bruyninckx
Site Web http://www.eea.europa.eu/
« Biobardage » semi-transparent et végétalisé protégeant et décorant la façade de l'Agence européenne pour l'environnement à Copenhague.

L'agence collecte et rend disponibles les informations environnementales en provenance du rapportage des États membres pour le territoire européen. Elle publie notamment, tous les cinq ans, un rapport exhaustif sur l’état de l’environnement en Europe et les perspectives en la matière. Le sixième et dernier en date de ces rapports, publié en 2020, est intitulé L’environnement en Europe — État et perspectives 2020 (SOER 2020)[1]. Il a paru au moment d'une Communication sur le pacte vert pour l’Europe présentant un plan d'action de cinq ans pour l'Union européenne[2].

Objectifs

L'Agence européenne pour l'environnement soutient le développement durable et favorise l'amélioration significative et mesurable de l'environnement européen en fournissant des informations adéquates, ciblées, pertinentes et fiables aux décideurs et au public[3].

Elle permet à l’Union européenne et aux États membres de prendre en bonne connaissance de cause des décisions concernant l’amélioration de l’environnement, de tenir compte des impératifs environnementaux dans les politiques économiques et de progresser sur la voie du développement durable.

Pour cela, elle met à disposition un large éventail d’informations et d’évaluations. Celles-ci portent sur l’état de l’environnement et les tendances constatées dans ce domaine, ainsi que sur les pressions exercées sur l’environnement et les forces économiques et sociales qui les animent. Elle coordonne, dans ce cadre le réseau européen d'information et d'observation sur l'environnement.

Elle étudie les politiques mises en œuvre et leur efficacité. Elle tente de cerner les tendances, les perspectives et les problèmes qui pourraient survenir à l’avenir au moyen de scénarios et d’autres techniques. Elle publie des rapports annuels et — de plus en plus — des « dépêches », informations portant sur des problématiques particulières.

Création

L'Agence européenne pour l'environnement a été établie en 1990 par un règlement[4]. Elle est entrée en fonctionnement en 1993 et est devenue opérationnelle en 1994.

Membres

Carte des pays membres et collaborateurs

Au , l'agence compte 32 membres :

et six pays collaborateurs :

Le Groenland dispose d'un statut d'observateur.

Directeurs exécutifs

Directeurs exécutifs successifs
Nom Nationalité Période
Domingo Jiménez-Beltrán Espagne1994 – 2003
Jacqueline McGlade Royaume-Uni2003 – 2013
Hans Bruyninckx (en) Belgique2013 –

Ressources

Les ressources de l'Agence ont évolué comme suit :

  • 2006 : 34 562 415 
  • 2007 : 35 133 592 
  • 2008 : 37 026 838 [5]
  • 2009 : 39 627 082 [6]
  • 2010 : 50 592 402 [7]
  • 2011 : 62 230 448 [7]
  • 2012 : 41 627 249 [7]
  • 2013 : 49 270 722 [8]
  • 2014 : 52 573 071 [9]
  • 2015 : 49 156 474 [10]
  • 2016 : 50 487 497 [10]
  • 2017 : 57 489 306 [10]

Critiques

Le , le Parlement européen a voté le report des « décharges budgétaires » de l'AEE, suivant les décisions adoptées fin mars par sa commission du contrôle budgétaire. Les parlementaires pointent le fait que la directrice exécutive de l'agence, Jacqueline McGlade, ait siégé, entre et , au conseil d'administration d'une ONG de défense de l'environnement, Earthwatch. Or celle-ci a perçu de l'AEE un montant de quelque 33 000 euros, en règlement de frais de voyage et de formation d'une trentaine de salariés de l'agence européenne[11]. La Cour européenne des comptes y voyait « un risque de conflit d’intérêts ». L’AEE a été également critiquée pour avoir doté la façade de son siège, cis à Copenhague, d'un mur végétal, pour quelque 300 000 euros[12]. Il a en outre été reproché à l’AEE d'avoir hébergé gratuitement dans ses locaux l’ONG de défense de l'environnement Worldwatch Institute[13].

En 2013, Gil Rivière-Wekstein (critique répété de groupes écologistes qu'il juge radicaux) note une promiscuité de l’AEE avec des ONG de défense de l'environnement, qui présente selon lui des risques de conflits d'intérêts ; Aphrodite Mourelatou, responsable du « Groupe qualité de l'air, bruit et transport » à l'AEE, a ainsi été dans les années 1990 « conseillère politique sur les questions européennes et le changement climatique à Greenpeace International » ; David Gee, conseiller principal pour la science, la politique et les questions émergentes de l'AEE, a dirigé la branche britannique des Amis de la Terre de 1990 à 1992, avant de rejoindre l'AEE en 1995 ; Hans Bruyninckx a présidé depuis 2004 l’association Bond Beter Leefmilieu, la principale fédération d'ONG écologistes en Flandres, qui comprend 140 associations (dont Friends of the Earth, Greenpeace Belgium, WWF Flandres, etc.) avant de diriger l'AEE[14][source insuffisante]

Références

  1. EEA, The European environment — state and outlook 2020: knowledge for transition to a sustainable Europe, 2020 (résumé en français) (ISBN 978-92-9480-120-3) DOI:10.2800/229803.
  2. Communication sur le pacte vert pour l’Europe, 2010.
  3. « Agence européenne de l'environnement - Qui nous sommes », Agence européenne pour l'environnement, (consulté le ).
  4. Règlement (CE) 1210/1990 (conseil), modifié par le règlement (CE) 933/1999 (conseil), puis par le règlement (CE) 1641/2003 (parlement et conseil) et enfin (au 30 mars 2018) par le règlement 401/2009 (parlement et conseil) : JO de l’Union européenne du 21/05/2009, L 126/13.
  5. Eur-lex
  6. eea.europa.eu
  7. Amended budget 2 – 2013
  8. Amended budget 3 – 2014
  9. Budget of the European Environment Agency
  10. Stéphane Foucart, Trois agences européennes épinglées pour leur gestion, Le Monde, 11 mai 2012.
  11. Du vert qui coûte cher, STÉPHANIE GROFILS, lalibre.be, 28 mars 2012
  12. Monica Macovei vs Jacqueline McGlade, europeanvoice.com, 31 octobre 2012
  13. Gil Rivière-Wekstein, « Conflit d’intérêts : ce que ne nous dit pas Madame Lepage », agriculture-environnement.fr, lettre d’information, le 27 mai 2013.

Compléments

Articles connexes

Liens externes

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