Adil Arslân

Adil Arslân, عادل أرسلان en arabe né en à Beyrouth et mort en dans la même ville est un homme politique ottoman puis syrien, émir[1] druze[2], écrivain et poète[3]. Il est le frère aîné des deux princes Shakib Arslan et Nasib Arslan. Il a vécu sa vie contraint d'être en exil d'un pays à l'autre en butte avec le mandat Français en Syrie. Il sera député du Liban au Parlement ottoman, puis Gouverneur général adjoint en Syrie (1918-1919), puis conseiller du roi Fayçal de Syrie (1919-1920)[4].

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Biographie

Naissance et éducation

Adil est né en 1887 à Beyrouth ville alors sous domination ottomane. Son père, le prince Hammoud ben Hassan Arslan, est issu des princes du mont Liban. Adil a pour frères le prince Nassib, le prince Shakib et le prince Hassan. Il a fréquenté l'école américaine de Choueifat, où il aura pour enseignant Boutros Al-Bustani. Plus tard, il s'installera à nouveau dans sa ville natale Beyrouth, où il étudiera pendant un certain temps. Après quoi il se rendra dans la capitale de l'Empire ottoman, Istanbul, où il s'inscrira à la Faculté de droit et d'administration publique.

Son travail au service du pouvoir ottoman

Entre 1908 et 1912, il est désigné comme membre du Conseil des représentants ottomans, pour le Mont-Liban et des environs. Ce qui en fait le plus jeune membre du conseil. Après quoi il sera nommé en 1913 1er secrétaire attaché au ministère de l'Intérieur d'Istanbul, puis responsable de l'immigration pour la Syrie en 1914, l'équivalent du ministère de l'Intérieur.

En 1915, il est nommé maire suppléant de la région du Chouf au Mont-Liban et en 1916 Caïmacan du Chouf désigné par le ministre de l'Intérieur et sur proposition du gouvernement[5].

En relation avec les dirigeants de la Grande Révolte arabe il rejoint alors la Ligue de la jeunesse arabe. Il s'engagera dans des organisations secretes, pour réclamer l'indépendance des pays arabes et la mise en place du panarabisme (en arabe : الوحدة العربية ou al-waḥda al-ʿarabiyya).

Son rôle dans gouvernement arabe de Damas

Il assiste à la mise en place à Damas du gouvernement de Faysal dont il est nommé secrétaire spécial. Puis il sera nommé adjoint administratif du Premier ministre jusqu'à déchéance du prince, au profit des Français en 1920 .

Il s'est opposé à la présence française en Syrie qui encourage au colonialisme, et est actif dans les forces de résistance révolutionnaires[6].

En Syrie pendant la révolution

En 1925, Arslân rejoint les révolutionnaires syriens aux côtés du sultan Pacha al-Atrash pour participer à la Grande révolte syrienne contre les Français. Mais après l'échec de 1926, il est contraint de s'enfuir de Syrie, poursuivi par les Français et condamné à mort par contumace[7].

En 1937, il est désigné à la tête de la délégation du Haut comité arabe qui siège à Genève[8].

En Syrie après l'indépendance

Après l'indépendance de la Syrie en 1946, il retourne à Damas et participe à plusieurs gouvernements, comme ministre de l'Éducation, puis de la Santé et des Affaires sociales en 1948, et comme ministre de la Défense et des Affaires étrangères.

En 1948, il est élu représentant du Golan et Vice-Président de Syrie[9],[10]. Il sera nommé Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères[11] sous le gouvernement de Hosni al-Zaeem.

Franc-maçonnerie

Il a poussé les loges pour qu'elles soient au service de la cause arabe et a été élu grand maître 33e du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Son frère Emin Arslan est le fondateur et vénérable maître de la première loge de Beyrouth[12].

Liens externes

Références

  1. viaf, « 18027465 », sur viaf.org (consulté le )./
  2. Société des Nations, Mandats [1934] VI A, Genève, (lire en ligne), p. 113
  3. (en) isni, « 0000000080977284 », sur http://isni.oclc.org (consulté le ).
  4. bnf, « Amir Adil Arslan (18..-1954) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  5. « Les Turcs au Liban », Le temps, , p. 4 (lire en ligne)
  6. Parti communiste français, « Les révolutionaires se préparent à l'action », L'Humanité, , p. 6 (lire en ligne)
  7. « Nouvelles des pays arabes, Syrie Damas, Cour martiale, condamnation à mort », L'Asie arabe : politique, économique et littéraire,
  8. « Le partage de la Palestine », La Liberté, , p. 3 (lire en ligne)
  9. « Le Nouveau Président de la République Syrienne », La Liberté, , p. 10 (lire en ligne)
  10. « La Sentinelle 27 juin 1949 — e-newspaperarchives.ch : Plébiscite en Syrie », sur www.e-newspaperarchives.ch (consulté le )
  11. AFP, « Situation confuse en Syrie où les arrestaions se multiplient », La Liberté, (lire en ligne)
  12. Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 9781985235090)
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