Adam Khanjar

Adham Khanjar (en arabe : أدهم خنجر) est un rebelle chiite libanais qui a participé à une tentative d'assassinat sur la personne du général Gouraudhaut-commissaire français en Syrie et au Liban pendant la période du Mandat français sur la Syrie et le Liban.

Tentative d'assassinat

Khanjar rejoint un groupe de guérilla dirigé par le célèbre rebelle syrien Ahmed Mreywed. Le , le groupe monte une embuscade contre la voiture du général Henri Gouraud, Haut-Commissaire français en Syrie et au Liban, sur son chemin de Damas à Quneitra. Le général survécût, mais le commandant Branet fut tué, et le gouverneur de Damas, blessé dans l'attaque[1]. Après l'échec de la tentative d'assassinat, les comploteurs s'enfuirent vers la Transjordanie.

Le chauffeur militaire ne fut pas tué et réussit à conduire son véhicule à l'abri de l'embuscade, avec ses pneus crevés. Il termina sa carrière comme chauffeur de bus à Roanne, en France.

L'incident Adham Khanjar

Le , Khanjar arrive au village de Al-Qrayya dans le sud de la région de Jabal al-Druze. Deux soldats français le reconnaissent et le capturent qu'il tente d'obtenir de l'eau à un puits. Khanjar est alors immédiatement ransféré à Suwayda. De sa prison, il adresse un message au Sultan Pacha al-Atrash pour lui demander de l'aide puisqu'il allait chercher refuge chez lui à Al-Qrayya. À la réception du message, Sultan, qui était alors dans un village voisin, considéra qu'il s'agissait là d'une violation des règles traditionnelles druzes de l'hospitalité, pris cette capture comme une attaque personnelle. Il demanda alors la libération de Khanjar contre des soldats français prisonniers. Les français acceptèrent mais trahirent leur parole lorsqu'ils eurent récupéré leurs soldats. Au lieu de libérer Khanjar, ils gardèrent leurs soldats et ouvrir le feu sur les hommes de Sultan. Quelques jours plus tard, le Sultan et ses hommes attaquèrent un convoi français pensant que Khanjar s'y trouvait pour son transfert à Damas.

En retour, les Français détruisirent sa maison en demandant son arrestation. Le sultan dû fuir vers la Jordanie et lança des raids contre les postes français. Il rentra sur ses terres dix mois plus tard, après avoir été amnistié.

Khanjar fut jugé, condamné et exécuté l'année suivante.

Les gens de la région de Jabal al-Druze considérèrent cet incident comme une défense de leurs valeurs et notamment le droit à la protection des fugitifs que cet incident. Le nom de Khanjar fait désormais partie du folklore et est cité dans les chansons populaires.

Références

Liens externes

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