Acte de La Haye

L'Acte de La Haye, aussi appelé l'Abjuration de La Haye ou l'Acte de Déposition de La Haye (Plakkaat van Verlatinghe en néerlandais) est un acte rédigé par les États généraux des Pays-Bas le , proclamant de facto l'indépendance des Provinces-Unies et l'avènement des États généraux néerlandais. Il suivit l'Union d'Utrecht de 1579.

Première page de l'acte d'Abjuration.

L'abjuration

L'Acte prend bien soin de cacher ses fondements révolutionnaires quant à la déposition de la couronne espagnole des territoires des Dix-Sept Provinces. Le terme d'« Abjuration » est apocryphe puisque le texte original utilise plutôt le terme néerlandais « abandonner » (verlaten). Et, selon le texte, Philippe II d'Espagne, par ses exactions, aurait abandonné lesdites provinces, non pas le contraire[1].

Depuis l'Union d’Utrecht, et jusqu'au début du siècle suivant, voire à la trêve de douze ans de 1609-1621, Guillaume Ier d'Orange-Nassau a fortiori, puis les États généraux, s’attelaient à la tâche de trouver un nouveau monarque constitutionnel pour remplacer celui qui avait abandonné les provinces. Le duc François d'Anjou et d'Alençon prit ce rôle pendant un certain temps avant de conclure à l’échec de sa transplantation à la tête des révolutionnaires néerlandais ; son titre n’était que nominal, les États généraux et Guillaume d'Orange continuaient à tirer les ficelles.

En 1585, Henri III de France et Élisabeth Ire d'Angleterre se virent, l'un à la suite de l’autre, offrir la couronne du pays par les États généraux. Tous deux refusèrent. Les Provinces-Unies basées sur l'Union d’Utrecht prirent ainsi, par défaut, la forme républicaine[réf. nécessaire]. Et encore là, certains stadhouders, dont Maurice de Nassau au siècle suivant, subirent des pressions (intérieures et extérieures, dont celles de Henri IV de France) pour ramener à la monarchie la jeune république néerlandaise.

Évolution militaire et politique

Au cours de la guerre de Quatre-Vingts Ans, la Flandre fut presque entièrement reconquise par les Espagnols, ainsi qu'une grande partie du Brabant et une petite partie de la Gueldre.

De facto, la République se résuma à la Hollande, la Zélande, la Gueldre, l'Overijssel, la Frise, le Groningue et l'Utrecht ainsi que les territoires administrés directement par les États généraux des Provinces-Unies (la Drenthe, le Brabant néerlandais et le Limbourg) sans la Flandre ni la majeure partie du Brabant.

L'Acte inspira la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique en 1776.

Provinces signataires (par l'ordre de signature)

Notes et références

Voir aussi

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