Achille-Jacques Fédel

Achille Jacques Louis Auguste Fédel, né le à Paris[3],[4], ville où il est mort le [5],[6], est un architecte et ornemaniste français.

Pour les articles homonymes, voir Fédel.

Achille-Jacques Fédel

Portrait d'Achille-Jacques Fédel
par Champmartin[2] (Musée du Louvre).
Présentation
Naissance
Paris
Décès
Paris ( France)
Nationalité Française
Formation ENSBA
Œuvre
Réalisations Hôtel Hope
Distinctions 2e prix de Rome en architecture (1813)

Biographie

Formation

Élève des Beaux-Arts auprès d'Alexandre-Théodore Brongniart[7] puis de François Debret, il sort diplômé en 1812, part à Rome et décroche en 1813 le deuxième prix[8],[9].

Au début des années 1820, Fédel est proche d'Eugène Delacroix.

D'après la plupart des sources, il ne consacra son cabinet qu'à des études et projets destinés aux particuliers (décoration d'intérieurs, mobiliers, etc.)

L'hôtel Hope

Il accède à la célébrité en 1838 par le biais du baron Hope qui lui commande la transformation puis l'aménagement d'un hôtel particulier au 57 rue Saint-Dominique, dans le style inspiré de la Renaissance, qui caractérisera plus tard l'éclectisme, courant propre au Second Empire.

Devenu aujourd'hui le siège de l'ambassade de Pologne à Paris, cet hôtel fut conçu à l'origine par Brongniart entre 1774 et 1777 pour le compte de Marie-Catherine de Brignole, séparée d'Honoré-Camille-Léonor Grimaldi, prince de Monaco. Surnommé « hôtel de Monaco », il fut racheté en 1809 par le maréchal Davout puis revendu par sa veuve à Hope en 1838. Ce dernier n'avait donc pas choisi Fédel par hasard pour les travaux de transformations. L'élève de Brongniart, dans la distribution des pièces, assura « une mise en scène progressive du luxe, depuis le sobre hall d'entrée, le deuxième vestibule déjà plus orné avec ses colonnes cannelées puis l'escalier monumental avec plafond à caisson et torchères jusqu'à la splendeur ostentatoire de la salle à manger, des salons de réceptions et l'apothéose finale de l'immense salon de musique dans une débauche d'ors, de stucs et de rarissimes parquets marquetés. »[10]

Pour une partie de la décoration, Fédel fit appel à Philippe Comairas qui, s'estimant lésé au moment d'être payé, fit un procès à Hope qu'il gagna[11].

Vie privée

Marié à Anne Philippine Coussin[12] le , Fédel résidait rue du Faubourg-Poissonnière.

Citations

Journal de Delacroix

« 27 août [1855] : Le soir, je vais voir l'exposition de l'école de dessin de Lequien fils. J'y trouve Wey (2) et ses fils ; il me promet de me donner le dessin de Fedel (sic), d'après moi, fait il y a une quarantaine d'années et si remarquable. Wey me dit que c'est la seule chose remarquable faite d'après moi.

Note 2 : Francis Wey (1812-1882), littérateur et philologue, avait été nommé en 1852 inspecteur général des Archives départementales. II fut également, de 1853 à 1865, président de la Société des gens de lettres. »

  Le Journal de Delacroix, Paris, Plon, 1895, tome 3, p. 68.

Fédel vu par Chesneau

« C’était un homme très actif, très passionné en faveur de toute la jeunesse romantique et qui se faisait le lien vivant, le trait d’union empressé, chaleureux, dévoué, des artistes entre eux et des artistes avec les amateurs. »

 Ernest Chesneau, Peintres et statuaires romantiques, p. 82.

Iconographie

  • Portrait d'Achille-Jacques Fédel, huile sur toile, 0,61 x 0,50 m, département des peintures, Paris, musée du Louvre, auteur anonyme (sans doute celui exposé par Charles-Émile Callande de Champmartin au Salon de 1840 sous le n° 236[13]), Cote RF 1952-5, acheté par le musée à Madame Schaub[14].

Notes et références

  1. Catalogues of the Paris Salon 1673 to 1881 par Janson, Garland Publishing, reprint de 1840, notice 236 p. 33.
  2. Catalogues of the Paris Salon 1673 to 1881 par Janson, Garland Publishing, reprint de 1840, notice 236 p. 33.
  3. Archives de Paris reconstituées, acte de naissance, année 1795 (confirmé par l'Académie des Beaux Arts : il aurait 18 ans en 1813)
  4. Son nom, parfois écrit sans accent, s'écrivait auparavant Feder (selon la fiche idoine du registre reconstitué).
  5. Archives de Paris reconstituées, acte de décès, année 1849 (confirmé par cet inventaire après décès. Il figure dans l'Annuaire du commerce Didot-Bottin de 1849 (page 118) également au 112, faubourg de la Poissonnière)
  6. Delaire indique cependant dans Les architectes... (1907) la date de 1860 (cf. note).
  7. Cf. Louis Thérèse David de Pénanrun, Les Architectes élèves de l'école des beaux-arts : 1793-1907, Paris, Librairie de la construction moderne, 1907, p. 259.
  8. J. Guiffrey, Liste des pensionnaires de l'Académie de France à Rome, donnant les noms de tous les artistes récompensés dans les concours du Prix de Rome de 1663 à 1907, Paris, 1908.
  9. Les architectes élèves de l’École des beaux-arts, 1793-1907 par E. Delaire (dir.), 2e édition, 1907.
  10. Karine Huguenaud, Hôtel de Monaco, sur napoleon.org.
  11. Chesneau (1880), Peintres et statuaires..., p. 81-84.
  12. Registre de mariage reconstitué de la Ville de Paris, en ligne.
  13. Avec 10 autres portraits.
  14. Catalogue des peintures du Louvre, Tome I, École Française, Paris, 1972, p. 418 : Cette « Madame Schaub » est très certainement la personne citée par le Journal Officiel de 1964, volume 96, p. 7986 comme étant « Rose-Julie Fedel. Veuve de Georges Schaub, sans profession, née à Paris (15°) le 13 mars 1865 et morte le 11 mars 1960, fille de Jules-Victor [Fedel, né en 1831, fils d'Achille-Jacques] et de Ernestine-Rose Berault,

Liens externes

  • Portail de l’architecture et de l’urbanisme
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de Paris
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.