Achat de panique

L'achat de panique[1],[2] ou plus simplement achat panique (traduction de l'anglais panic buying) se produit lorsque les consommateurs achètent des quantités inhabituellement supérieures d'un produit en prévision ou après une catastrophe réelle ou supposée, ou en anticipant une fluctuation importante du prix de marchandises.

Rayon de magasin vide au Japon, conséquence de l'achat de panique lié à la pandémie de Covid-19.

L'achat de panique est un type de comportement grégaire[3]. Il fait partie de la théorie du comportement des consommateurs.

L'achat de panique peut conduire à de véritables pénuries, que le risque de pénurie soit réel ou la conséquence d'une forme de prophétie auto-réalisatrice[4].

Traductions

Dans la langue anglaise, le terme panic n'a pas le même sens que dans la langue française où il est lié à la peur.

Le terme anglais « panic buying » a pu être traduit de différentes manières en français :

Traductions littérales par périphrases lié à la constitution de stock Autres traductions
  • achats de panique,
  • achats générés par la panique,
  • "achat panique",
  • panique dans l'achat,
  • constituer des réserves ou acheter sous l'emprise de la panique,
  • fièvre d'achats et constitution de stocks,
  • la constitution de stock et les achats dictés par la panique,
  • quasi panique dans la fièvre d'achat,
  • les populations se retrouvent contraintes à des achats de panique.

Histoire

Alors que le nombre de stations-service a été divisé par quatre en 40 ans[5], les achats de précaution concernant le carburant sont de plus en plus courants en France, notamment lors de l'annonce de blocage des raffineries. Les ruptures de stock au niveau national en raison d'un manque de réactivité dans l'approvisionnement, à la suite d'achats de panique, sont quasiment annuelles lors de la fin de années 2010 : 2010[6], 2016[7], 2018[8], 2019[9], 2020[10].

En 2020, les achats ont été anticipés dans le cadre de la crise du COVID-19, et les ventes de produits de grande consommation ont crû de 87 % dimanche 23 février en Lombardie[11]. En Italie, cela a créé une réaction de panique dans les médias[12].

Notes et références

  1. « Coronavirus : les «achats de panique» gagnent la France », sur fr.news.yahoo.com (consulté le )
  2. « Ce magasin belge a décidé de limiter les achats des clients paniqués », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  3. (en) Bruce Jones et David Steven, The New Politics of Strategic Resources: Energy and Food Security Challenges in the 21st Century, Brookings Institution Press, , p. 12.
  4. « Toxic leak threat to Chinese city », The Repository, (lire en ligne)
  5. https://www.lefigaro.fr/conso/2018/08/10/20010-20180810ARTFIG00030-la-france-ne-compte-plus-que-11000-stations-service.php
  6. https://www.autonews.fr/dossiers/votre-quotidien/72100-penurie-de-carburants-petit-vent-de-panique/
  7. https://www.ouest-france.fr/economie/transports/penurie-de-carburant/essence-comment-la-panique-reussi-mettre-les-pompes-sec-4258797
  8. https://www.francebleu.fr/infos/transports/gilets-jaunes-la-penurie-de-carburant-s-etend-les-autorites-denoncent-un-mouvement-de-panique-1543933101
  9. https://www.leparisien.fr/economie/blocage-des-depots-de-carburants-pas-de-penurie-mais-un-effet-de-panique-qui-aggrave-la-crise-03-12-2019-8208837.php
  10. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/carburants-chute-des-prix-a-la-pompe-20200309
  11. « Coronavirus : les achats de précaution favorisent le drive », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Coronavirus : l’Italie face à la psychose », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

  • Portail de l’économie
  • Portail de la psychologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.