Abdulhadi al-Khawaja

Abdulhadi al-Khawaja, né le au Bahreïn, est un militant bahreïni des droits de l'homme.

Biographie

Après avoir terminé sa scolarité au Bahreïn en 1977, il part au Royaume-Uni pour poursuivre ses études. En 1979, à Londres, il participe à des activités étudiantes dénonçant des arrestations au Bahreïn. En réponse à ces prises de position, il est privé de passeport et sommé de rentrer au Bahreïn. Al-Khawaja décide de rester à l'étranger pour éviter d'être arrêté et torturé, comme d'autres étudiants dans son cas.

Droits de l'homme au Bahreïn

En 1991, il obtient l'asile politique au Danemark. L'année suivante, il est l'un des fondateurs de l'Organisation des droits de l'homme au Bahreïn, basée à Copenhague, dont il devient le président. Après le changement de roi en 1999, une amnistie est prononcée en faveur des opposants à l'étranger, ce qui convainc al-Khawaja de rentrer au Bahreïn en 2001. En 2002, il est l'un des fondateurs et prend la direction du Centre bahreïni des droits de l'homme. Il est aussi l'un des cofondateurs du Comité bahreïni du chômage.

Retour au Bahreïn

Dès 2002, Al-Khawaja est l'objet de violences physiques, sans qu'aucune enquête ne soit menée, malgré les plaintes de l'ONU et d'ONG internationales[1].

Le , il est arrêté une première fois, après avoir critiqué le premier ministre et accusé le régime de corruption. Après deux mois de détention, il est condamné à un mois de prison, mais bénéfice d'un pardon royal et relâché. Le Centre bahreïni des droits de l'homme est interdit, mais il continue ses activités de manière clandestine.

Le , alors que le Comité pour les chômeurs s'apprête à manifester contre le budget 2005-2006, les forces de sécurité chargent violemment contre les manifestants, blessant de nombreuses personnes, dont al-Khawaja[2]. Il est à nouveau arrêté en 2007, puis en 2010.

Condamnation à vie

Dès le début du printemps arabe, al-Khawaja est à la tête des mouvements pro-démocratie qui se manifestent au Bahreïn. Le , il est arrêté brutalement à son domicile. Pendant sa détention, il est battu et torturé, ce qui nécessite une opération chirurgicale à la tête dans un hôpital militaire. Lors d'une audition, le , les juges refusent d'enquêter sur ses plaintes. Le , il est condamné, comme huit autres militants, à la réclusion à perpétuité pour activités «terroristes»[3].

Le , il commence une grève de la faim. Il la cesse le , au 110e jour de grève, après avoir été nourri de force[3].

Le , il entame une nouvelle grève de la faim, en compagnie de douze autres prisonniers politiques. Ils cessent leur action 30 jours plus tard[4].

Le , il réitère une nouvelle grève de la faim, pour dénoncer les conditions de détention et la toruture dont sont victimes les résidents de sa prison[5].

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

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