Aafia Siddiqui

Aafia Siddiqui (ourdou : عافیہ صدیقی), née le , est une membre d'Al-Qaïda pakistanaise condamnée à la suite de deux tentatives de meurtres de nationaux, d'officiers et d'employés américains, de port d'armes et pour trois attaques contre des officiers américains. Elle purge une peine de 86 ans de prison au Federal Medical Center à Fort Worth au Texas.

Aafia Siddiqui

Aafia Siddiqui.
Information
Nom de naissance عافیہ صدیقی
Naissance
Karachi (Pakistan)
Surnom Prisoner 650
Grey lady of Baghram
Lady al-Qaeda[1]
Condamnation 3 février 2010
Sentence 86 ans de prison
Actions criminelles Tentative d'attentat
Affaires Allégeance à Al-Qaïda
Tentative de meurtre
Attaque avec des armes pouvant causer la mort
Arrestation 17 juillet 2008 à Ghazni

Biographie

Siddiqui naît au Pakistan et y passe son enfance. En 1990, elle part étudier les neurosciences cognitives aux États-Unis où elle obtient un Ph.D. de l'université Brandeis en 2001[2].

Début 2003, lors de la guerre d'Afghanistan, Siddiqui revient au Pakistan. En , elle est nommée messagère et financière d'Al-Qaïda par Khalid Cheikh Mohammed et placée sur une liste de personnes « recherchées pour interrogatoire » par le FBI.

Elle disparaît ensuite jusqu'à son arrestation par la police à Ghazni en Afghanistan le , alors qu'elle est en possession de documents et de notes détaillant le processus de fabrication d'une bombe, ainsi que de containers de cyanure de sodium. Elle est maintenue en détention pour interrogatoire. Le lendemain, Siddiqui reçoit dans le torse une balle tirée par des membres du FBI et de l’armée américaine en mission sur place, après avoir, selon les témoignages, tiré sur eux avec un pistolet que l'un des enquêteurs avait déposé sur le sol.

Siddiqui est transportée par le FBI à New York et inculpée par le tribunal fédéral de district de New York en pour avoir tenté de tuer un capitaine de l'armée américaine dans un commissariat de police de Ghazni. Siddiqui nie les charges. Après 18 mois en détention, elle est jugée et condamnée le . Sa peine, annoncée plus tard cette même année, est de 86 ans de prison.

Au Pakistan, Siddiqui est devenue un symbole de la victimisation des musulmans[3]. En , après sa condamnation, le Premier ministre Gilani et le chef de l'opposition Nawaz Sharif promettent l'unité pour demander sa libération[3]. Les médias pakistanais qualifient alors le procès de « mascarade »[3], tandis que d'autres évoquent une « réaction instinctive du nationalisme pakistanais »[3].

Sources

Références

Bibliographie

  • (en) Shane Harris, « Lady al Qaeda: The World's Most Wanted Woman », Foreign Policy Magazine, (lire en ligne)
  • (en) Peter Bergen, The Longest War : The Enduring Conflict Between America and Al-Qaeda, Simon and Schuster, , 496 p. (ISBN 978-0-7432-7894-2, lire en ligne)

« Disturbingly, al-Qaeda has been able to recruit American-educated scientists such as Aafia Siddiqui, who has a degree in biology from MIT and a PhD in neuroscience from Brandeis. »

  • (en) Salman Mashood et Carlotta Gall, « U.S. Sees a Terror Threat; Pakistanis See a Heroine », The New York Times, (lire en ligne)
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