A Guide to the Business Analysis Body of Knowledge

A Guide to the Business Analysis Body of Knowledge (BABOK) est un guide professionnel sur le métier d'analyste d'affaires rédigé sous la direction de Kevin Brennan et publié par l'International Institute of Business Analysis (IIBA).

Le guide précise les compétences et les connaissances que devraient maîtriser les praticiens. Il s’agit d’un cadre de référence dans lequel sont décrits les domaines de connaissance, les activités et les tâches indispensables à une analyse d’affaire ainsi que les techniques associées.

Histoire

Initialement, le BABOK a été publié par l'International Institute of Business Analysis (IIBA) en tant que projet de document version 1.4 en 2005, dans l’objectif d’interpeller les communautés relatives à l'analyse des entreprises et la gestion de projet, afin de documenter et d'uniformiser les bonnes pratiques de l’analyse d'affaires. La première sortie officielle était à la version 1.6 en 2006. La version 2.0 a été publiée le .

Sur la base du corpus de connaissances synthétisés dans le guide BABOK, IIBA a créé deux certifications professionnelles : « Certified Business Analysis Professional » (CBAP) et « Certification of Competency on Business Analysis » (CCBA).

Contenu du guide

Le BABOK définit six domaines de connaissances, qui regroupent des ensembles de tâches et les techniques associées. Pour chacune de ces tâches sont décrits les connaissances de base, les compétences, les processus et les livrables dont l'analyste d'affaires a besoin pour être en mesure d'effectuer ces tâches avec compétence.

Bien qu’un enchaînement de tâches et de processus soit suggéré par ces domaines de connaissances, le BABOK n’est délibérément pas une méthode prescrite. En effet, la version 2.0 a séparé dans une nouvelle section les techniques et les tâches du domaine de connaissance.

La planification et la surveillance de l’analyse d’affaires (chapitre 2)
Ce domaine de connaissances décrit comment un analyste d’affaires détermine les activités qu’il devra entreprendre pour mener à bien son travail. Ce domaine englobe la désignation des parties prenantes, le choix des techniques d’analyse, les processus employés pour gérer les exigences et le mode d’évaluation du changement. Les tâches de ce domaine régissent l’exécution de toutes les autres tâches.
L’élicitation (chapitre 3)
Ce domaine de connaissances décrit comment s’établira la collaboration entre l’analyste d’affaires et les parties prenantes pour connaître et comprendre leurs préoccupations et leurs besoins, ainsi que leur contexte de travail. Par l’élicitation, l’analyste s’assure de bien comprendre les besoins de base réels d’une partie prenante, plutôt que ses souhaits énoncés ou superficiels.
La gestion et la communication des exigences (chapitre 4)
Ce domaine de connaissances décrit comment les analystes gèrent les conflits, les problèmes et les changements afin que les parties prenantes et les membres de l’équipe de projet s’entendent toujours sur la portée de la solution, la façon dont les exigences sont communiquées aux parties prenantes, et le meilleur moyen de conserver, pour les utiliser ultérieurement, les connaissances acquises par l’analyste d’affaires.
L’analyse d’entreprise (chapitre 5)
Ce domaine de connaissances décrit comment les analystes d’affaires cernent un besoin d’affaires, le précisent et le clarifient, et déterminent la portée d’une solution que l’entreprise pourrait mettre en œuvre. Ce domaine de connaissances décrit la définition et l’analyse d’un problème, l’élaboration du dossier de décision, les études de faisabilité et la définition de la portée de la solution.
L’analyse des exigences (chapitre 6)
Ce domaine de connaissances décrit comment l’analyste d’affaires doit définir progressivement les exigences des parties prenantes et celles de la solution et fixer les priorités pour que l’équipe de projet puisse mettre en œuvre une solution qui répondra aux besoins de l’organisation promotrice du projet et à ceux des parties prenantes. Ce domaine de connaissances implique l’analyse des besoins des parties prenantes pour définir des solutions qui comblent ces besoins, l’évaluation de la situation actuelle de l’entreprise pour cibler et recommander des améliorations, et la vérification et la validation des exigences qui s’ensuivent.
L’évaluation et la validation de la solution (chapitre 7)
Ce domaine de connaissances décrit comment les analystes d’affaires évaluent les solutions proposées pour déterminer laquelle répond le mieux au besoin d’affaires, ciblent les lacunes et les faiblesses des solutions, et envisagent des solutions de rechange ou les changements qui s’imposent. Il y est également question de la façon dont les analystes évaluent les solutions mises en œuvre pour déterminer si elles comblent bien le besoin initial et pour que l’organisation promotrice du projet puisse évaluer l’efficacité et la performance de la solution.
Compétences de base (chapitre 8)
Elles ont trait aux comportements, aux connaissances et aux autres caractéristiques qui concourent à l’efficacité de l’analyse d’affaires.
Partie sur les techniques (chapitre 9)

Elle définit un ensemble de compétences spécifiques, des méthodes et des outils qui facilitent les tâches d'analyse d'affaires dans les six domaines de connaissances. Il y a 34 techniques énumérées dans la section Techniques, auxquelles s’ajoutent 15 autres techniques définies respectivement dans leurs domaines de connaissance.

Réception et critiques

Nick de Voil écrit que le guide BABOK « identifie les points d'intérêt communs aux analystes d'affaires, énumère les techniques les plus utiles et, surtout, fournit un vocabulaire commun » pour les professionnels. Il note en revanche qu'il ne s'agit que d'un guide qui doit être utilisé par les spécialistes avec le recul requis, ce qui n'est pas toujours le cas à son avis[1].

Morgan Masters indique que le guide est une « ressource indispensable » pour les analystes d'affaires. Il précise que le guide ne propose pas de méthodologies particulières, mais qu'il s'agit plutôt d'un guide de référence qui « couvre tous les aspects de la profession », sans remplacer l'expérience professionnelle ou les cours à l'université[2].

Sources

  1. (en) Nick de Voil, « Professionalization and best practice », dans Business Analysis and Leadership: Influencing Change (édité par Penny Pullan et James Archer), Kogan Page Publishers, 2013, p. 253. (ISBN 9780749468637)
  2. (en) Morgan Masters, « An Introduction to the Business Analysis Body of Knowledge (BABOK 2.0) », modernanalyst.com, 1 décembre 2009

Voir aussi


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