Aïssatou Diamanka-Besland
Biographie
Aïssatou Diamanka-Besland est fille de tirailleur sénégalais. Après un BSTC (BTS) en Information Communication à l'ISSIC (l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication), elle arrive en France en 1999 et y entreprend des études de sciences politiques en licence, en maîtrise puis en DEA (diplôme d'études approfondies). Elle travaille dans les années 2000 et 2010 sur une thèse portant sur les immigrés peuls en France, à l’université Université Paris Ouest Nanterre La Défense[1].
Depuis son enfance, elle a toujours eu le goût de l'écriture à laquelle elle s'est consacrée. C’est dans son pays natal qu’elle a commencé à écrire à l’âge de 12-13 ans. Son père, ancien tirailleur sénégalais, a fait les guerres d’Indochine et d’Algérie pour la France. À cet homme, elle dédie la plupart de ses écrits[2].
Elle est coauteur du livret du « Requiem noir », un texte sur l’esclavage joué et chanté sur scène à Dakar et en Île-de-France entre 2006 et 2007. Son premier roman Le pagne léger porte sur la condition de la femme, et est publié en 2007. Le deuxième Patera, édité en 2009, traite le sujet de l’immigration. Ce dernier est salué par la presse et reçoit plusieurs bonnes critiques. Il est parmi les finalistes d'un prix littéraire : Prix continental 2010. Le troisième Fracture identitaire ! A Baltazare, il n’y a pas d’ascenseur dans la cité est un essai paru en 2010[2].
Si l’écriture reste pour elle une passion, elle cumule des petits boulots puis devient journaliste de profession, un métier auquel elle voue également un amour singulier.
Son œuvre
- 2010 : Fracture identitaire ! À Baltazare, il n'y a pas d'ascenseur dans la cité.
Résumé du livre : Écrit sous forme de chorale, « Fracture identitaire ! À Baltazare, il n’y a pas d’ascenseur dans la cité. », est l’histoire de Sambel, Yama, Biram, Alboury, Bougouma, Idy, des Français d’origine étrangère. Leur père est venu en France à la fin des années 1960 pour y travailler et, grâce au regroupement familial, fait venir leur mère Khady. Le mythe du retour au pays et la ténacité à la tradition hantent ces deux derniers. La discrimination et la recherche de repères identitaires sapent la vie de leur progéniture, ces Français de « couleur », avec des prénoms venus d’ailleurs. « Fracture identitaire ! À Baltazare, il n’y a pas d’ascenseur dans la cité. » est truffé d’humour tout en mettant la vérité à nu. Il dépeint la vie au quotidien d’une famille d’immigrés et de leurs enfants dans la société française.
- 2009 : Patera
Résumé du livre : Au moment où l’Europe ferme ses frontières, à la porte de l’Afrique, les jeunes volontaires à l’immigration veulent gagner l’Europe à tout prix, une Europe mythique par sa prospérité, un mirage. La narratrice, Soukeyna utilise sa voix pour les sans-voix, et refuse l'aliénation occidentale[3],[4].
Extrait du livre :
« … Au seuil de l’Europe, des Sénégalais étaient entassés pendant des jours et des jours dans de fragiles pirogues en bois avant de gagner les terres espagnoles. Des morts, des blessés, un cocktail de vie sans vie. Ils étaient partis des plages de la Capitale pour aller de l’autre côté de la vie. L’Europe jusqu’à la mort ! L’Europe à tout prix ! L’Europe au point de renier son peuple, son pays, son identité. Ils jetaient leur passeport dans l’eau dès qu’ils commençaient à apercevoir la terre de leur rêve, la terre de leurs pièges !… »
— Aïssatou Diamanka-Besland, Patera
- Henry Éditions, Collection des Écrits du Nord, 216 pages (ISBN 9782917698280)
- 2007 : Le Pagne léger
Résumé du livre : Elle raconte l'histoire de Soukeyna excisée à l’âge de six ans, tiraillée entre la tradition et la modernité. Elle fait des études de droit à l'université de Dakar et aspire à une autre vie que celle de sa mère. Elle se pose des questions sur sa vie, le statut des femmes dans une société où l'autorité masculine est très présente. Elle cache une relation à ses parents, mais met ses sœurs dans la confidentialité. Cet amour l'amène à passer outre tous les interdits. Elle commet l'irréparable : perdre sa virginité. Les choses s'accélèrent dans sa vie mais dégénèrent. Babacar doit partir pour la France pour finir ses études. Elle se retrouve seule face à sa détresse. Personne pour la consoler ! Babacar de son côté, découvre Paris. La découverte de la métropole le pousse à se poser des questions sur l'immigration, le sous-développement, la pauvreté, la misère et la mauvaise gouvernance des choses politiques de son pays d'origine. Par la suite, il tombe amoureux d'une autre femme. Soukeyna se retrouve seule face à son destin.
- 2006-2007 : Requiem noir
Elle l'a coécrit avec Pierre Lunel, ancien président de l’Université Paris 8 et actuellement Délégué interministériel pour l’orientation et l’insertion professionnelles des jeunes, rend hommage à l’occasion du centenaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor et du deuxième centenaire de la loi anglaise de portant abolition à la traite des Noirs. Le projet de pouvoir honorer la mémoire des victimes de l’esclavage et de rendre hommage à la vitalité des cultures issues de cette histoire.
Bibliographie
- Fracture identitaire! À Baltazare, il n'y a pas d'ascenseur dans la cité,Editions CCinia
- Patera,Editions Henry, Collection les Ecrits du Nord
- Le pagne léger, Editions Henry, Collection les Ecrits du Nord
- Requiem noir, Livret, Spectacle musical
Conférences
- 2008 : Conférence au lycée professionnel à Saint Cyr : Sur le thème de la culture.
- 2008 : 25e journée des tirailleurs sénégalais à Paris avec l'Association la CASE.
- 2007 : Quinzaine de la culture peule : Culture et immigration : par Aïssatou Diamanka-Besland, écrivain.
- 2007 : Conférence sur le thème de l'Afrique qui bouge : Club Afrik Connection à Paris.
- 2007 : Festivale Africajarc : Conférence sur les tirailleurs sénégalais à Cajarc.
Publications d'articles de presse
- Aïssatou Diamanka-Besland sur Sistoeurs.net.
- Bilan de l’année 2008 : Un homme est entré dans l’histoire. sur Sistoeurs.net.
- L’Afrique debout ! sur Sistoeurs.net.
- Mandela sur Sistoeurs.net.
- L’homme qui voulait partir ! sur Sistoeurs.net.
- Les hommes sont condamnés parce que leurs « femmes » ont été tuées ! sur Sistoeurs.net.
Émissions radios
- 2014 Participation à l'émission Grand débat, Pikine Diaspora Radio USA https://www.youtube.com/watch?v=pSF6kMUXrFA
- 2010 Participation à l'émission « En sol majeur » de Yasmine Chouaki sur RFI no 1 à Paris http://deuxamours.blogs.rfi.fr/article/2010/03/24/un-moment-de-radio-avec-aissatou-diamanka-besland
- 2010 : Participation à l'émission « Le monde des femmes » sur Africa no 1 à Paris, à la suite du salon du livre de Paris
- 2009 : Participation à l'émission « 100 % culture » Africa no 1 à Paris
- 2009 : Participation à l'émission « Crossroad » RFI à Paris
- 2009 : Émission sur le thème de l'immigration sur www.radiovivaafrica.com au Canada
- 2009 : L'invitée de « 100 % afro » sur farafinaradio, 14 septembre 2009
- 2008 : Participation à l'émission « Reine d'Afrique » RFI avec Kidi Bebey à Paris
- 2007 : Invitées : Hawa Konté, Aissatou Diamanka-Besland
- 2007 : Participation à l'émission « Le monde des femmes » sur Africa no 1 à Paris
Émissions de télévision
- 2014 : Participation à l'émission « Entre les lignes », AFRICA 24 TV, "Patera" le le 05/04/2014
- 2011: Participation à l'émission « Lady nous écoute », le
- 2011: Participation à l'émission « Des mots et débat » de Patricia Drailline
- 2011 : Participation à l'émission l'émission « L'entretien du jour », le
- 2011 : Participation à l'émission « Entre les lignes », AFRICA 24 TV, "Fracture identitaire" le
- 2011 : Participation à l'émission « O Rendez-vous » France O, "Patera" le
- 2011 : Participation à l'émission « Tantine Matin » Télésud,"Patera" , Paris
- 2011 : Tantine Matin, 3ATélé Sud, Paris
- 2010 Participation à l'émission « Les maternelles » : États généraux des femmes, sur France 5
- 2010 : Afro night, 3ATélé Sud, Paris
- 2009 : 100 % femme, Lady Ngo Mang, 3ATélé Sud, Paris
- 2008 : Journal du lundi sur 3ATélé Sud, Paris.
- 2007 : "On est pas que des mamans" de Karine le Marchand sur France 2
Notes et références
- Jean-Marie Volet, « Aïssatou Diamanka-Besland », Université d'Australie-Occidentale,
- Oussouf Diagola, « Littérature. Aïssatou Diamanka-Besland », Managers Afrique, (lire en ligne)
- « Patera , Aïssatou Diamanka-Besland », Critique Livre, (lire en ligne)
- « “Patera” d’Aïssatou Diamanka-Besland : une critique fine et féministe de l’émigration », Koldanews, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site www.editionshenry.com.
- Site www.africultures.com
- Site www.sudplanete.net
- Site de Femmes écrivains et littérature africaine.
- Son site officiel
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