Aérodrome de Lure - Malbouhans

L’aérodrome de Malbouhans (anciennement LFYL) est un site militaire désaffecté ayant servi entre les années 1950 et 1998 de piste annexe de décollage de la Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur. Il est situé au nord-est de la ville de Lure dans le département français de la Haute-Saône.

L'aérodrome côté Malbouhans.

Stratégique pendant la Guerre froide, il fait l'objet de plusieurs tentatives de reconversion, avant de se retrouver partiellement en friche au début du XXIe siècle.

Localisation

Il est majoritairement situé sur le territoire des communes de Malbouhans et La Neuvelle-lès-Lure, mais déborde également sur les limites des communes de Lure, Saint-Germain, Froideterre, Roye et La Côte ; dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Histoire

Histoire post-militaire

Avant 1947, le site est une vaste plaine herbeuse servant de piste d'atterrissage[1].

Guerre froide

La piste est aménagée en béton dans les années 1950 selon les normes de l'OTAN. Un balisage lumineux est mis en place à la fin de la décennie. Le site, stratégique pendant la Guerre froide, accueil d'abord des F-100 puis des Mirage III en exercice et dépendant de la Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur[1].

Les construction en béton sont très rares et les avions sont stockés à découvert la plupart du temps ; sur deux aires disposées en marguerite et des zones de dispersions en trompette en bout de piste la plupart du temps. Des hangars en toile à structure métallique permettent d'abriter les avions lords d'opération de maintenance délicates. La base vie est essentiellement composé de bâtiment en tôle type Fillod. Il existe deux dépôts de munitions, le premier dans l'emprise de l'aérodrome, le second, à l'extérieur du site, à 3,5 km au nord-ouest, sur le territoire de la commune de Saint-Germain[1].

Le site est définitivement retiré du domaine aérien en 1998[1].

Reconversion

L'entrée nord du site AREMIS à Malbouhans.

Racheté par le Conseil général de la Haute-Saône en 2005 dans le but de lui redonner une nouvelle vie[2], toutefois, le projet est interrompu par des revendications écologiques[3],[4],l'aérodrome étant reconnue comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[5]. Le projet, toujours d'actualité, consiste en la reconversion des structures existantes en un petit pôle de compétitivité (véhicules du futur). L'espace de près de 240 hectares est utilisé plusieurs fois par an pour de grandes manifestations tel que des compétitions automobiles, des concours de labour et des raves parties[6].

En 2021, EDF Renouvelables projette d’installer une centrale photovoltaïque sur le site. Celle-ci occuperait une surface de 31,2 ha pour une puissance crête de 30 MW et pourrait être mise en en service à l'horizon 2024[7].

Notes et références

  1. « Histoire, photographies et vestiges du site », sur france-air-otan.net.
  2. Elsa Bellanger, « « Véhicule du futur » : un projet de centre d'essai », sur www.innovationlejournal.com, 26 février 2009, elsa bellanger (consulté le ).
  3. « Malbouhans : la CPEPESC demande au Préfet la protection du biotope. », sur www.cpepesc.org, (consulté le ).
  4. « Argumentaire de la LPO Franche-Comté : "Pourquoi le projet de ZAC de Malbouhans est-il incompatible avec la préservation de la biodiversité ?". », sur http://franche-comte.lpo.fr, (consulté le ).
  5. « ZNIEFF 430020367 - Ancien aérodrome de Lure Malbouhans », sur INPN (consulté le ).
  6. Michel Bregnard 2010, p. 58.
  7. Guillaume Minaux, « Centrale solaire à Aremis : le projet pour EDF Renouvelables », L'Est républicain, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Michel Bregnard, Les Vosges saônoises de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 978-2-8138-0168-5).
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