86e régiment d'infanterie

Le 86e régiment d'infanterie (86e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Courten, un régiment d'infanterie suisse au service du Royaume de France, et du 11e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs des Ardennes.

86e Régiment d'Infanterie de Ligne

Insigne régimentaire du 86e Régiment d'Infanterie

Création 1689
Dissolution 1963
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Lodi 1796
Passage du Tyrol 1797
Dresde 1813
Sébastopol 1855
Lorraine 1914
La Somme 1916
L'Aisne 1918
Champagne 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Bataille de la Somme
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une étoile de vermeil
Médaille commémorative de la campagne d'Italie (1859)
insigne de béret d'infanterie

Création et différentes dénominations

Le 86e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 86e régiment d'infanterie de ligne, et le 11e régiment d'infanterie légère.

Colonels/Chef de brigade

Historique des garnisons, combats et batailles du 86e RI

Ancien Régime

Guerres de la Révolution et de l'Empire

  • 1794 :

La 86e demi-brigade de première formation fut constituée le , par le Représentant du Peuple Gillet au moyen de l'amalgame :

  • 1796 :

La 86e demi-brigade de deuxième formation fut formée le 1er frimaire an V () par l'amalgame des :


1815 à 1848

  • 1815 : il se fait remarquer à Ligny.
  • 1832 : le 2e régiment d'infanterie légère est à Anvers.
  • 1850 : il est en Afrique où il est engagé jusqu'en 1859.

Second Empire

Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. A cet effet le 11e régiment d'infanterie légère prend le numéro 86 et devient le 86e régiment d'infanterie de ligne.

  • 1855 : il part en Crimée, et le 2e Léger prend le numéro de 86e régiment d'infanterie de ligne dès son arrivée, en janvier.

En Crimée à la prise du Mamelon Vert est un des faits d'armes du 86e RI qui conquiert le droit d'inscrire «Sébastopol» sur son drapeau. À la prise de cette ville, son drapeau flotte un des premiers sur les retranchements[réf. nécessaire].

  • 1859 : le 86e régiment d'infanterie de ligne se couvre de gloire à Magenta et à Solférino.
  • 1859 : le 86e participe aux batailles de Magenta et à Solférino.
  • 1870 : il fait partie du 5e corps. Il combat à Sarrebruck, Frœschviller et à Beaumont. Il prend part à la bataille de Sedan.
  • 1881 : le 2e bataillon prend part à l'expédition du Sud-Orannais.

1870 à 1914

En 1870 le 86e de ligne fait partie du 5e corps d'armée de l'armée du Rhin puis, à partir du de l'armée de Châlons. Il combat à Sarrebruck, Frœschwiller et Beaumont puis prend part à la bataille de Sedan.

Le , le 4e bataillon, formé pour la plupart de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 11e régiment de marche qui formera la 2e brigade de la 2e division du 13e corps d'armée[2]

En 1881, le 2e bataillon du 86e de ligne prend part à l'expédition du Sud-Orannais.

Première Guerre mondiale

Affectations : casernement Le Puy, 49e brigade d'infanterie, 25e D.I., 13e corps d'armée.

1914

La campagne de Lorraine
Ancerviller.
Sarrebourg.
Baccarat.
Engagé le à Baccarat (Meurthe-et-Moselle), subit d'énormes pertes, près d'un millier d'hommes dont le chef de corps le colonel Couturaud.
La bataille de la Mortagne. Le 86e ne compte plus de 750 hommes environ avec 7 officiers.
La Marne.

1915

En 1915, c'est le 3e bataillon qui est détaché à son tour, pour tenir le secteur devant le Plemont (sud de Lassigny).
Le nord-ouest, le secteur de Canny-sur-Matz, où il reste jusqu'en novembre.

1916

Le les Allemands se lancent furieusement à l'attaque de Verdun. Le régiment sera un des premiers à s'opposer à l'avance de l'allemand, devant la citadelle. Le souvenir de ce séjour à Verdun en , restera comme celui d'un des plus violents bombardements que le régiment ait eu à subir durant la campagne, comme le souvenir d'une vie infernale, terrible et fantastique.
La bataille de la Somme.

1917

Le secteur de l'Oise.
Saint-Quentin.
La cote 304, la région de Jubécourt et des bois de Bethelainville, à quelques kilomètres au sud de la fameuse cote 304.
Le secteur de Saint-Mihiel.
Verdun : Beaumont.
Vauquois.

1918

La Bataille de la Marne.
Anthenay, Olizy-Violaine, bois de Rarrey.
L'offensive allemande du  : Pourcy.Sur le champ de bataille d'Anthenay et Olizy, il a perdu 825 hommes et 17 officiers ; devant Pourcy, il a perdu 575 hommes et 5 officiers. Il reçoit une citation à l'ordre de l'armée pour ses actions.
Le Mort-Homme - l'Argonne.
Vouziers le au matin, l'attaque française est déclenchée sur tout le front de la 4e armée, sous les ordres du général Gouraud. La division est à la disposition du général commandant le 9e corps d'armée.
Vandy le 86e occupe les emplacements fixés, avec 2 bataillons en 1re ligne sur la rive droite et 1 bataillon maintenu en réserve sur la rive gauche.
Le , une deuxième citation à l'ordre de la 4e armée récompense ses efforts. Une troisième citation à l'ordre du 9e corps d'armée vient couronner la campagne de ce régiment.

Entre-deux-guerres

Le à Nancy, sur le cours Léopold, le général de Mitry, commandant la 7e armée accroche la fourragère au drapeau du régiment décoré de la Médaille commémorative de la campagne d'Italie (1859) et de la Croix de Guerre 1914-1918 ornée de 2 palmes et d'une étoile de vermeil.
En 1920 dissolution du 86e R.I. les traditions gardées par le 38e R.I..

Seconde Guerre mondiale

Formé le sous les ordres du Lieutenant-Colonel Romanille, il appartient à la 26e D.I. Région Militaire, Centre Mobilisateur d'infanterie; Réserve A type NE ; il est mis sur pied par le CMI 131.
En 1940 dissolution du 86e R.I.
En 1944 recréation du 86e régiment d'infanterie puis dissolution en 1945

Depuis 1945 à nos jours

  • En 1963 la 1re compagnie du 86e R.I.
  • En 1966 dissolution.

Drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3]:

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Décorations

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, puis une à l'ordre du corps d'armée. Puis de la Médaille commémorative de la campagne d'Italie (1859).

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Refrain

Le quatre-vingt six, huit balles dans le fusil.

Personnages célèbres ayant servi au 86e RI

Sources et bibliographie

Notes et références

  1. Licenciement des régiments suisses en 1792
  2. Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15.
  3. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.