60e régiment d'artillerie

Le 60e régiment d'artillerie est une unité de l’Armée de terre française.

60e régiment d’artillerie

Insigne du 60e régiment d’artillerie mobile de forteresse (1939).

Création 1910
Dissolution 1998
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Inscriptions
sur l’emblème
Lorraine 1914
Ypres 1914
Artois 1915
Verdun 1916
L'Aisne 1917
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs de la médaille militaire
Décorations Croix de guerre 1914-1918

Il est créé en 1910, à partir du groupement d'artillerie commandé par le colonel Dumézil. Il combat pendant la Première Guerre mondiale et devient en 1917 un régiment d'artillerie portée. En 1924, le 60e régiment d'artillerie prend le numéro de 309e régiment d'artillerie portée.

Le 60e régiment d'artillerie mobile de forteresse est recréé à la mobilisation de 1939. Il disparait pendant la bataille de France, en juin 1940.

Le 60e régiment d'artillerie est recréé après-guerre, avant d'être finalement dissous en 1998.

Création et différentes dénominations

  • 1907 : groupement Dumézil
  • 1910 : création du 60e régiment d'artillerie de campagne (60e RAC)
  • 1917 : devient 60e régiment d'artillerie de campagne portée (60e RACP)
  • 1924 : dissous, devient le 309e régiment d'artillerie portée
  • 1939 : création du 60e régiment d'artillerie mobile de forteresse (60e RAMF)
  • 1940 : le régiment est capturé
  • 1946 : création du Ier groupe du 60e régiment d'artillerie (I/60e RA)
  • 1949 : dissolution
  • 1962 : création du centre d'instruction - 60e régiment d'artillerie (CI-60e RA)
  • 1964 : dissolution
  • 1970 : recréation du 60e régiment d'artillerie
  • 1994 : devient groupe de soutien/[réf. nécessaire]60e régiment d'artillerie (GS-60e RA)
  • 1998 : dissolution

Historique des garnisons et combats

Avant 1914

En 1907, un groupement autonome d'artillerie est créé sous les ordres du colonel Dumézil. Il est destiné à servir à la mise au point des règlements destinés à l'artillerie de campagne. En garnison à Neufchâteau, il passe trois à quatre mois par année au camp de Mailly[1].

En 1910, ce groupement devient le 60e régiment d'artillerie de campagne. Les deux premiers groupes, issus du groupement Dumézil, partent en garnison à Troyes, et deux nouveaux groupes sont créés à Neufchâteau[1].

1914

À la mobilisation, le régiment rejoint la région de Nancy et forme l'artillerie organique du 20e corps d'armée[2]. Il est formé de quatre groupes de canons de 75 mm modèle 1897, avec trois batteries de quatre pièces par groupe[3].

1917

En novembre 1917, le régiment devient régiment d'artillerie portée, à trois groupes de trois batteries de quatre pièces de 75[4].

Entre deux guerres

Un Nash Quad et un Jeffery Quad du 309e RAP (ex-60e RACP), avec leur canon de 75 porté, défilant en 1925.

En 1919, le régiment prend garnison à Strasbourg. Lors de la réorganisation des corps d'artillerie français de 1923-1924, le 60e régiment d'artillerie de campagne portée devient le 309e régiment d'artillerie portée. Ce dernier reprend également l'insigne et les inscriptions sur l'étendard du 60e RACP.

Seconde Guerre mondiale

À la mobilisation d'août/septembre 1939, le Ier groupe du 59e régiment d'artillerie de région fortifiée met sur pied le 60e régiment d'artillerie mobile de forteresse[5]. Rattaché au secteur fortifié des Vosges de la ligne Maginot, le régiment est formé de trois groupes tractés armés avec vingt-quatre canons de 75 mm 1897/1933 TTT et douze 155 mm C 1917 Schneider TTT[6]. Il participe à la bataille de France. Il se replie de la ligne Maginot en juin 1940 avec la division de marche Sanselme mais est capturé avec d'autres unités au Col du Donon[7].

Après Guerre

De 1946 à 1949, le Ier groupe du 60e régiment d'artillerie est en garnison à Rockenhausen-Wittlich[8].

De 1962 à 1964, le centre d'instruction - 60e régiment d'artillerie est en garnison à Commercy[8].

De 1970 à 1975, le 60e régiment d'artillerie fait partie des forces françaises en Allemagne. Il est en garnison à Friedrichshafen. En 1976, il rejoint Canjuers puis en 1994 Draguignan. Il est dissous en 1998[8].

Chefs de corps

D'après la liste de artillerie.asso.fr[8] :

  • 1907 : colonel Dumézil
  • 1912 : colonel Nollet
  • 1914 : colonel Mary
  • 1915 : lieutenant-colonel Dedieu-Anglade
  • 1916 : lieutenant-colonel Larpent
  • 1916 : chef d'escadron Vellicus
  • 1916 : lieutenant-colonel de Bouvier
  • 1918 : lieutenant-colonel Quirin
  • 1920 : lieutenant-colonel Schneider
  • 1922 : lieutenant-colonel Quirin
  • (1924 : dissolution)
  • 1939 : colonel Aufrère
  • 1940 : lieutenant-colonel Rouhier
  • (1940 : dissolution)
  • 1946 : lieutenant-colonel Haureplace
  • 1947 : lieutenant-colonel Hucher
  • (1949 : dissolution)
  • 1962 : chef d'escadron Pierron
  • 1962 : chef d'escadron Poupée
  • (1964 : dissolution)
  • 1970 : lieutenant-colonel Jacques Ducloux
  • 1970 : colonel André Faverdin
  • 1972 : colonel André Colard
  • 1974 : colonel Pierre Tillette de Clermont-Tonnerre
  • 1976 : colonel Marc Bernard de la Vernette
  • 1978 : colonel André Jacquot
  • 1980 : colonel Robert Caprioli
  • 1982 : colonel Henry Maury
  • 1984 : colonel Jean Grolier
  • 1986 : colonel Claude Hirtz
  • 1988 : colonel Christian Lureau
  • 1990 : colonel Christian Jager
  • 1992 : lieutenant-colonel Pierric Guirriec
  • 1994 : lieutenant-colonel Gérard Cornet
  • 1996 : lieutenant-colonel Jean Janon
  • (1998 : dissolution)

Traditions

Étendard

Il porte les inscriptions[9] :

Décorations

Quatre fois cité à l'ordre de l'armée (dont deux fois dans une citation collective)[10], le régiment porte la fourragère aux couleurs de la médaille militaire. Il est également décoré de la croix de guerre 1914-1918[4].

Devise

Irréprochable et joyeux[réf. souhaitée]

Insigne du 60e régiment d’artillerie

Le régiment a porté plusieurs insignes pendant son existence. Le premier apparaît pendant la Première Guerre mondiale et montre un canon ailé.

Personnalités célèbres ayant servi au 60e RA

Notes et références

  1. Historique 1921, p. 5.
  2. Historique 1921, p. 6.
  3. « Parcours et historiques des régiments d'artillerie durant 1914 1918, 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  4. Historique 1921, p. 30.
  5. Mary et al. 2001, p. 156.
  6. Mary et al. 2001, p. 162.
  7. Mary et al. 2001, p. 162-171.
  8. « 060- Chefs de corps du 60°RA », sur artillerie.asso.fr (consulté le )
  9. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
  10. Historique 1921, p. 46.

Sources et bibliographie

  • Historique du 60e régiment d'artillerie, Limoges, Impr.-libr.-éditeur Henri Charles-Lavauzelle, , 54 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauvillier (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1)

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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