3e division d'infanterie nord-africaine

La 3e Division d'Infanterie Nord-Africaine (3e DINA) est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Seconde Guerre mondiale.

3e Division d'Infanterie Nord-Africaine
Pays France
Branche Terre
Type Division d'Infanterie
Rôle Infanterie
Guerres Seconde Guerre mondiale

Chefs de corps

  • 1936 - 1939 : général Sciard
  • 1939 : général Tarrit
  • 1939 : général Chapouilly
  • 1940 : général Mast

Seconde Guerre mondiale

Drôle de guerre

En 1939, la 3e DINA, division d'active de type nord-est, est en garnison à Poitiers.

En , la 3e DINA remplace la 71e division d'infanterie au sein du Xe corps d'armée, dépendant de la 2e armée qui doit éviter un enveloppement de la ligne Maginot[1]. La 3e DINA se voit confier le renforcement du 136e régiment d'infanterie de forteresse qui occupe le sous-secteur de Mouzon (secteur fortifié de Montmédy). Elle défend ainsi un front sur la Chiers qui s'étend du confluent de cette rivière avec la Meuse (avec à sa gauche la 55e division d'infanterie) jusqu'à La Ferté-sur-Chiers (ouvrage de La Ferté, où commence la zone de la 3e division d'infanterie coloniale, sous l'autorité du XVIIIe corps d'armée). Ce sous-secteur dispose d'un nombre limité de fortifications par rapport au sous-secteur voisin de Montmédy à droite[2].

Cette zone du front est en effet perçue comme secondaire par le commandement français, qui juge peu probable une offensive allemande d'envergure contre le sous-secteur de Mouzon car le « fond de poche » des Ardennes (à l'ouest de Montmédy) conjugué à la Meuse est considéré comme peu propice à une action d'envergure[1]. Néanmoins le sous-secteur de Mouzon possède une certaine solidité[3], la Chiers constitue un bon obstacle avec sa rive sud abrupte[1].

La 3e DINA n'est dans son ensemble pas concernée par les plans d'intervention en Belgique et doit conserver sa position. En revanche un de ses bataillons, le I/13e régiment de zouaves, doit aller se placer sur la Semois en recueil du groupement est de la 5e division légère de cavalerie qui participe à la manœuvre retardatrice en Ardenne[4]. Son groupe de reconnaissance de division d'infanterie, le 93e GRDI, doit également participer à la manœuvre retardatrice en renforçant la 1re brigade de cavalerie sur sa gauche, laquelle doit gagner la Vierre.

Composition

1939

[5] :
Cavalerie

Infanterie

Artillerie

  • 20e régiment d'artillerie nord-africaine
  • 220e régiment d'artillerie lourde nord-africaine
  • 10e batterie divisionnaire antichar du 20e RANA
  • 93e parc d'artillerie divisionnaire
  • 93e compagnie d’ouvriers d'artillerie
  • 93e section de munitions hippomobile
  • 293e section de munitions automobile

Génie

  • compagnie de sapeurs-mineurs 93/1
  • compagnie de sapeurs-mineurs 93/2

Transmissions

  • compagnie télégraphique 93/81
  • compagnie radio 93/82

Train

  • compagnie hippomobile 93/9
  • compagnie automobile 193/9

Intendance

  • groupe d’exploitation divisionnaire 93/9

Santé

  • 93e groupe sanitaire divisionnaire

Notes et références

  1. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 22.
  2. Mary 2009, p. 25-26.
  3. Bruno Chaix, En mai 1940, fallait-il entrer en Belgique ? : décisions stratégiques et plans opérationnels de la campagne de France, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies » (no 35), , 349 p. (ISBN 2-7178-4149-0), p. 142-143.
  4. André Bikar, « La campagne de mai 1940 en Belgique : la 5e division légère de cavalerie en Ardenne, du 10 au 12 mai », sur atf40.fr (consulté le ).
  5. Mary 2009, p. 441.

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
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