1er escadron de grenadiers à cheval de la Garde impériale

Le 1er escadron de grenadiers à cheval de la Garde impériale est un escadron de cavalerie lourde du Régiment de grenadiers à cheval de la Garde impériale intégré à la Vieille Garde. Il tire son origine du décret du , qui donne naissance à deux escadrons de grenadiers à cheval de la Garde Consulaire, qui deviendra plus tard la Garde Impériale. Il sera dissous définitivement en 1815.

Grenadier à cheval de la Garde (au centre). À gauche, un dragon.

Organisation

À sa création en 1800, l'escadron se compose de 226 grenadiers à cheval et 8 officiers, divisés en deux compagnies. En 1811, il comprendra 250 hommes[1].

Uniformes

En grand uniforme, les grenadiers à cheval du 1er escadron et plus généralement les grenadiers à cheval de la Garde portent : l'habit en drap bleu impérial, à collet en drap de fond, revers blanc, parements écarlates avec pattes blanches, doublure des basques écarlates, les retroussis ornés de quatre grenades brodées en laine aurore sur drap blanc, tour des poches en long figuré par un passepoil écarlate, boutons en cuivre estampés d'une aigle couronnée, contre-épaulettes et aiguillettes de laine aurore, les contre-épaulettes doublées d'écarlate ; veste blanche, boutons de cuivre ; col blanc, cravate noire ; culotte de peau de daim ou de mouton ; bottes fortes ; gants blancs à la crispin ; bonnet d'ourson sans plaque, avec jugulaires en cuivre, cordon, raquette et glands en laine aurore, grenade en laine aurore brodée sur drap écarlate au sommet, plumet rouge et cocarde aux couleurs de l'Empire (bleu, rouge, blanc à l'extérieur). Le sabre est en monture en cuivre, fourreau en cuir et cuivre. La troupe monte des chevaux noirs mais le plus souvent bai brun ou alezan foncé.

Officiers

  • 1803 : Chef d'escadron Pierre Mourier nommé le 15 fructidor an XI () jusqu'au 3 fructidor an XIII ()
  • 1812 : Chef d'escadron Perrot
  • 1815 : Chef d'escadron Hardy

Campagnes et batailles

Bataille d'Eylau

À Eylau, Napoléon, alors près du cimetière avec son état-major, voit avec inquiétude une colonne de 6 000 grenadiers russes qui s'avance vers le village. En même temps qu'il ordonne à Dorsenne et ses grenadiers à pied de la Garde d'arrêter les Russes, il envoie la cavalerie de la Garde sabrer les fantassins ennemis. Les grenadiers à cheval du colonel Lepic, après avoir bousculés les Russes et s'être emparés d'une batterie ennemie, se perdent dans une bourrasque de neige et se retrouvent encerclés. Lorsqu'un émissaire russe dit à Lepic de se rendre, celui-ci désigne ses grenadiers : " Regardez moi ces figures, et dites-moi si elles ont l'air de vouloir se rendre[2]." Cela dit, il se tourne vers les deux escadrons qu'il commande :

"Amis ! Il faut vaincre ou mourir aujourd'hui, nous avons trois lignes d'infanterie à renverser. Beaucoup d'entre nous y resteront sans doute ; mais dût-il n'en retourner qu'un seul pour porter la nouvelle, l'honneur du corps et celui de notre étendard seront saufs[2]." Sur quoi il est acclamé par ses soldats.

Les Grenadiers à cheval à la bataille d'Eylau

Sabre au clair, les terribles grenadiers emmenés par leur téméraire colonel chargent et renversent les lignes russes, perdant six hommes dans la mêlée. Lepic reçoit un coup de baïonnette au front et un coup de crosse sur les genoux. Son uniforme en lambeaux, il parvient à se dégager et à se faire reconnaître d'une unité française qui commençait à lui tirer dessus, trop tard néanmoins pour éviter la mort de deux grenadiers.

N'ayant plus qu'une botte, il se présente à l'Empereur qui le salue général de brigade.

Notes et références

  1. « http://www.10escadron.com/regiments/grenadiers-a-cheval/historique/ »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  2. « Louis LEPIC », sur histoire.andresy.free.fr (consulté le )

Voir aussi

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