128e régiment d'infanterie

Le 128e régiment d'infanterie (128e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 128e demi-brigade de première formation. Dissout en 1814, à la fin des guerres napoléoniennes, le régiment est recréé en 1873. Il participe à la Première Guerre mondiale et à la Seconde. Recréé comme bataillon en 1959, il est dissout à l'issue de la guerre d'Algérie et ses traditions sont reprises par le 30e groupement de camp.

128e régiment d'infanterie

Insigne régimentaire du 128e régiment d'infanterie

Insigne régimentaire du 128e régiment d'infanterie de forteresse

Création 1794
Dissolution 1962
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle infanterie
Devise Rogatur et ultra concedo
Ce que l'on me demande, je le donne et au-delà
Inscriptions
sur l’emblème
Polotsk 1812
La Bérézina 1812
Lützen 1813
Bautzen 1813
Maurupt 1914
Tahure 1915
forêt de Retz 1918
Roulers 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres napoléoniennes
Première Guerre mondiale
bataille de France
Guerre d'Algérie
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.
Décorations Croix de guerre 1914-1918
quatre palmes
une étoile d'argent

Création et différentes dénominations

Colonels/chef-de-brigade

Le lieutenant-colonel Berthoin en juin 1917 à Maurupt-le-Montois.

(*) Officiers ayant atteint le grade de général de brigade à la suite de leur passage à la tête du régiment Colonels tués ou blessés alors qu'ils commandaient le 128e RI :

  • Colonel Metzinger : blessé le
  • lieutenant-colonel Chardoillet : tué le 6 octobre 1915


Historique des garnisons, combats et bataille du 128e RI de ligne

Révolution et Empire

1870-1871

Le , le 28e régiment d'infanterie de marche est mis sur pied pour participer à la défense de Paris. Il est renommé 128e régiment d'infanterie de ligne le 4 novembre[1] (décret du 28 octobre). Par décret du 20 novembre le quatrième bataillon du régiment est supprimé et versé dans le 4e régiment de zouaves.

En janvier 1871, le régiment est dissout. Les soldats du régiment sont répartis dans des régiments à Paris tandis que les officiers partent à Nantes remettre sur pied le 28e régiment d'infanterie[1].

De 1873 à 1914

Recréé en 1873, il est en garnison à Abbeville en 1907[réf. souhaitée].

Première Guerre mondiale

Affectation:

1914

1915

PC du régiment à Tahure en octobre 1915.
  • offensive de la IVe Armée en Champagne : Beauséjour, Tranchée de Calonne

1916

1917

Le régiment sur la cote 304 le .
  •  : Mont Spin
  • 7- : Tranchée du Vampire
  •  : Bataille de Verdun : Cote 304

1918

  •  : Locre
  • Aisne : La Vesle, Oulchy-le-Château, Butte Chalmont, Saponay, Roulers et Audemars
  • " Régiment d'une solidité à toute épreuve, qui a toujours eu une très belle attitude au feu." Général Passaga, 1918.

Entre-deux-guerres

Le régiment est dissout le , ses éléments formant le 3e bataillon du 72e RI à Abbeville[2].

Seconde Guerre mondiale

Le régiment est reformé comme 128e régiment d'infanterie de forteresse (128e RIF) le au centre mobilisateur d'infanterie 63 Étain / Longuyon[3], à partir du 149e RIF[4]. Il est rattaché au 42e corps d'armée de forteresse[3].

Guerre d'Algérie

De 1959 à 1962, le 128e bataillon est cantonné dans la zone de Sidi Bel Abbès, région militaire d'Oran. Le 128e bataillon fait partie de la 29e division d'infanterie (zone centre Oranais).

Au cessez-le-feu du en Algérie, le 128°RI créé comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale. (Accords d'Evian du ) Le 128°RI forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 495°UFL-UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire Algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.

Après 1962

les couleurs et traditions du 128e RI ont été transférées au 30e groupement de camp (30eGTC) à Bitche. Une tradition concernant la remise de la fourragère au 128e RI : le contingent 08 (incorporation des nouveaux appelés au mois d'août) recevait la fourragère en septembre dans le village de Maurupt.

Le 30e GTC est dissous le .

Drapeau

Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5] :

Décorations

Croix de guerre 1914-1918.

Sa cravate est décorée de la Croix de Guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée puis une à l'ordre de la division.

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le .

Refrain

« Ah ! que c'est embêtant de coucher seul au régiment. »

Devise

Rogatur et ultra concedo
Ce que l'on me demande, je le donne et au-delà

Personnages célèbres ayant servi au 128e RI

  • Robert Bassan, sergent de réserve au 218e RI en 1908[6]
  • Victor Peralda , capitaine au 218e RI en 1914, tué en 1918
  • Jacques Doriot, incorporé au 218e RI d'avril à septembre 1917[7]
  • Aimé Bathelot, soldat au 218e RIF en 1940[8]

Notes et références

  1. Émile Simond, Le 28e de ligne : historique du régiment d'après les documents du Ministère de la guerre par Émile Simond ..., Mégard et cie, (lire en ligne), p. 350-351
  2. « Suppression de régiments d'infanterie », La Charente, , p. 1 (lire en ligne)
  3. « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
  4. Claude-Armand Masson, La veille inutile, Éditions Sercap, , 152 p. (ISBN 978-2-402-15338-6, lire en ligne)
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. « BASSAN Robert, Marius - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  7. « DORIOT Jacques, Maurice. Pseudonyme : GUILLEAU - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  8. « BATHELOT Marcel, Aimé, Louis - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • 128e régiment d'infanterie. Historique sommaire du régiment de la mobilisation au 11 novembre 1918, Paris, H. Charles-Lavauzelle, , 62 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Bibliographie fournie par le musée du château de Vincennes.
  • À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
  • chtimiste.com, le 128e R.I

Articles connexes

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
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  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
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