Étrun
Étrun est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Étrun | |||||
L'église Saint-Nicolas. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Arras | ||||
Maire Mandat |
Michel Mathissart 2020-2026 |
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Code postal | 62161 | ||||
Code commune | 62320 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Strumensiens | ||||
Population municipale |
310 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 140 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 18′ 54″ nord, 2° 42′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 58 m Max. 107 m |
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Superficie | 2,22 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Arras (banlieue) |
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Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Arras-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | etrun.fr | ||||
Géographie
Étrun est traversée par le Gy, par la route départementale 939 et par la voie ferrée Arras / Saint-Pol.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Étrun est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras, une agglomération intra-départementale regroupant 15 communes[4] et 87 215 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,6 %), prairies (11 %), zones urbanisées (7,5 %), forêts (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
La commune est installée sur l'emplacement d'un ancien oppidum (agglomération fortifiée celtique) dont on peut encore discerner les remparts dans la topographie. Il s'agissait vraisemblablement de la capitale des Atrébates, peuple gaulois occupant le Sud-Est du Pas-de-Calais[11].
En 881, Louis le gros fait construire un retranchement où « il ne put trouver quelqu'un à qui confier cette forteresse pour la défendre[12] »
L'histoire de cette commune est marquée par la vie de l'abbaye des Dames d'Étrun. Pour être admises à l’abbaye bénédictine d’Étrun, les religieuses devaient faire la preuve de huit quartiers de noblesse, quatre paternels et quatre maternels. Toutes issues de la haute noblesse, les dames et demoiselles de l’abbaye d’Étrun recrutaient leurs servantes dans les familles bourgeoises et nobles de moins grande richesse.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2018, la commune comptait 310 habitants[Note 3], en diminution de 4,62 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,2 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,2 % d'hommes (0 à 14 ans = 24,8 %, 15 à 29 ans = 12,7 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 20 %) ;
- 49,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,3 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 21,3 %, 45 à 59 ans = 22,6 %, plus de 60 ans = 21,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Oppidum
L'oppidum d'Etrun est un site fortifié d'une superficie de 42 ha. C’est le seul connu sur le territoire des Atrébates dont il fut sans doute le chef-lieu. Il a une forme ovale de 840 x 560 m. Son rempart haut de 7 à 8 m n’est conservé que dans ses parties orientale et occidentale. L’intérieur du site n’a pas fait l'objet de véritables fouilles archéologiques. Les objets mis au jour sont datés de l'âge du fer (La Tène) : quelques monnaies et céramiques[20].
Chapelle votive Notre-Dame de Pitié
La Chapelle votive Notre-Dame-de-Pitié (cad. ZB 95) : inscrit aux monuments historiques par arrêté du [21].
- Sur le dessus de la porte on peut lire : « … trois demoiselles religieuses d'Etrun … l'an 1624 ont fessé batard ces chapelle de Notre Dame de Pitié … »
- La légende dit que trois religieuses ont été emmenées par un cheval emballé et qu'elles ont juré qu'elles bâtiraient une chapelle à l'endroit où le cheval s'arrêterait.
- Il semble que la route de Saint-Pol à cette époque passait à cet endroit, son tracé fut rectifié ultérieurement.
Maison de campagne de La Tour d'Auvergne
La maison de campagne de monseigneur de la Tour-d'Auvergne est une propriété comprenant une partie de l'oppidum gaulois[22] et où subsistent des vestiges de l'ancienne abbaye des Dames. (inscription par arrêtés du et du )[23],[24]
Personnalités liées à la commune
Méliador Bize, né vers 1515-1517, décédé probablement entre le et le , principal censier des dames de l’abbaye d’Etrun de 1535 à 1543, lieutenant d’Etrun, fondateur de la branche d’Etrun. Méliador Bize est censier des dames de l’abbaye bénédictine d’Etrun, à Coullemont, le , à l’occasion du mariage de son fils Léger Bize. Méliador Bize est cousin germain de Philippe Bize, seigneur partiaire d’Hardecourt. Le bail de Méliador Bize, ou encore Miliador Bize, qui occupe le principal manoir d’Etrun, nommé aussi la cense du grand marché d’Etrun, datant de 1541, l’oblige à remettre en fin de contrat 100 mencaudées pour la sole de blé, 120 pour la sole de mars, en « avoisne, pois, vesches, pamelle » et 118 mencaudées « à gasquère binottées d’hiver le tout bien et suffisamment ».
Léger Bize, né vers 1542, est lieutenant et principal censier des dames de l’abbaye d’Etrun ; il est, également, appréciateur de biens à l’occasion des centièmes de 1569. Il y paie, d’ailleurs, la plus forte contribution avec 100 sols pour les meubles soumis à l’impôt et 16 livres pour les immeubles de son héritage. Il épouse, par contrat du , Marguerite de Moncheaux. M. Briavoine, membre de l’Académie royale de Belgique, est l’auteur d’un livre relatant son voyage dans les Pays-Bas, au XVIIIe siècle. Il indique que les premiers baux exigent peu du tenancier. En 1560, Léger Bize occupe « la maison de la cense d’Estru avec prez et terres au nombre de 336 mencauds à toutes soles ».
Albert Bize, fermier, oncle d'Alexis Caron, est élu, le , sur la liste des notables.
Héraldique
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : parti : au 1) parti émanché de sable et d'or, au 2) d'azur à la crosse contournée d'or, tenu par un dextrochère de carnation mouvant de l'émanché brochant sur le parti principal. |
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Pour approfondir
Bibliographie
- B. Lesueur de Moriamé, Histoire d'Etrun : l'abbaye, la commune, Arras : impr. Repesse-Crepel, 1899. Texte en ligne disponible sur NordNum
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Arras », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Arras », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Delmaire R., Carte archéologique de la Gaule : Le Pas-de-Calais (62/2), Paris : Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 608 p.
- Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 14.
- Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Étrun en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- http://www.oppida.org/page.php?lg=fr&rub=00&id_oppidum=53
- Notice no PA00108274, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Mémoires des antiquaires de France : 1817-1869, Volume 5 - éditeur Fournier, 1823 - A lire
- Notice no PA00108275, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bases de données Ministère de la culture.
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