Étienne François Maurice Guérin

Maurice Guérin est un général de division français, commandant la 15e division d'infanterie coloniale de 1916 à 1919.

Pour les articles homonymes, voir Maurice Guérin et Guérin.

Maurice Guérin

Devant l'entrée d'une des hypogées de Villevenard.

Naissance
Grandpré
Décès  89 ans)
Paris 16e[1]
Origine France
Arme Infanterie coloniale
Grade Général de division
Années de service 18821923
Commandement 1er RIC
19e brigade d'infanterie coloniale
15e DIC
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes 1916 - Bataille de la Somme
1917 - Chemin des Dames
1918 - Bataille d'Amiens
1918 - Bataille de Saint-Mihiel
Distinctions Légion d'honneur
Ordre des Palmes académiques
Médaille commémorative du Tonkin
Médaille commémorative de l'expédition du Dahomey

Biographie

Étienne, François, Maurice Guérin est né le à Grandpré (Ardennes), fils de Gérard, Antoine, Hyacinthe Guérin, docteur en médecine et de Victoire, Augustine, Amélie Percebois. Il se marie le avec Mlle Anne Marie Hélène Raulin. Il décède le à Paris.

Carrière militaire

Le il s'engage comme simple soldat au 69e régiment d'infanterie. Le , il est admis à l'École de Saint-Cyr, 69e promotion dite promotion de Foutchéou.

Le général Guérin a combattu au Tonkin (1887-1890, 1902-1910) et au Bénin (1893-1894).

Guerre de 1914-1918 :

À l'entrée en guerre, le colonel Guérin commande le 1er régiment d'infanterie coloniale, appartenant à la 3e division d'infanterie coloniale du général Raffenel. Le 1er RIC est décimé lors de la bataille de Rossignol, le . 300 hommes à peine échappent aux Allemands (sur 2 800). À partir du , le colonel GUERIN est chargé de constituer une division, dite «DI provisoire GUERIN », rattachée au 1er CA de la Ve armée. (45e, 84e, 148e, 284e RI + 58e BCP).

Du jusqu’à la fin de la guerre, Le général GUERIN  commandera la 15e DIC (division d’infanterie coloniale), composée notamment des 2, 5 et 6e RIC. Cette division s’illustrera dans la deuxième bataille de Champagne (Moulin de Souin) en 1915, puis dans la bataille de la Somme en 1916 (à Barleux et Belloy en Santerre). En 1917, la 15e DIC sera engagée sur le chemin des Dames (avril/mai) et à Verdun (du 25/10 au 6/11). Enfin, en 1918, cette division d’élite se couvrira de gloire avec la 1re armée US dans la réduction du saillant de Saint-Mihiel, le aux Eparges, et du 7 au dans les hauts de Meuse.

Le il est cité à l'ordre de l'armée.

Ordre général de la 15e division coloniale.

Par ordre général no 463, en date du , le général Guérin, commandant la 15e division coloniale, écrit ce qui suit 

Mes vaillants amis,

Notre belle division arrive au terme de sa brillante carrière. Formée dans l'Argonne, en , de vaillants régiments dont les exploits ne se comptaient déjà plus, elle a pris, dans la formidable lutte engagée pour le salut de la France, une superbe part. Création de guerre, née dans la bataille et pour la bataille, ayant pour unique mission de faire la guerre, elle ne pouvait plus exister après la Victoire. Plus favorisée que bien d'autres, elle a eu l'heureuse fortune, au cours de sa courte destinée, de n'éprouver aucun revers; elle a remporté de magnifiques succès. Tel un brillant météore dont la course est sillonnée d'éclairs, elle a semé sa route des plus éclatants faits d'armes. Elle termine sa carrière dans une auréole de gloire, sur le Rhin, au cœur même de l'Allemagne vaincue. Troupe de première ligne, d'un dévouement à toute épreuve, toujours sur la brèche, aussi héroïque et tenace dans la défense qu'intrépide et impétueuse dans l'attaque, elle s'est illustrée dans les batailles les plus mémorables : en Argonne, en Champagne, dans l'Oise et dans la Somme, au Chemin des Dames, en Lorraine, à Verdun, en Picardie, aux Eparges, sur les Hauts-de-Meuse. Ces noms fameux sont dans toutes les mémoires; ils resteront dans l'Histoire. Ils nous rappelleront les années glorieuses passées ensemble au milieu de cette belle et grande famille que fut pour nous la 15e division coloniale. Vous en conserverez le souvenir avec un légitime orgueil et, si la patrie a encore besoin de faire appel au dévouement de ses enfants, vous serez les premiers à répondre : Nous voilà! Vive la France! 

Signé : Général GUÉRIN

Grades

  • 28/12/1882 : soldat
  • 31/10/1884 : élève officier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
  • 12/09/1886 : sous-lieutenant d'infanterie
  • 28/03/1889 : lieutenant
  • 26/01/1895 : capitaine
  • 01/10/1902 : chef de bataillon
  • 29/12/1907 : lieutenant-colonel
  • 24/06/1912 : colonel
  • 1916 : général de brigade
  • 1918 : général de division

Postes

Décorations

Intitulés

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Armée et histoire militaire françaises
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.