Établissement de Puy Fort Éguille
L'ancien établissement templier de Puy Fort Éguille est situé sur le territoire de la commune de Nérac (Lot-et-Garonne).
Établissement de Puy Fort Éguille | ||||
L'église | ||||
Présentation | ||||
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Fondation | Templiers 1233 | |||
Reprise | Hospitaliers 1318 | |||
Protection | Inscrit MH (2006) | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Nouvelle-Aquitaine | |||
Département | Lot-et-Garonne | |||
Ville | Nérac | |||
Coordonnées | 44° 06′ 30″ nord, 0° 22′ 51″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
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Historique
L'établissement templier de Puy Fort Éguille, également désigné Puyfortaiguille, dépendait de la commanderie d'Argentens.
À la fin du XIIe siècle, on voit les seigneurs du lieu, Arnaud Sanz [N 1], Folquet du Puy, Armand d'Arricalau, Guillaume de Miron, Bernard du Puy et Reine sa femme, se dessaisir de leurs droits et du dîmaire sur Puy-Fort-Éguille au profit de la commanderie d'Argentens. En 1260, les droits de la commanderie d'Argentens sur le lieu se sont accrus par la donation des chevaliers Bertrand et Folquet de Savignac faite au commandeur Bernard Guilhem d'Aspet[N 2]. À cette occasion, le chambrier d'Argentens paie 7 sols morlans pour l'amortissement du fief à Jean de Vaillet, bailli du comte de Poitiers et comte de Toulouse[1].
La juridiction de Puy-Fort-Éguille par les Templiers est contestée par Mathe d'Albret, fille d'Amanieu VI d'Albret, et tutrice de ses nièces, filles de feu Bernard Ezi IV, sire d'Albret entre 1270 et 1281. Le commandeur d'Argentens et maître de l'Agenais, Pierre de Sombrun, y ayant été autorisé, il entame des discussions avec Mathe d'Albret. Un accord de paréage est passé le . Les filles de Bernard-Ezy partagent la juridiction haute, moyenne et basse avec la commanderie d'Argentens[2].
En 1286, Amanieu VII d'Albret reconnaît tenir du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, le factum Podio fortis acus, Puy-Fort-Éguille[3].
Malgré cet acte de paréage, les seigneurs d'Albret ont continué à avoir des prétentions sur Puy-Fort-Éguille. En 1327, c'est le sénéchal d'Agenais qui fait occuper Puy-Fort-Éguille mais doit le rendre au commandeur hospitalier d'Argentens, car la commanderie est dévolue à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem depuis 1315.
Nérac devient ville tenue par les protestants au XVIe siècle. Puy-Fort-Éguille a dû subir des attaques car en 1650, dans le procès-verbal de visite, l'établissement est dit en ruines.
En 1563, le roi de France prend un édit ordonnant une aliénation de biens ecclésiastiques pour la somme de 100 000 écus de rente. Pour pouvoir payer sa part, le Grand prieur de Toulouse vend la maison de Puy-Fort-Éguille avec pacte de rachat. Elle est alors achetée par Jeanne de Navarre, mais un an plus tard le commandeur d'Argentens rachète Puy-Fort-Éguille[4].
En 1599, la juridiction de Puy-Fort-Éguille appartient en entier au commandeur d'Argentens.
L'ancien établissement templier de Puy Fort Éguille, comprenant l'église Saint-Jean-Baptiste, l'ancien logis, le sol de l'ancienne cour intérieure et de l'ancien pigeonnier, a été inscrit au titre des monuments historiques le [5].
Notes
- Les seigneurs d'Armendaritz sont connus depuis Garcia, en 1170. Arnaud-Sanz est cité en 1228; Arnaud d'Armendaritz suivit saint Louis et Thibaut II, roi de Navarre, à la huitième croisade.
- « B. W. d'Aspet » ⇒ Bernardus Willelmus d'Aspet, maître de l'Agenais (1248/49-1262), cf. (fr + la) Jacques Clemens, « La rumeur agenaise de l'enfermement templier au début du XIVe siècle », Revue de l'Agenais, Société académique d'Agen., vol. 124, no 1, , p. 23-40 (présentation en ligne), p. 26,28 .
Références
- Bourg 1883, p. 390
- Bourg 1883, p. 391
- Chronique d'Isaac de Pérès, p. 143, Revue de l'Agenais, 1880, tome 7 (Voir note en bas de page)
- Bourg 1883, p. 393
- « Ancien établissement templier de Puy Fort Eguille », notice no PA47000068, base Mérimée, ministère français de la Culture
Sources
- Antoine du Bourg, Ordre de Malte : Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France..., Toulouse, L. Sistac et J. Boubée, , p. 390-393 , lire en ligne sur Gallica
Annexes
Articles connexes
Lien externe
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