Éric Alt

Eric Alt, né le à Strasbourg, est un magistrat français qui occupe la position de vice-président au sein de l'association Anticor.

Carrière et fonctions

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Strasbourg et de la faculté de droit de Strasbourg, il a été :

Engagement philosophiques et syndicaux

Éric Alt est vice-président de l'association Anticor (2013)[4] et administrateur de l'association Sherpa.

Il a été vice président du Syndicat de la magistrature de 2003 à 2006.

Il a été vice président de l'association Magistrats européens pour la démocratie et les libertés de 2006 à 2016.

Engagement politique

En 2014, il est candidat en troisième position sur la liste Nouvelle Donne pour les élections européennes dans la circonscription Île-de-France, après sa désignation par une commission d'adhérents tirés au sort[5].

En , la direction des services judiciaires du Ministère de la justice reproche à Eric Alt ses prises de position publiques comme responsable associatif (vice président de l'Association Anticor) et diligente contre lui une enquête administrative relative à sa neutralité comme magistrat et à son obligation de réserve[6]. En effet, invité de France 3 Corse ViaStella le , et répondant aux critiques de la préfète régionale de Corse qui regrettait qu’Anticor ait saisi le Parquet national financier (PNF) plutôt que le parquet de Corse dans une affaire de fraude aux primes agricoles, Eric Alt a relevé que « le procureur s’affiche aux côtés de la préfète », et regretté l'atteinte à « son apparence d’impartialité pour conduire une enquête». D'autre part, représentant Anticor dans l’affaire de Richard Ferrand et des Mutuelles de Bretagne, Eric Alt a représenté Anticor lors de l’audience de constitution de partie civile menée par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke au début de l'année 2018[7]. Eric Alt étant à la fois plaignant (au nom d’Anticor) et collègue du juge d’instruction, puisque magistrat au tribunal de Paris, les avocats de Richard Ferrand, invoquant cette situation, ont obtenu le dépaysement du dossier au tribunal de grande instance de Lille. Selon un « bon connaisseur du dossier » cité par le journal Le Monde : « Anticor dérange et on sent une volonté de chercher des poux dans la tête tant des magistrats que de l’association»[8]. En , à la suite du rapport de l'Inspection générale de la justice, le Ministère de la justice a fait savoir qu'il abandonnait les poursuites[9].

Publications

  • La lutte contre la corruption (avec Irène Luc), PUF, coll. Que-sais-je ?, n°3258, (ISBN 2-13048542-1)
  • La justice en Espagne, un modèle en crise (avec Ignacio Gonzales Vega), The Book Edition, 2011, (ISBN 978-1-4477-8393-0)
  • L'esprit de corruption (avec Irène Luc), Éditions Le Bord de l'eau[10], 2012, (ISBN 978-2-35687-140-4)

Notes et références

  1. MACJ, puis 1er substitut MACJ à partir du 09//2001
  2. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000390993
  3. « Décret du 27 décembre 2016 portant nomination et dispense (magistrature) », sur legifrance.gouv.fr, Journal officiel, 27décembre 2016 (consulté le )
  4. http://www.anticor.org/2013/05/14/anticor-contribue-aux-travaux-du-greco/
  5. « La liste Île-de-France - Nouvelle Donne », sur Nouvelle Donne, (consulté le ).
  6. Samuel Laurent, « Affaire Ferrand : le vice-président d’Anticor, également magistrat, est visé par une enquête administrative », LeMonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Les multiples rebondissements de l'affaire Ferrand », sur FIGARO, (consulté le )
  8. Samuel Laurent, « Affaire Ferrand : le vice-président d’Anticor, également magistrat, est visé par une enquête administrative », Le Monde, (lire en ligne).
  9. Michel Deléan, « Le magistrat Eric Alt blanchi par ses pairs », sur Mediapart (consulté le )
  10. http://www.editionsbdl.com/esprit-de-corruption.html

Annexes

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