Église des érémitiques de Padoue

L'église des érémitiques[1] (en italien, Chiesa degli eremitani) est une église de Padoue édifiée en 1276 pour honorer les saints Philippe et Jacques et dont le nom vient de l'ancien couvent des Ermites de saint Augustin[2], maintenant siège des musées civiques de la ville.

Histoire

L'église et l'ancien couvent ont été gravement endommagés par un bombardement aérien le ; les dégâts sont très lourds: la façade, le plafond et l'abside sont complètement détruits, de même que les chapelles Dotto et Ovetari. L'église a été complètement restaurée après la Seconde Guerre mondiale.

L’extérieur

À l'angle droit de la façade une statue de Nicolas de Tolentino. Le portail latéral sur le flanc droit date de la fin du Moyen Âge, il est décoré de douze bas-reliefs représentant les mois, œuvre du Florentin Niccolò Baroncelli et datant de 1422.

Intérieur

Le plafond de la nef, en carêne fidèlement reconstruit après le bombardement de 1944, fut initialement construite par Fra Giovanni degli Eremitani en 1306.

S'y trouvent des fresques de Guariento di Arpo : des allégories des planètes, sur la chaire quelques épisodes en couleurs, un Ecce Homo et sur les murs la vie de saint Augustin, entre autres. On peut y voir également du même artiste, les peintures sur bois des Scènes de la vie du Christ, avec des Archanges de 1354[3]. La tombe d'Adriaan van de Spiegel[4].

Coté gauche de la nef

  • La tombe de Jacopo de Carrara (1324) par Andriolo de Santi, la vierge centrale du sarcophage est de Bonino da Campione.
  • Autel Ave Regina Caelorum L'architecte et sculpteur en est Bonino da Campione le décor à fresque et la Vierge à l'enfant sont de Stefano da Ferrara.
  • les fonts baptismaux.
  • Un fragment de fresque gothique du XIVe siècle : la Crucifixion
  • Le Mausolée de Marco Mantua Bonavides : Après son transfert de Mantoue à Padoue, le savant érudit et écrivain Marco Mantua Benavides en 1544 a fait construire un grandiose mausolée par le sculpteur florentin Bartolomeo Ammannati. Sur les côtés du sarcophage, il y a les deux statues du Travail et de la Patience, tandis que dans la partie supérieure il y a une statue qui représente le commendataire entre le Temps et la Renommée. L'ensemble est dominé par l'Immortalité. Le monument est fait de pierre jaune de Nanto, tandis que les statues sont en marbre blanc.

Côté droit de la nef

La tombe d'Ubertino da Carrara (1345) Andriolo de Santi, la vierge centrale du sarcophage est de Bonino da Campione.

Abside et chœur

La longue nef de l'église se termine par le chœur, flanqué de deux chapelles absidiales étroites qui ne font pas saillie vers l'extérieur. Les chapelles sont dédiées à la famille Dotto (à droite) et à la famille Sanguinacci (à gauche). Il y a deux monuments sépulcraux du XIVe siècle. Sur la gauche, la tombe d'Ilario Sanguinacci, podestat de Bologne et de Florence, décédé en 1381. De la décoration du chœur ne subsiste que les fresques du mur de gauche, œuvre de Guariento (1361-1655). Le sujet est le cycle de l’histoire des saints Filippo et Agostino. Entre le chœur et la chapelle Ovetari se trouve la petite chapelle Dotto; sur le mur de droite, il y a le monument funéraire de Francesco Dotto.

La chapelle d'Ovetari

En 1448, Andrea Mantegna est appelé avec Niccolò Pizzolo et deux peintres vénitiens, Antonio Vivarini et son beau-frère Giovanni d'Alemagna, à travailler à la décoration des fresques de la chapelle d'Ovetari dans l'abside de l'église. Une série d’événements fortuits fait que Mantegna termine seul la plus grande partie du travail.

Les fresques de Mantegna et d'autres peintres, comme Ansuino da Forlì, ont été détruites dans le bombardement allié de 1944 (car proche d'un quartier général allemand). Reconstituées, elles sont exposées au public depuis 2006.

Notes et références

  1. Ordres érémitiques (comme les Chartreux) différents des ordres militaires (Templiers…)
  2. Définition de érémitique dans Moines et religieux au Moyen Âge, Point Histoire, magazine Histoire, p. 7
  3. Nancy Grubb, Figures d’anges : Messagers célestes à travers les arts, Editions Abbeville, (ISBN 2-87946-082-4), p. 24 et 27
  4. Charles van Bambeke, « Spiegel (Adrien van den) », dans Biographie nationale, vol. 23, Bruxelles, Académie nationale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1921-1924, col. 330-334

Voir aussi

Liens externes

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