Écutigny
Écutigny est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Écutigny | |||||
Église Saint-Cassien-Saint-Sébastien. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Beaune | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Pouilly-en-Auxois - Bligny-sur-Ouche | ||||
Maire Mandat |
Marie Chodron De Courcel 2020-2026 |
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Code postal | 21360 | ||||
Code commune | 21243 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
76 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 05′ 06″ nord, 4° 37′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 382 m Max. 475 m |
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Superficie | 5,69 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Arnay-le-Duc | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Bessey-la-Cour | Vic-des-Prés | |||
Thomirey | N | Lusigny-sur-Ouche Montceau-et-Écharnant | ||
O Écutigny E | ||||
S | ||||
Saussey |
Écutigny est situé sur la ligne de partage des eaux. Le village est sur le versant qui conduit les eaux vers l'Ouche, donc la mer Méditerranée (via la Saône puis le Rhône). À l'opposé versant ouest côté Thomirey, les eaux se dirigent dans l'océan Atlantique. Un chemin en provenance de la Colonne de Cussy, appelé naguère « des Auvergnats », serait les restes d'une ancienne voie romaine. Une partie du village, isolée, se nomme depuis des siècles, la Cour Durand, de la justice de la Collégiale d'Autun. C'est le berceau de la famille de ce nom, établie en ce lieu dès 1507, Durand, avocat à Beaune, dont la descendance a eu des places distinguées.
Il faut rajouter à l'histoire du château sa restauration totale puisqu'il était en ruine de 1991 à 2007 par Madame et Monsieur Rochet propriétaires à cette époque.
Urbanisme
Typologie
Écutigny est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,7 %), terres arables (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2018, la commune comptait 76 habitants[Note 2], en diminution de 23,23 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Un château se trouve sur la commune d'Écutigny.
La première mention d'un seigneur du lieu, donc peut-être d'un château, est de 1168 : il s'agit de Pierre d'Écutigny, dont les descendants, vassaux des seigneurs d'Antigny, vécurent jusqu'au milieu du XVe siècle dans l'entourage de leurs suzerains, les Noyers, et dans celui des Ducs de Bourgogne. Au cours de cette longue période, de multiples partages les dépossédèrent peu à peu de la terre dont ils portaient le nom : dès 1402, le principal propriétaire en était un certain Jean Peauldoye à qui de complexes liens familiaux les unissaient depuis le milieu du XIVe siècle.
Ce Jean Peauldoye fut bientôt éliminé par un autre parent, Aubert Lobbe ou Lobbat, apparu dès 1430, que certains auteurs considèrent comme l'époux d'Agnès d'Écutigny.
C'est le fils de ces derniers, Philippe Lobbat, qui semble avoir fait bâtir la vieille forteresse, explicitement désignée comme "château-fort" dans la recherche des feux en 1450. En 1494,le fief est tenu pour trois quarts par Claude Peauldoye et pour un quart par Louis de Breschart, mari de Jeanne Lobbat. Charles de Mypont en hérite quelques années plus tard. Charles de Mypont a été le tuteur de Rose et Blaise Peauldoye, seigneur de Corbeton. Son fils Philippe en hérite et, comme lui, réside souvent à Écutigny.
En 1566, Catherine de Mypont l'apporte en dot à Antoine de Salins qui parvient à réunir entre ses mains la totalité de la seigneurie, mais se ruine dans le même temps en restaurant le château de Corabœuf, si bien qu'à sa mort, en 1596, Catherine de Mypont doit vendre le château à Jean Jaquot, Trésorier de France, qui complète l'œuvre de rassembleur de son prédécesseur en se faisant céder, en 1602, les droits de justice jusqu'alors détenus par les seigneurs d'Antigny.
Ce très riche personnage n'eut qu'une fille, Claude, qu'il unit à Antoine Joly, greffier au Parlement de Bourgogne. Tous deux entreprirent la transformation totale du château, œuvre qui fut poursuivie par leur fils, Bénigne, lequel mourut en 1660, le laissant à son fils ainé, Jean Joly. Celui-ci fit valoir le domaine de ses mains, supprima la chapelle castrale dédiée à saint Cassien et fit édifier l'église paroissiale en 1695.
À sa mort en 1710, le château d'Écutigny passa à son frère, Antoine, qui disparut à son tour sans descendance.
Le bien fut alors attribué à sa sœur, Louise Bernarde, veuve d'Étienne Malteste, puis à ses descendants, son fils Claude, prêtre, puis son petit-fils, Jean-Louis, neveu du précédent, Conseiller au Parlement, mort à Paris en l'an III.
Au décès de Jean-Louis Bernarde, sa veuve, dont il vivait séparé, vendit le mobilier du château. Leur fils,également prénommé Jean Louis, s'essaya néanmoins à y faire renaître un peu de vie lorsqu'il fut devenu député de Côte d'Or en 1815. Tentative éphémère qui prit fin dès 1820 avec la vente du château d'Écutigny à l'agent de change parisien Charles Maurice Archedeacon qui transforma les logis en granges et hébergements à moutons avant de céder le domaine, en 1850, à Maxime Le Jeune, de Pommard, auquel succéda Gaston Le Reffait, de Paris, dont la fille Marie devait épouser, à la veille de la Première Guerre mondiale, M. Chodron de Courcel, diplomate.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Liens externes
- Site officiel du canton de Bligny-sur-Ouche
- Écutigny sur le site de l'Institut géographique national
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