Écoyeux

Écoyeux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Écoyeux

Le château d'Écoyeux, actuelle mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saintes
Maire
Mandat
Pascal Gillard
2020-2026
Code postal 17770
Code commune 17147
Démographie
Gentilé Écoziliens
Population
municipale
1 356 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 49′ 23″ nord, 0° 30′ 21″ ouest
Altitude Min. 43 m
Max. 94 m
Superficie 20,34 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chaniers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Écoyeux
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Écoyeux
Géolocalisation sur la carte : France
Écoyeux
Géolocalisation sur la carte : France
Écoyeux
Liens
Site web http://www.ecoyeux.fr/

    Ses habitants sont appelés les Écoziliens et Écoziliennes[1].

    Géographie

    Ecoyeux se situe à 16 km au sud de Saint-Jean-d'Angély, sur la route des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la via Turonensis, la voie de Tours. L'ancienne route romaine reliant Mediolanum Santonum (Saintes) à Limonum (Poitiers) via Aunedonnacum (Aulnay) traverse la commune.

    Communes limitrophes

    Hydrologie

    Une rivière traverse la commune, le Bramerit (codification SANDRE R5220500) qui prend sa source sur la commune de Brizambourg et sillonne cette partie de la Saintonge sur 24 km avant de se jeter dans la Charente à Coulonge, près de Saint-Savinien.

    Urbanisme

    Typologie

    Écoyeux est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35 %), forêts (28 %), terres arables (21,2 %), cultures permanentes (12,2 %), prairies (1,9 %), zones urbanisées (1,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le village tirerait son nom de la villa du gallo-romain Escoïus. On trouve parfois les graphies « Escoyeux » et « Escoyeulx », dans certaines sources anciennes.

    Le , Charles de Coëtivy, comte de Taillebourg et prince de Mortagne-sur-Gironde, autorise Pierre de Polignac, chevalier et seigneur d’Écoyeux et de Vénérand, à tenir 3 foires annuelles : le , le et le .

    En 1652, une épidémie de peste tue 132 habitants (10 en janvier, 4 en février, 9 en mars, 23 en avril, 27 en mai, 18 en juin, 16 en juillet et 25 encore sur les 5 derniers mois de l'année). Le curé de l'époque, Charles Durand, sollicite alors ses paroissiens pour un acte de grâce sous la forme d'une mission qui sera effectuée en 1653. C'est peut-être la raison pour laquelle on trouve des traces de départs vers la Nouvelle-France (le Québec) : un couple d'alors, Vivien Jean et Susanne Hérault, ont trois fils qui partent vers ces nouvelles terres. Le nom du hameau « Vivien Jean » trouve donc son explication ici.

    L'état des paroisses de 1686 nous donne Louis Chesnel, chevalier, comme seigneur de cette paroisse d’Escoyeux de 208 feux dont la terre produit des grains et du vin. Le bois appartient au seigneur.

    Le 4 décembre 1700 Philippe V, petit-fils de Louis XIV, part de Versailles pour rejoindre le trône d'Espagne. À 17 ans, il y prendra la succession de son grand-oncle Charles II d'Espagne mort le 1er novembre. L’équipage et la suite du futur roi Philippe V d’Espagne se composaient de 33 carrosses, 27 fourgons, 50 chariots et 174 chevaux. Le futur souverain s'arrête à Écoyeux le jeudi à l'hostellerie de l’Écu (il arrivera à Madrid le ).

    Le , messire Henry Alexandre Chesnel d’Écoyeux finance un lit d'hôpital à Saintes pour 3 000 livres.

    En 1780, un inventaire des droits de minage (tarif que les commerçants devaient payer au seigneur local pour avoir le droit de vendre leur marchandise) indique qu'Écoyeux est une place commerçante avec deux marchés hebdomadaires (le mardi et le vendredi).

    Le 5 novembre 1786 meurt à Saintes Louis Alexandre Frétard de Gadeville, ancien lieutenant des vaisseaux du roi. Il est propriétaire d'un appartement à Saintes, du château d'Écoyeux, et d'un autre château situé à Cherves (aujourd'hui Cherves-Richemont en Charente), appelé Château Chesnel.

    En 1789, un ingénieur de La Rochelle fait un procès-verbal pour l'église d'Écoyeux et chiffre à 3 600 livres les frais à engager pour restaurer la nef. Les autorités se plaignent dans les cahiers de doléances de devoir supporter ces charges.

    Le 7 avril 1881, l'abbé Braud, prenant ses fonctions à Écoyeux, brosse un portrait peu amène de l'église et de la sacristie. À ses yeux, l'état spirituel de la population ne vaut guère mieux.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Michel Bonnin    
    2008 2014 Christian Grelet    
    2014 2020 Didier Lorit    
    2020 En cours Pascal Gillard    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Région

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    Intercommunalité

    Jusqu'à la fin de l'année 2012, la commune d'Écoyeux faisait partie de la Communauté de communes du canton de Saint-Hilaire-de-Villefranche qui comprenait alors onze communes ; elle s'est retirée de cette intercommunalité pour adhérer à la nouvelle Communauté d'agglomération de Saintes à partir du [9].

    Depuis , Écoyeux fait donc partie de la Communauté d'agglomération de Saintes dont le siège administratif est situé à Saintes.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2018, la commune comptait 1 356 habitants[Note 3], en augmentation de 3,83 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2631 3091 3351 4571 5291 5231 4771 5071 419
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3511 3281 2921 2001 1401 1441 016980905
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    902938887818814780764778717
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    6876506236858049401 1261 1521 178
    2013 2018 - - - - - - -
    1 3061 356-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    À Font Giraud, un puits fut un temps considéré comme une source amenant l'eau vers Saintes via un aqueduc. C'est l'ingénieur Abel Triou qui démontra que la principale alimentation de Mediolanum Santonum venait de la Font-Morillon sur la commune de Fontcouverte.

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Vivien d'Écoyeux a été construite au XIIe siècle puis remaniée et fortifiée au XVe siècle, elle est inscrite aux Monuments Historiques par arrêté du [14].

    Sa façade occidentale, d'architecture romane, avec un portail à trois arcatures, comporte un dispositif de fortification muni d’un escalier spécifique. Un parapet crénelé relie les deux échauguettes couvertes de toitures en poivrières à tuiles plates. L'abside et le clocher ont été munis d'archères[15].

    Patrimoine civil

    • Château d'Écoyeux, dit château de Polignac du XVIIe siècle inscrit aux Monuments Historiques par arrêté du pour ses façades et toitures[16].
    • Laiterie coopérative créée en 1893. C'est une des premières laiteries du département à se moderniser après la Première Guerre mondiale ; c'est à ce moment-là qu'est édifié un atelier de fabrication de caséine. En 1954, 6 millions de litres de lait y sont traités annuellement. Depuis la cessation d'activité dans les années 1970, une entreprise de produits d'entretien, Chimie SAV, s'est installée dans les locaux mais elle est partie dans les années 2000.
    • Le château vieux qui est devenu la mairie[17].
    • Une stèle en mémoire des « fusillés d' », située le long de la route départementale 150.
    • La pierre Saint-Marc : grosse pierre (0,70 m par 1,20 m et 0,80 m) au village de Saint-Millon, creusée de 3 gros trous ronds, qui était réputée pour soigner les migraines en y passant la tête ; la pierre proviendrait d'une ancienne chapelle mais pourrait avoir une origine plus ancienne[18].

    Personnalités liées à la commune

    • Marc-Henri Évariste Poitevin dit Goulebenéze, le barde charentais, un temps propriétaire du château qui venait de sa mère, Néhomaïe Hiblot dont la famille l'avait acheté en 1856 aux Normand d’Authon.
    • Léon de Polignac, seigneur d’Écoyeux, gouverneur de Saintes, époux de Catherine Tizon.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. La carte intercommunale de la Charente-Maritime en 2013
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. base mérimée
    15. L'Architecture gothique en Saintonge et en Aunis, Yves Blomme, éditions Bordessoules, (ISBN 2-903504-33-4)
    16. base Mérimée
    17. base mérimée
    18. Jean-Sébastien Pourtaud et Yves Olivet, Dolmens, menhirs, tumulus et pierres de légendes de Charente-Maritime, Rioux-Martin, Le Croît Vif, , 231 p. (ISBN 9782361995294), p. 110

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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