École d'Assas

Créée en 1936, l'école d'Assas est un établissement privé d'enseignement supérieur qui forme des kinésithérapeutes, des podologues et des ergothérapeutes. Compte tenu de l’exigence de ces formations paramédicales, l’école est soumise au contrôle de l’État via le ministère de la Santé. Elle est agréée par la région Île-de-France.

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Historique

L’école d'Assas est créée en 1936 à Paris, par Blanche Bruneaux, au premier étage d'un immeuble situé au 28, rue d'Assas. À l'époque, l'établissement est déclaré sous le nom de « Centre d'enseignement pratique de massothérapie, infirmerie, pédicurie » (CEPM). L'école se donne pour but de donner aux étudiants, sous la direction et la surveillance des médecins et de professeurs diplômés spécialisés, l'éducation professionnelle nécessaire à la carrière d'infirmier masseur ou d'infirmière masseuse[1].

Dès 1938, sa fondatrice prévoyant avec ses collaborateurs l'évolution de la profession, demande au ministère de la Santé l'agrément officiel de son école. La guerre, sans interrompre les cours, arrête la marche des formalités et l'agrément n'est obtenu qu'en pour l'école de massothérapie et pédicurie, complètement distincte de l'infirmerie à laquelle Blanche Bruneaux renonce.

C'est en 1958 que le ministère de la Santé publique et de la population par arrêté du , autorise le changement de nom de l'école qui portera désormais le nom d'École d'Assas - centre d'enseignement pratique de masso-kinésithérapie et pédicurie.

L’école est reprise dans les années 1960 par le docteur Leclerc, neuro-orthopédiste à l'Hôpital Saint-Vincent-de-Paul, associé au docteur Gérard Alexandre, chirurgien orthopédiste.

À la suite du décès du docteur Leclerc, c'est le docteur Alexandre et son épouse qui reprennent l’école[2]. À cette époque, la durée des études est de deux ans en masso-kinésithérapie et d'un an en pédicurie.

En 1969, les études de masso-kinésithérapie passent à trois ans.

En 1972, l'école déménage au 56, rue de l’Église, dans le XVe arrondissement de Paris.

En 1974, le diplôme d’État de pédicure-podologue est délivré après deux années d'études.

En 1991, les études de pédicurie-podologie passent à trois ans.

Lorsque les époux Alexandre partent en retraite en 2007[2], l'école est reprise d'abord par Geoffroy De Tilly Blaru puis en 2011 par un groupe spécialisé dans les formations paramédicales en France et en Europe.

En 2013, la réforme des études de pédicurie-podologie confère au diplôme d’État le grade Licence.

L'année 2014 voit l'ouverture de l'antenne de l'IFMK à Saint-Quentin-en-Yvelines.

En 2015, les études de masso-kinésithérapie passent à quatre années avec obligation d'une année universitaire préparatoire, soit cinq ans d'études.

L'année 2018 voit l'ouverture d'un institut de formation en ergothérapie à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Formations dispensées

Aujourd'hui, l'école regroupe trois instituts de formation :

  • l'institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) ;
  • l'institut de formation en pėdicurie-podologie (IFPP) ;
  • l'institut de formation en ergothérapie (IFE).

Admission

L'admission à l'école d'Assas se fait par différentes voies :

  • en pédicurie-podologie : par concours : épreuve de biologie (Programme 1re et Terminale S).
  • en masso-kinésithérapie : majoritairement après une première année de PACES validée par 60 ECTS.

Pour les autres modalités d'admission en masso-kinésithérapie, consulter le site Internet de l’école.

Diplômes d'État délivrés

L'école d'Assas dispose d'un agrément de la région Île-de-France lui permettant de préparer chaque année 116 étudiants au diplôme de masseur-kinésithérapeute et 60 étudiants au diplôme de pédicure-podologue.

Les étudiants de pédicurie-podologie obtiennent leur diplôme d’État, au bout de trois années d'études et de 180 crédits européens ECTS et le grade de licence.

Les étudiants en masso-kinésithérapie obtiennent leur diplôme d’État après une année universitaire validée puis quatre années d'études et 240 ECTS.

La clinique de soins

L'école d'Assas dispose d'une clinique de soins en pédicurie-podologie. Les étudiants, dans le cadre légal de leur formation, dispensent des soins et confectionnent des semelles, encadrés par des professionnels[3].

Apprentissage et formation continue

L'institut de formation en masso-kinésithérapie propose à ses étudiants, à partir de la deuxième année, de poursuivre leur formation par l'apprentissage en partenariat avec le CFA ADAFORSS.

L'école propose aux masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues en exercice, de compléter leur formation initiale avec des sessions de formation continue proposées par Assas formation continue [4].

Action sociale et humanitaire

L’école et son institut de formation en pédicurie-podologie proposent des soins gratuits aux femmes atteintes de cancer en partenariat avec la fondation Ereel[5].

Affaire Hervé Touron contre École d'Assas

À la suite de l'arrivée d'une nouvelle direction en 2010, un podologue engagé en CDI depuis est mis sur la touche : on lui enlève des heures de cours, on ne le convoque plus aux groupes de travail. Ses demandes d'explications restant sans réponse, il finit par démissionner le , mais considère qu'il est victime d'un licenciement déguisé et qu'il a droit à des indemnités. L'affaire est jugée aux prud'hommes, lesquels donnent raison au demandeur. L'école doit lui verser des indemnités de licenciement, les congés payés afférents, des indemnités pour licenciement sans cause réelle et pour licenciement abusif. Elle est condamnée aussi aux dépens[6].

Notes et références

  1. (Source : dossier déposé par Blanche Bruneaux le 8 juin 1937 auprès du préfet de la Seine en vue d'obtenir la reconnaissance par l’État du diplôme de masseur).[source insuffisante]
  2. Gérard Alexandre, Histoire d'os : mémoires d'un chirurgien orthopédiste - (1959/2017), Éditions L'Harmattan, 2018, 282 pages, p. 14.
  3. La clinique de soins en podologie.
  4. Assas. formation continue en kinésithérapie et podologie.
  5. La fondation Ereel.
  6. Véronique Brocard, Au cœur des prud'hommes, Stock, 2014, 200 pages, livre électronique Google, n. p. (section : « L'ombre d'un doute »).

Voir aussi

Bibliographie

Lien externe

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