Versions d'Ubuntu | ||
---|---|---|
<< Ubuntu 12.04 LTS "The Precise Pangolin" | Ubuntu 12.10 “The Quantal Quetzal” | Ubuntu 13.04 "The Raring Ringtail" >> |
Ubuntu 12.10 (nom de code : The Quantal Quetzal) est la dix-septième version d'Ubuntu. Elle est sortie le 18 octobre 2012. Cette version amorce un nouveau méta-cycle de développement de quatre versions. Ainsi, Ubuntu 12.10 sera maintenue pour une durée de 18 mois, soit jusqu'au 16 Mai 2014.
Le nom de code de cette version, The Quantal Quetzal (le quetzal quantique), a été choisi par Mark Shuttleworth, le fondateur de la distribution Ubuntu ; il a divulgué ce nom de code dans un billet de son blog personnel, le 23 avril 2012. Pour cette version, l'accent est mis sur la qualité – symbolisée par la lettre Q. Les pratiques orientées sur la qualité et la stabilité, établies dans la version précédente, demeurent dans Ubuntu 12.10. Le panache de couleur du quetzal, un oiseau tropical d'Amérique centrale, emblème d'Ubuntu 12.10, indique que cette nouvelle version met l'accent sur l'expérience utilisateur. Le début d'un nouveau méta-cycle permet aussi de raffiner l'identité visuelle ; dans Ubuntu 12.10, les jeux de polices de caractères d'Ubuntu ont été retravaillés.
L'Ubuntu Developer Summit (UDS), qui s'est déroulé à Oakland (Californie, États-Unis) du 7 au 11 mai 2012, a été un événement majeur du processus de développement de la nouvelle version d'Ubuntu. C'est durant cette rencontre, à laquelle ont assisté des ingénieurs de Canonical, des membres de la communauté, des partenaires, des vendeurs de logiciels indépendants, des membres d'équipes de développement upstream et d'autres participants, que se sont discuté les grands axes de développement d'Ubuntu, dans un environnement tourné autour de discussions et de planification d'échéanciers.
Cette nouvelle mouture démarre un nouveau méta-cycle de quatre versions qui mèneront à la prochaine version soutenue à long terme, Ubuntu 14.04 LTS. D'ici-là, la route à suivre est longue. Afin que le nouveau méta-cycle soit couronné de succès, les pratiques établies avec Ubuntu 12.04 LTS continuent. Ainsi, les pratiques orientées sur la qualité et la stabilité demeurent dans Ubuntu 12.10. Fournir une base stable dans laquelle on apporte des changements progressifs est la voie choisie pour proposer un environnement de référence, autant pour les utilisateurs finaux que pour ceux qui développent pour eux sur cette base.
À partir de Ubuntu 12.10, les images desktop, alternate et dvd d'installation d'Ubuntu pour postes de travail sont consolidées en une seule image d'installation. Kate Stewart, de l'équipe d'Ubuntu, a indiqué que l'image d'installation consolidée doit désormais tenir dans un espace d'un maximum de 800 Mio ; dans les faits, elle a une taille d'environ 750 Mio. Trop grosse pour être gravée sur un CD-ROM traditionnel, elle peut néanmoins être déployée dans une clé USB ou dans un DVD.
Franchir la limite de taille imposée par le CD-ROM permet d'insérer plus de paquets logiciels directement dans le média d'installation, donc des logiciels plus complexes ayant davantage de dépendances. De plus, consolider les images diminue les tests d'assurance qualité à effectuer.
Ceci ne concerne pas la variante pour serveurs (Ubuntu Server), dont l'image officielle est toujours disponible en une taille compatible avec les CD-ROM traditionnels. Cependant, le CD-ROM d'installation officiel est l'édition 64 bits (AMD64) d'Ubuntu Server. L'édition 32 bits (i386) est disponible en se rendant directement dans les serveurs de téléchargement.
Dans les options de l'installateur d'Ubuntu, il est maintenant possible d'indiquer que le disque dur d'Ubuntu soit chiffré. De cette manière, un disque dur est davantage protégé contre le vol de données. En effet, il ne sera pas possible d'accéder au contenu du disque dur d'Ubuntu sans la clé de sécurité – définie par l'administrateur au moment de l'installation d'Ubuntu – à partir d'un liveCD ou en raccordant le disque dur à un autre ordinateur. Ceci est particulièrement utile dans le cas d'un ordinateur portable ou d'un ordinateur situé dans un lieu public. (Notez cependant qu'un oubli de la clé de sécurité résulte en la perte définitive de vos données.)
Autre option faisant son apparition dans l'installateur d'Ubuntu : la configuration de volumes logiques (LVM). LVM est un système de gestion des disques beaucoup plus souple que les traditionnelles partitions. Il permet, entre autres, un redimensionnement plus aisé des espaces de stockage et d'allouer de l'espace de stockage sur plusieurs disques durs pour un même volume. Cependant, lors de la défaillance d'un des disques, la totalité des volumes est perdue. LVM s'adresse surtout aux connaisseurs. Cette option offre aux utilisateurs avancés la possibilité d'utiliser le même installateur graphique que pour une installation classique.
L'installateur d'Ubuntu ne dispose désormais plus de l'assistant de migration, une étape particulière de l'installation d'Ubuntu qui apparaissait uniquement lorsque Ubuntu était installé en multi-amorçage avec un système Microsoft® Windows® déjà présent dans l'ordinateur. Cet assistant transférait les documents et quelques paramètres (tels les favoris Internet) des logiciels de Windows vers Ubuntu. Il a été constaté que cet assistant fonctionnait constamment mal et causait l'envoi de nombreux rapports de bogues. De plus, il n'a jamais atteint le niveau de qualité espéré. L'équipe chargée du développement de l'installateur d'Ubuntu a préféré se séparer de cette fonctionnalité plutôt que d'y investir du temps.
Unity est l'interface par défaut d'Ubuntu. L'équipe en charge du développement d'Ubuntu a continué à prendre en compte les retours des utilisateurs afin d'améliorer l'expérience utilisateur.
Une nouvelle fonctionnalité, appelée Web Apps, permet à des sites Web de s'intégrer à votre poste de travail et de profiter des technologies d'Ubuntu, tels le tableau de bord, le HUD, le menu de messagerie et les listes rapides des lanceurs. Quelques exemples de ce que permettent de faire des Web Apps déjà existantes :
Lors de la visite d'un site Web qui prend en charge Web Apps, une infobulle vous propose d'activer la fonctionnalité. Vous pouvez donc accepter ou refuser, selon vos préférences, l'activation selon le site Web que vous visitez. Les Web Apps nécessitent l'utilisation de Firefox ou de Chromium, bien qu'ils pourraient être pris en charge par d'autres navigateurs dans le futur.
Au lancement d'Ubuntu 12.10, plus d'une trentaine de sites Web proposaient la fonctionnalité Web Apps pour intégration à Ubuntu.
La fonctionnalité de prévisualisation vous affiche des options supplémentaires de vos applications et vos fichiers directement à partir du tableau de bord. Pour ce faire, faites un clic-droit sur l'icône d'un fichier ou d'une application lorsque vous êtes dans le tableau de bord. La vue se modifie pour afficher des informations supplémentaires et des actions telles la pré-écoute d'une chanson, l'envoi d'un document par courrier électronique ou l'ouverture du dossier dans lequel se trouve une vidéo.
Le tableau de bord intègre désormais des résultats de recherche en provenance du magasin virtuel Amazon UK. En plus des résultats de recherche dans les fichiers que vous possédez déjà et dans la liste de vos applications, la tableau de bord vous présente des items pouvant vous intéresser. Chaque vente d'item d'Amazon suite à un clic depuis le tableau de bord retourne un certain pourcentage d'argent à Ubuntu, qui réinvestit ces retours dans Ubuntu. Des résultats en provenance d'Ubuntu One Music Store et de la Logithèque sont aussi proposés.
Pas envie de voir de tels résultats ? La recherche en ligne d'items des magasins virtuels se désactive facilement dans les options de vie privée des Paramètres système d'Ubuntu.
Alternative : pour supprimer toutes les recherches en lignes qui peuvent s'effectuer via le tableau de bord (les lentilles) :
sudo apt-get remove unity-lens-shopping unity-scope-video-remote unity-scope-musicstores